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Les nouveaux pouvoirs des services secrets

 
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Kristo



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MessagePublié le: Mar 26 Oct 2010, 12:56    Sujet du message: Les nouveaux pouvoirs des services secrets Répondre en citant

Les nouveaux pouvoirs des services secrets

Depuis son élection, Nicolas Sarkozy a réorganisé le renseignement. Regroupant, de la Défense à l'Intérieur et aux Finances, une "communauté" qui n'a jamais été si puissante. Modernisation ou reprise en main ? Plongée dans le monde de l'ombre.

L'Express 22/10/10 - C'est l'histoire d'un rendez-vous manqué. Les Français, qui frissonnent avec 007 et rient avec OSS 117, se défient de leurs services spéciaux. L'ombre de la manipulation a trop souvent occulté la lumière des succès. De l'enlèvement de l'opposant marocain Mehdi Ben Barka à l'affaire Clearstream, destinée à déstabiliser un candidat à l'élection présidentielle, des agents ont accompagné, et parfois devancé, les sombres exigences du pouvoir exécutif.

Les réussites ne manquent pourtant pas, qu'il s'agisse de l'affaire Farewell, sur laquelle nous publions des documents inédits ou, plus récemment, du démantèlement de cellules islamistes en France ou de la libération d'otages en Irak.

"Entre démocratie et renseignement l'Histoire nous apprend que les relations n'ont pas toujours été sereines", a résumé François Fillon, le 20 septembre, insistant sur la "rigueur déontologique" exigée par l'"idéal démocratique". Ce jour-là, le Premier ministre s'exprimait à huis clos devant la première promotion de l'Académie du renseignement, la nouvelle école de formation commune aux agents français. Les 85 recrues de la Défense, de l'Intérieur et des Finances intègrent officiellement la "communauté du renseignement", un concept inspiré du modèle anglo-saxon.

Nicolas Sarkozy, lui aussi, s'est longtemps méfié du monde du renseignement et de ses dérives. Dès son arrivée au ministère de l'Intérieur, en 2002, il pique une colère en découvrant une "note blanche" (un rapport confidentiel non signé), rédigée par les RG, où sont évoquées des informations privées sur un prétendant à un poste ministériel. Lorsque Sarkozy revient Place Beauvau, trois ans plus tard, il fait savoir qu'il veut mettre au pas des "officines" qui, selon lui, ont "pris pour cible" sa famille dans l'affaire Clearstream.

Une fois élu, il imprime la marque de la présidentialisation du régime, aux dépens de Matignon et des Affaires étrangères : de 2007 à 2010, le visage des services français est entièrement remodelé. En juillet 2008, le chef de l'Etat obtient la création d'un service unique de renseignement intérieur, la DCRI, alors que ce projet de fusion de la DST et des RG avait été maintes fois reporté au cours des vingt dernières années. Il fait nommer deux de ses proches à la tête du renseignement extérieur et intérieur, respectivement Erard Corbin de Mangoux et Bernard Squarcini. A l'Elysée, un nouveau poste de "coordonnateur national du renseignement" est confié à l'ambassadeur Bernard Bajolet, un diplomate arabisant qui joua un rôle clef dans la libération des journalistes enlevés en Irak en 2004 et 2005.

Autre nouveauté: la notion de secret-défense ne s'applique plus seulement aux documents, mais elle concerne aussi à une vingtaine de lieux sensibles, ce qui limite les prérogatives des magistrats en cas de perquisition. Ces restrictions inquiètent le juge antiterroriste Marc Trévidic, président de l'Association française des magistrats instructeurs. "Auparavant, explique-t-il, les seuls lieux où les juges ne pouvaient pas se rendre étaient les représentations diplomatiques étrangères. On a créé d'autres sanctuaires. Pour y mener des investigations judiciaires, il faut désormais demander l'autorisation d'autorités administratives." Jamais, sous la Ve République, les services secrets n'ont concentré de tels pouvoirs.

Aussi, lorsqu'il s'agit d'enquêter sur les calomnies distillées sur Internet au sujet du couple présidentiel ou, plus récemment, de trouver l'origine de fuites dans Le Monde à propos de l'affaire Woerth-Bettencourt, l'Elysée confie-t-il l'enquête au contre-espionnage. Quitte à ce que les investigations téléphoniques réalisées s'affranchissent du contrôle de la commission chargée des écoutes, une instance rattachée à Matignon.

Libération d'otages, lutte contre l'espionnage industriel et scientifique, missions antiterroristes... A l'heure où le Premier ministre veut réconcilier les Français avec leurs services, L'Express évoque le travail des quelque 13 000 agents français. Malgré le "secret-défense" objecté par les administrations à la plupart de nos demandes.


La communauté du renseignement

Ministère de la Défense
Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE)
Missions: renseignement extérieur.
4620 civils et militaires + 900 militaires du service action.
Budget: 527 millions d'euros.
Direction du renseignement militaire (DRM)
Missions: renseignement d'intérêt militaire (imagerie satellitaire, écoutes électromagnétiques).
1 633 militaires.
Budget: 156 millions d'euros.

Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD)
Missions: habilitation secret défense, protection des enceintes militaires et des industries de l'armement.
1 260 militaires et civils.
Budget: 96 millions d'euros.

Ministère de l'Intérieur
Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI)
Missions : contre-espionnage, lutte antiterroriste, protection du patrimoine économique et scientifique.
3 116 policiers et administratifs.
Budget : plus de 200 millions d'euros.

Ministère du Budget
Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED)
Missions : lutte contre les trafics et les fraudes.
Environ 720 agents.
Budget : non communiqué.

Ministère de l'économie et ministère du Budget
Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins (Tracfin)
Missions : lutte antiblanchiment.
73 agents.
Budget : non communiqué.


Lire aussi : La DCRI à l'assaut des virus
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MessagePublié le: Dim 31 Oct 2010, 0:42    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques infos passionnantes sur l'Echelon français de la bouche de ceux qui surveillent les "méchants terroristes"...

Frenchelon: la DGSE est en “1ère division”

Invité par l’Association des Réservistes du Chiffre et de la Sécurité de l’Information (Arcsi), Bernard Barbier, le “directeur technique” de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), a levé une partie du voile sur le fonctionnement des “grandes oreilles” de la “grande muette”.

A lire sur BugBrother

Extraits :

“Nos cibles principales aujourd’hui n’utilisent plus le chiffrement gouvernemental ou militaire mais plutôt de la cryptographie grand public, car nous travaillons à 90% sur l’anti-terrorisme. Aujourd’hui, nos cibles sont les réseaux du grand public, parce qu’utilisés par les terroristes.”

(...)

Autre différence, de taille, par rapport aux écoutes qui prévalaient jusque dans les années 90 : “le contenant devient plus intéressant que le contenu”.

Avant, il fallait en effet décrypter les messages chiffrés , parce que l’information était dans le contenu. Or, “aujourd’hui, ce type d’information est de moins en moins important, et on trouve de plus en plus d’informations dans les méta-données, surtout en matière d’internet… le tout en clair !”

Car même si les messages sont chiffrés, les “logs”, eux, ne le sont pas, et permettent, par corrélation et data mining, de savoir qui communiquent avec qui, quand, pendant combien de temps, voire où, si la communication est géolocalisée :

“Et toutes ces méta-données, on les stocke, sur des années et des années, et quand on s’intéresse à une adresse IP ou à un n° de tel, on va chercher dans nos bases de données, et on retrouve la liste de ses correspondants, pendant des années, et on arrive à reconstituer tout son réseau”

(...)

Or, la DGSE est à la tête de “la plus forte équipe de crypto mathématiciens” de France, qui passe allègrement de la cryptanalyse à l’intrusion informatique, et qui développe “une activité très forte de rétro-ingénierie et de hacking lui permettant de pénétrer dans les ordinateurs dotés de systèmes d’exploitation et logiciels non mis à jour, pas sécurisés ou qui comportent des failles de sécurité non corrigées :

“Si le méchant utilise un tunnel VPN (Réseau privé virtuel permettant de sécuriser les communications, NDLR) chiffré en 256 bits, on n’arrivera pas à le casser; mais s’il utilise Windows avec plein de failles, on s’y introduit, et on change son VPN en 40 bits (bien plus facile à casser, lui, NDLR)”

(...)

“Ils mènent une double vie, mais ont les mêmes mots de passe. Et nous stockons bien évidemment tous les mots de passe, nous avons des dictionnaires de millions de mots de passe.”

En terme de puissance de calcul, la DGSE est n°2 (en Europe), derrière le GCHQ, son homologue britannique : “on sait gérer des dizaines de pétaoctets dans des bases de données” (1 pétaoctet, ou Po = 1 000 téraoctets, soit 1 million de gigaoctets, l’équivalent de 2 000 disques durs de 500 Go), “notre limitation, c’est la consommation énergétique”, explique Bernard Barbier, qui précise que la chaleur dégagée par leurs super-calculateurs permet aussi… de chauffer la DGSE.

(...)

En résumé :

“La crypto marche, mais pas le reste, et la situation est très favorable parce que l’internet, c’est le bordel”.


Frenchelon: la carte des stations espion du renseignement français.
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MessagePublié le: Mer 19 Jan 2011, 22:11    Sujet du message: Répondre en citant

Histoire intéressante.
Et en plus il donnait des cours de désobéissance civile !


Un espion chez les verts

Source : Cyber Presse Ca

Publié le 15 janvier 2011



Sous le nom d'emprunt de Mark Stone, l'agent secret met à la disposition des écolos du groupe Earth First sa camionnette et ses talents d'alpiniste, un atout pour installer des banderoles dans les manifestations.

(Londres) L'histoire de Mark Kennedy, alias Mark Stone, est de celles qui font accourir les producteurs de Hollywood: un policier infiltré dans le milieu militant pendant sept ans joue si bien son rôle qu'il se fait prendre à son propre jeu. En témoignant en faveur de six environnementalistes, il fait voler en éclats les accusations et met à nu les stratagèmes de Scotland Yard pour déstabiliser des groupes «extrémistes». Le récit de notre journaliste.

Cheveux longs, boucles d'oreilles, tatouages, le policier Mark Kennedy avait la tête de l'emploi quand il s'est présenté à un rassemblement militant, en août 2003, dans le nord de l'Angleterre.

Sous le nom d'emprunt de Mark Stone, l'agent secret met à la disposition des écolos du groupe Earth First sa camionnette et ses talents d'alpiniste, un atout pour installer des banderoles dans les manifestations.

Commence alors pour l'informateur de 33 ans une double vie mouvementée qui l'amènera notamment à s'enchaîner aux grilles d'une centrale nucléaire et à escalader une grue devant une centrale au charbon.

Son implication dépasse rapidement les frontières britanniques. Muni d'un faux passeport, il tisse des liens avec l'Irlande et l'Islande, où il offre des cours de désobéissance civile. La «taupe» fraie également avec des antifascistes allemands, espagnols et italiens. Il visite 22 pays en tout.

Son zèle finit par éveiller les soupçons. Des amis découvrent son vrai passeport en 2010. Mark Stone-Kennedy se confesse et révèle qu'il y a une autre espionne dans leurs rangs. Pour se faire pardonner, il propose de témoigner en faveur de six militants accusés de planifier l'occupation d'une centrale au charbon.

En retournant sa veste du côté vert, l'informateur, qui a depuis quitté la police et le pays, a fait avorter le procès lundi dernier.

Provocation, sexe et cinéma

Embarrassée par ce fiasco, Scotland Yard est accusée de disséminer des agents provocateurs dans les réseaux militants.

Car Mark Kennedy n'était pas qu'un simple observateur, fait remarquer Dan Glass, un écologiste qui l'a côtoyé. «Il était une figure-clé qui encourageait les actions d'éclat», dit le porte-parole de Plane Stupid à La Presse.

Ni la police ni la classe politique ne se sont prononcées sur cette affaire. Du moins en Grande-Bretagne. En Allemagne, deux députés de gauche ont demandé hier au gouvernement d'Angela Merkel de révéler la nature exacte de l'infiltration de Mark Kennedy dans les groupes antifascistes et de vérifier s'il avait joué un rôle dans des poursuites judiciaires en sol allemand.

Les militants préparent aussi leur revanche. Les anciennes maîtresses de l'informateur auraient assez de munitions pour poursuivre la police britannique. «Si elles peuvent prouver qu'il cherchait à leur soutirer de l'information, elles ont un dossier solide», a dit l'avocat Stephen Cragg à The Guardian.

La double trahison de Mark Kennedy pourrait être portée à l'écran. Des producteurs cinématographiques ont pris contact avec ses anciens amis, selon le Daily Telegraph. Une maison d'édition recherche également Mark Kennedy, qui s'est dit «rongé de remords» dans une conversation enregistrée à son insu par un militant écologiste.
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MessagePublié le: Dim 05 Jan 2014, 22:02    Sujet du message: Répondre en citant

La NSA développe un superordinateur capable de décrypter toutes les données

D'après des documents d'Edward Snowden, l'agence américaine planche sur un «ordinateur quantique» capable de briser la plupart des programmes de cryptage, ce qui lui donnerait accès aux transactions bancaires ou aux dossiers médicaux.

2013 a beau être finie, Edward Snowden n'en a pas terminé avec ses révélations sur la NSA. Citant des documents divulgués par l'ancien consultant, le Washington Post affirme ce vendredi que l'agence américaine de renseignements tente de développer le Saint Graal de l'informatique: un «ordinateur quantique» capable de briser la plupart des programmes de cryptage de données. Avec une telle machine, la NSA serait à même de déchiffrer n'importe quel code utilisé actuellement pour protéger les activités en ligne: les transactions bancaires, le contenu des messageries électroniques, les données médicales et bien sûr gouvernementales.

La puissance de calcul d'un «ordinateur quantique» est sans commune mesure avec celle des ordinateurs classiques. Dans l'informatique classique, dite binaire, les données sont codées par une suite de 0 et de 1: ce sont les fameux «bits» d'informations. Les «ordinateurs quantiques» fonctionnent eux avec des «qubits» qui peuvent prendre une infinité de valeurs différentes. Pour des raisons mathématiques, les physiciens pensent pouvoir utiliser ces «qubits» pour réaliser des calculs complexes hors de portée des ordinateurs actuels . Cela permettrait aussi de faire des calculs classiques de manière beaucoup plus rapide. Or toutes les sécurités informatiques actuelles reposent aujourd'hui sur la difficulté de réaliser certaines opérations arithmétiques sur des nombres très grands (plusieurs centaines de chiffres).

Un «ordinateur quantique» puissant pourrait donc faire sauter toute la cryptographie classique. Toutefois, ce monde orwellien n'est pas pour demain. Une entreprise canadienne D-Wave System a certes développé un ordinateur quantique il y a deux ans, mais il n'est absolument pas assez puissant pour briser la plupart des programmes de cryptage de données. La faisabilité d'un superordinateur répondant aux besoins de la NSA est loin d'être certaine. Les experts les plus optimistes n'imaginent pas les premiers prototypes avant cinq ans.

Une épée de Damoclès

«Il semble improbable que la NSA puisse être à ce point en avance sans que nul ne le sache», a confié au Washington Post Scott Aaronson, professeur au Massachusetts Institute of Technology. L'agence de renseignements n'est pas la seule à poursuivre cette chimère. Des laboratoires civils mènent des recherches similaires avec des financements de l'Union européenne ou de la Suisse et ont rattrapé leur retard sur les États-Unis.

Outre-Atlantique, le développement de ce superordinateur de la NSA s'inscrit dans le cadre d'un programme de 80 millions de dollars, baptisé «Penetrating Hard Targets» (Percer des cibles difficiles). Les recherches ont lieu à College Park dans le Maryland. La construction d'un tel engin est délicate. Ses composants sont fragiles. «Il faut isoler les atomes, les protons et les électrons» afin de tirer partie des propriétés quantiques de ces entités, un prérequis indispensable pour obtenir des «qubits», écrit le Washington Post.

La NSA mène ce projet dans des pièces spéciales, appelées «cages de Faraday», qui protègent des pollutions électromagnétiques en provenance de l'extérieur. Sur un des documents de Snowden, la NSA affirme avoir mis au point deux semi-conducteurs «qubits». Or, pour déchiffrer l'ensemble des programmes de cryptage, on doit disposer de centaines, si ce n'est de milliers de «qubits».

Paradoxalement, ce superordinateur est aussi une épée de Damoclès au-dessus de la NSA. Dans un monde où chaque pays aurait accès à ce type de technologie, il serait bien plus difficile de collecter des renseignements. «L'application de technologies quantiques aux algorithmes de cryptage menace d'avoir un impact spectaculaire sur la capacité du gouvernement fédéral à protéger ses communications et ses écoutes de communications de gouvernements étrangers», reconnaît l'agence dans un mémo.

Source : article du 3 janvier 2014
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MessagePublié le: Dim 05 Jan 2014, 22:04    Sujet du message: Répondre en citant

Ordinateur quantique: La NSA est sans doute loin d'une machine à décrypter universelle

WEB - Selon de nouveaux documents dérobés par Edward Snowden, il s'agit de l'une des priorités de l'agence américaine...



C'est l'un des Graals de l'informatique: mettre au point un super ordinateur quantique capable de «casser» n'importe quel système de cryptographie actuel. Le Washington Post, citant des documents divulgués par Edward Snowden, indique que la NSA s'est lancée dans cette course technologique.

Dotée d'une puissance de calcul sans équivalent, une telle machine serait à même de décrypter rapidement n'importe quel code informatique protégeant des secrets bancaires, médicaux, des informations gouvernementales ou du monde des affaires. Mais selon plusieurs experts, l'Agence nationale de sécurité américaine ou les laboratoires de physique les plus en pointe sont encore loin de disposer d'une machine aussi efficace.

Un double état superposé

Dans un ordinateur classique, l'information stockée dans un bit est nécessairement binaire: elle ne peut être que 1 ou 0. Un ordinateur quantique pourrait contenir un grand nombre d'informations à la fois grâce à sa faculté de «superposition»: un qubit peut valoir à la fois 0 et 1 en même temps.

Les grandes entreprises informatiques et les laboratoires de recherche publics travaillent depuis plus de dix ans sur ces ordinateurs quantiques qui exploitent les propriétés étonnantes des atomes et particules, dont la taille infime leur permet de déroger aux règles de la physique classique. Une faculté qui laisse espérer des vitesses de calcul phénoménales.

«Le secret des codes actuels, comme le RSA (un algorithme couramment utilisé pour les transactions sur internet ou les emails cryptés), c'est que la taille de la clef peut être assez grande pour rendre les calculs trop difficiles», résume Philippe Grangier, expert en optique et cryptographie quantique.

En 2009, des informaticiens ont certes réussi à découvrir les clefs de cryptage d'un chiffre de 768 bits en utilisant des ordinateurs classiques. Mais il leur a fallu presque deux ans et des centaines de machines pour y parvenir, rappelle le Washington Post. «Casser» un code de 1.024 bits comme ceux utilisés actuellement nécessiterait mille fois plus de temps. Hors de portée pour des ordinateurs classiques, mais un jeu d'enfant pour un calculateur quantique.

Conditions instables

«Un ordinateur quantique serait tellement puissant que même augmenter la taille de la clef ne suffirait plus, l'information deviendrait vulnérable dans tous les cas», explique à l'AFP Grangier. Un calculateur quantique «manipule en parallèle des quantités qu'on ne sait pas manipuler à l'aide de méthodes classiques (...)», résume le chercheur français.

Sauf qu'un ordinateur quantique est particulièrement fragile: il faut isoler individuellement toutes ses particules des influences extérieures afin de préserver leur état quantique et pouvoir les contrôler, ce qui nécessite des températures très basses, des chambres protégées contre les rayonnements électromagnétiques, etc.

Actuellement, les physiciens n'arrivent pas à faire fonctionner ensemble plus d'une quinzaine de bits quantiques, autrement dit des particules «programmées», selon Philippe Grangier. «Quinze qubits, ce n'est pas encore beaucoup! On considère qu'il faudrait une centaine de qubits en interaction pour arriver à quelque chose qui n'est plus calculable par des moyens classiques», relève-t-il. La société D-Wave aurait réussi à faire fonctionner une machine à plus de 400 qubits, mais ce n'est pas encore suffisant. «Si on voulait vraiment casser les gros codes RSA, il faudrait au minimum des milliers de qubits, et même probablement beaucoup plus», estime l'expert.

Les supers espions de la NSA auraient-ils trouvé la recette miracle? Selon Scott Aaronson, de l'Institut de Technologie du Massachusetts (MIT), interrogé par le Washington Post, «il semble peu probable que la NSA soit si en avance par rapport aux entreprises civiles sans que personne ne le sache».

La cryptographie quantique émerge

Et quand bien même, ils se heurteraient aux dispositifs de cryptographie quantique déjà existants, comme celui mis au point par Philippe Grangier et son équipe et commercialisé par la société française Sequrenet.

Des ordinateurs classiques suffisent pour les mettre en œuvre en codant la clef de sécurité dans des photons (particules de lumière) ou des impulsions lumineuses, qui ne sont rien d'autre que des «objets» quantiques. Et par leur nature même, le simple fait de vouloir les mesurer pour tenter de lire les informations qu'ils transportent suffit à les perturber et à donner l'alerte. «Si l'espion essaye de lire quoi que ce soit, il sera toujours détecté», assure l'expert, «le système pouvant alors cesser toute transmission». Ordinateur classique ou quantique, «ça n'y changerait rien, on suppose même dans les tests de sécurité que l'espion dispose d'un ordinateur quantique, même s'il est bien loin d'en avoir un».

Source : article du 3 janvier
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MessagePublié le: Mer 14 Mai 2014, 19:14    Sujet du message: Répondre en citant

Pour mieux espionner, la DCRI devient la DGSI

Europe 1 le 12 mai 2014
ESPIONNAGE - La DCRI, les anciens RG, va être rebaptisée DGSI. Et va changer d’envergure. [Note du webmestre : la DCRI était en fait la fusion des RG et de la DST, contre-espionnage]



Rebaptisé. Exit la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), place à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) : les renseignements intérieurs changent de nom lundi. Et ce changement de sigle n'est pas anodin. Les policiers de la DGSI disposeront désormais d'une vraie autonomie financière. L’objectif est de diversifier le profil de nos espions, tout en leur confiant d’avantage de moyens, notamment pour recruter des experts de haut niveau.

Les raisons de la réforme. Tirant les leçons des dysfonctionnements mis en lumière par l'affaire Merah, Manuel Valls avait annoncé en 2013 une réforme des services de renseignement. L’objectif est simple : refonder les renseignements intérieurs pour s’adapter aux nouvelles menaces, notamment terroristes. La nouvelle DGSI sera ainsi le bras armé du plan anti-djihad lancé ces derniers jours par le successeur de Manuel Valls à Beauvau, Bernard Cazeneuve.

Ce qui va changer. Comme les espions de la DGSE, qui se consacrent à l’étranger et sont rattachés au ministre de la Défense, les policiers de la DGSI seront désormais directement rattachés à leur ministre de tutelle. En clair, ils quittent le giron de la police nationale et disposent désormais d'une vraie autonomie financière.

Très concrètement, cela signifie que, comme la DGSE, la CIA ou les services secrets britanniques, la DGSI n’est plus un simple service policier mais un vrai service de renseignement. Il va enfin pouvoir recruter des experts de haut niveau, dans tous les domaines et pas forcément issus de la police.

Recrutement de nouveaux "espions" en vue. Avec des moyens renforcés, la nouvelle DGSI va en effet pouvoir recruter de nouveaux profils. Elle a prévu d'en recruter 430 dans les quatre ans à venir et plus d'une centaine cette année : des traducteurs, des ingénieurs, des informaticiens, des psychologues, des experts en géopolitiques ou en prolifération nucléaire, des historiens, mais aussi des chercheurs et analystes, etc.

Car jusqu'à présent, les universitaires ou les diplômés de grandes écoles, qui voulaient mettre leur compétence au service de la lutte contre le terrorisme, n'avaient pas vraiment le choix. Pour espérer travailler à la DCRI, il leur fallait d'abord passer le concours de gardien de la paix, suivre un an de formation et courir le risque, à la sortie, d'être affecté à la circulation. On a ainsi déjà vu un diplômé de russe passer quatre ans dans un commissariat de banlieue avant d'être muté au contre-espionnage.

Des moyens renforcés pour y arriver. L'autre révolution, c'est que la DGSI va pouvoir proposer des salaires attractifs. Attractifs, par exemple, pour les élèves de Polytechnique, de l'école d'ingénieurs SupElec, à la recherche d'un premier emploi valorisant. Attractifs, également, pourquoi pas, pour des fonctionnaires de haut niveau de Bercy, experts en finances ou en intelligence économique.

L'objectif de ces recrutements, c'est d'élever le niveau d'analyse du renseignement intérieur pour mieux anticiper les menaces. Un signe qui ne trompe pas : pour sa nouvelle direction technique, le patron de la DGSI, Patrick Calvar, n'a pas choisi un policier, mais un ingénieur de l'armement.

La surveillance des mouvements sociaux aussi réformée. La réforme en cours ne s’arrête pas là : le renseignement dit "de proximité" est également en pleine mutation. La Sous-direction de l'information générale (SDIG) devient lundi le Service central du renseignement territorial (SCRT). Sa mission ? La surveillance des mouvements sociaux, dérives sectaires, violences urbaines et mouvements ultras à droite comme à gauche.
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MessagePublié le: Lun 16 Juin 2014, 11:36    Sujet du message: Répondre en citant

Des applications de smartphones « mises sur écoute » par la NSA

Le Monde.fr 27.01.2014



Le Guardian révèle, lundi 27 janvier, que la National Security Agency (NSA) et son équivalent britannique, les Government Communications Headquarters (GCHQ), ont tiré parti du fait que certaines applications pour téléphone mobile compilaient de nombreuses informations personnelles sur leurs utilisateurs pour alimenter leurs bases de données. Ces services de renseignement, qui ont agi sans informer les éditeurs d'application et sans leur consentement, ont ainsi utilisé des données provenant notamment du jeu Angry Birds ou de l'application de cartographie Google Maps, montrent plusieurs documents internes de la NSA transmis par le lanceur d'alerte Edward Snowden au Guardian.

Dans l'un des scénarios décrit par ces documents, le fait qu'un utilisateur mette en ligne une photo de profil depuis son téléphone portable suffit à l'agence à récupérer une grande quantité de données sur cet utilisateur (géolocalisation, adresse électronique, contacts...). L'un de ces documents, datant de 2008, explique que le système « fait qu'en pratique, toute personne utilisant Google Maps sur un smartphone travaille pour un système du GCHQ ». Les documents listent plusieurs applications, principalement sous Android, le système d'exploitation de Google, mais évoquent également l'utilisation des mêmes technologies pour les applications sur iPhone.

Regarder notre infographie : Plongée dans la « pieuvre » de la cybersurveillance de la NSA

Un autre document, édité par le GCHQ, détaille les types d'informations collectables à partir des données utilisées par Angry Bird, l'un des plus grands succès du jeu vidéo sur mobile avec plus d'un milliard et demi de téléchargements. Les données évoquées sont limitées mais précises : identifiant unique du téléphone, modèle, version du système d'exploitation... Ce type de données est en général collecté par les applications mobiles financées par la publicité, comme Angry Birds, qui les utilisent pour proposer des publicités ciblées à leurs utilisateurs. Même limitées, ces données peuvent être croisées avec d'autres informations recueillies dans d'autres applications pour permettre une identification poussée de l'utilisateur du téléphone.

UN SYSTÈME MIS EN PLACE À L'INSU DES ÉDITEURS

Interrogé par le Guardian, Rovio, l'éditeur d'Angry Birds, a nié toute connaissance de l'existence d'un tel système de surveillance. Les documents consultés par le quotidien britannique semblent montrer que les services de renseignement ont mis en place plusieurs systèmes de détection et d'enregistrement des données à l'insu des éditeurs des applications, un pour chaque application visée, et baptisés d'après les personnages des Schtroumpfs.

La NSA a réagi à ces révélations en suivant sa ligne habituelle : sans nier l'existence de ces outils et la capacité de l'agence et de ses alliés à collecter de grandes quantités d'informations, elle affirme qu'il est « faux d'affirmer que les collectes d'informations de la NSA à l'étranger ciblent les communications ou les informations de citoyens américains ». Légalement, la NSA n'est pas autorisée à surveiller les actions des citoyens américains, mais rien ne lui interdit de collecter de grandes quantités d'informations sur des ressortissants d'autres pays.



Lire aussi :

La NSA a utilisé Angry Birds pour espionner les smartphones

Le Soir du lundi 27 janvier 2014

Les smartphones sont décrits comme une « mine d’or » par l’agence de renseignement américaine.
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Xavier Renou



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MessagePublié le: Dim 22 Juin 2014, 23:27    Sujet du message: merci Kristo pour ces précieux articles ! Répondre en citant

qui font froid dans le dos... heureusement, les militants ne jouent pas à Angry birds (enfin, je crois... ou j'espère !).

C'est super que la CRI se transforme en un service qui pourra recruter plus largement chez toutes sortes de corporations, ils vont pouvoir avoir pein de Snowden Wink
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Kristo



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MessagePublié le: Dim 18 Jan 2015, 23:27    Sujet du message: Répondre en citant

Après les attentats, la France tentée d'avoir sa propre NSA

Dans un contexte d'émotions, le gouvernement veut faire passer des textes réduisant les libertés, dans la lignée du modèle américain.

Lire l'article


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MessagePublié le: Dim 10 Mai 2015, 20:00    Sujet du message: Répondre en citant

La loi renseignement va "permettre de capter l’ensemble des échanges que la population effectue via les téléphones mobiles et Internet : vers les hébergeurs, vers Google, vers Facebook, vers tout".

Le point de vue d’OVH.com sur la loi renseignement

Pour s'en protéger, rien de mieux que le cryptage de mails.
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MessagePublié le: Dim 10 Mai 2015, 23:01    Sujet du message: Répondre en citant

Souriez, vous êtes surveillés ! REPORTAGE
LOI SUR LE RENSEIGNEMENT, DES SONDAGES COUSUS DE FILS BLANCS


Le jeudi 30 avril 2015: Là-bas si j'y suis

Une loi liberticide, un "Patriot act" à la française, une surveillance de masse sans précédent... Non, la "loi pour le Renseignement" qui doit être votée le 5 mai ne fait pas vraiment l’unanimité. Pour comprendre, nous avons réuni cinq intervenants qui, chacun dans son domaine, condamnent cette loi sécuritaire, Justice, Police, Média, Syndicat, Internet : « Si t’as rien à te reprocher, t’as pas peur d’être surveillé ».


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