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La vidéosurveillance s'impose partout
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Kristo



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MessagePublié le: Ven 27 Nov 2009, 0:35    Sujet du message: La vidéosurveillance s'impose partout Répondre en citant

La vidéosurveillance bientôt imposée aux maires qui la refusent?

Par La rédaction du Post le 25/11/2009

Nicolas Sarkozy a annoncé mardi que les préfets pourraient bientôt se "substituer" aux maires pour installer des caméras dans les communes.
En déplacement en banlieue parisienne mardi, Nicolas Sarkozy a tenu une table ronde sur le thème de la sécurité. Au programme, la lutte contre les trafics de drogue, l'immigration, et... la vidéosurveillance.

Nicolas Sarkozy a souligné que 22.000 caméras de vidéosurveillance ont été installées depuis 2007. Il a d'ailleurs promis de tripler ce chiffre d’ici 2011, mettant en avant la "progression spectaculaire de la sécurité" là où la vidéosurveillance a été installée. Il a également insisté sur le rôle de la vidéosurveillance à l'école, évoquant sa volonté de "sanctuariser" les établissements scolaires.

Un passage du discours de Nicolas Sarkozy est passé plus inaperçu, comme l'a signalé le posteur Marc Louboutin (ancien lieutenant de police, écrivain et photographe) à la rédaction du Post. Dans son intervention, le chef de l'Etat fait part de son intention de permettre aux préfets (les représentants de l'Etat dans les départements et les régions) d'imposer la vidéosurveillance aux maires qui la refusent:

"Le ministre de l'Intérieur va déposer ce qu'on appelle la Loppsi, enfin, la loi d'orientation et de programmation pour la Police et la Gendarmerie au début de l'année prochaine. Il a prévu, je le soutiens totalement, dans ce texte, que si un maire refuse l'installation de vidéo-surveillance sur son territoire, le préfet puisse se substituer à ce maire. Je prends mes responsabilités. Ma première responsabilité c'est d'assurer votre sécurité. Pas d'idéologie avec cela. Des résultats et du pragmatisme."

"Ceux qui sont contre peuvent me demander de retirer les caméras, mais qu'ils le disent aux Français, qu'ils n'hésitent pas, (...) il va y avoir les élections régionales, (...) on va voir le succès qu'ils auront" déclarait le Président juste avant ce passage.

Un maire à qui les préfets n'auront peut-être pas besoin de forcer la main, c'est Bertrand Delanoë. La majorité socialiste de la capitale a permis mardi le déploiement de mille caméras de vidéosurveillance supplémentaires à Paris.

(Sources: Public Sénat, Le Post)
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MessagePublié le: Ven 27 Nov 2009, 1:19    Sujet du message: Répondre en citant

Lu sur twitter :

Le président de la République vante la vidéosurveillance pour lutter contre les bandes cagoulées. Comment lui dire?? Shocked
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MessagePublié le: Ven 27 Nov 2009, 1:27    Sujet du message: Répondre en citant

25% des surveillants de la nouvelle prison de Corbas sont en arrêt maladie. La faute à la déshumanisation technologique ?

En mai 2009, une nouvelle prison a été inaugurée à Corbas (10 km de Lyon). Elle est au top de la technologie, avec de « la vidéosurveillance et de l’interphonie qui remplacent tout contact humain », lance la CGT qui avance que 25 % des surveillants de cette prison seraient en arrêt maladie. Notamment pour cause de déshumanisation des relations humaines. Cette prison compte 900 détenus pour 690 places et un ratio d'un surveillant pour 90 détenus. Selon la CGT, « les nouvelles prisons exacerbent les tensions entre détenus et personnels. Ces structures, trop grandes, sont austères, inhumaines, glaciales et désocialisantes. Loin de la ville, des bruits de la vie, les détenus sont parqués dans des bunkers. L’agrandissement du parc pénitentiaire doit cesser. Nous savons qu’il ne sert, aujourd’hui, que les intérêts de grosses boîtes privées, que les politiques avides de discours sécuritaires et populistes. »

Source : Miroir Social 26 nov. 2009
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MessagePublié le: Dim 21 Fév 2010, 1:05    Sujet du message: Répondre en citant

Carrément filmé chez soi... chouette.

Des parents accusent un lycée d'espionner les élèves à leur domicile via une webcam

20 Minutes - 19.02.10

ETATS-UNIS - Ils ont entamé une action judiciaire...




De notre correspondant à Los Angeles

Big Brother is watching you. Littéralement. L'affaire est à prendre avec des pincettes, l'école n'ayant pas donné sa version (contacté par 20minutes.fr jeudi après-midi, l'établissement était déjà fermé). Mais un père de famille accuse donc un établissement de la banlieue de Philadelphie de jouer les espions à distance, en surveillant les élèves à leur domicile grâce à la webcam des macbooks fournis dans le cadre d'un programme éducatif, révèle BoingBoing.

Plusieurs parents ont déposé une plainte en class action. D'après l'acte d'accusation, un élève a été convoqué dans le bureau du principal adjoint et s'est fait réprimander pour son «comportement déplacé/indécent» («engaging in an improper behavior») à la maison. Comme preuve, l'éducateur a montré une photo prise par la webcam, et, selon le père, a reconnu que l'école disposait d'un système pour surveiller les étudiants à distance.

Cela vous semble tout droit sorti de l'imaginaire de George Orwell? Loin de là. De tels programmes existent pour surveiller les élèves en classe et s'assurer qu'ils écoutent bien le professeur et ne surfe pas sur chatroulette à la place. Dans le documentaire de PBS ci-dessous, à 4'39, un proviseur adjoint d'un autre établissement en fait la démonstration. «Ils n'ont aucune idée qu'on les observe», se réjouit-il.

S'il s'avère que ce système de surveillance a été mis en place à grande échelle dans ce type de programme scolaire sans que les élèves ni les parents ne soient mis au courant, des têtes vont tomber.


Le lycée américain qui jouait les Big Brother désactive son système

20 Minutes - 19.02.10

VIE PRIVEE - Il jure cependant qu'il n'utilisait les webcams des portables fournis aux élèves que pour des raisons de sécurité...

De notre correspondant à Los Angeles

Quand tu regardes ta webcam, est-ce que ta webcam te regarde. Jeudi, un scandale a éclaté dans un lycée de la banlieue de Philadelphie. Une class action a été déposée contre l'établissement et le district en charge du programme éducatif qui fournit un ordinateur portable à chaque élève. D'après l'acte d'accusation, un lycéen s'est fait réprimander pour son «comportement indécent» à la maison. Comme preuve, le principal adjoint a, selon le père, fourni une photo prise par la webcam, et reconnu que l'école disposait d'un système pour surveiller les étudiants à distance.

Le district, qui refuse de répondre aux questions des médias, a réagi vendredi par communiqué. Son Superintendent explique que les Macbooks disposent en effet d'une webcam et d'un dispositif pour «tracker les ordinateurs à distance». Les portables «sont régulièrement la cible de vol. Le système a été installé pour aider à les localiser». A distance, l'école peut «prendre une photo de celui qui se trouve derrière le clavier». Le responsable jure que le système n'a «jamais été utilisé pour autre chose».

L'impression «d'être observé»

Aucune référence n'est faite sur la class action en cours. Le lycée avait-il une raison de penser que le Macbook de l'élève en question avait été volé? Dans la presse américaine, plusieurs internautes se présentant comme des élèves au lycée concerné affirment avoir régulièrement vu la lumière de la webcam s'allumer. Et certains, ayant l'impression «d'être observés», l'auraient obturé avec du chatterton par précaution.

Impossible de vérifier ces déclarations. Reste que le lycée risque gros pour avoir omis de signaler aux élèves et aux parents l'existence du système. Ce dernier a été «immédiatement désactivé». Sera-t-il remis en place? «Pas sans notification par écrit aux parents et au élève», selon le district. Il faudra encore que la cour –si la class action va jusque-là– juge une telle pratique en accord avec la constitution. 2010, the new 1984?
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MessagePublié le: Sam 26 Juin 2010, 0:33    Sujet du message: Répondre en citant

Maintenant tout le monde peut avoir son drône !

L'AR.Drone de Parrot : un jouet pour adultes ?

Clubic Vendredi 25 Juin 2010



Parrot a présenté hier soir son AR.Drone, un quadricoptère pilotable via l'iPhone ou l'iPod touch grâce à une connexion WiFi ad-hoc.

Léger – 400 grammes en mode intérieur, 360 grammes en mode extérieur – et d'une taille d'environ 50 centimètres, l'AR.Drone intègre deux caméras : l'une frontale, VGA et grand angle, de 640 x 480 pixels, qui permet de voir ce qu'il se passe à l'avant de l'appareil, et l'autre verticale, QCIF, d'une résolution de 176 x 144 pixels, qui permet de visionner ce qui se passe en-dessous. La vidéo est envoyée en streaming à l'iPhone ou à l'iPod touch : ces derniers intègrent alors des commandes tactiles qui permettent de piloter l'AR.Drone.

Un jouet de luxe

L'AR.Drone a été présenté par le PDG de Parrot Henri Seydoux comme étant la réunion du jeu vidéo et des modèles radiocommandés. Capable selon lui d'être piloté de façon intuitive par un enfant de 10 ans, le Drone serait alors un jouet accessible à tous.

Un jouet, peut-être, mais à 299 euros l'objet, il ne sera clairement pas accessible à tous : d'autant que si l'AR.Drone s'avère agréable et amusant à piloter, son principal intérêt vient de sa partie « jeu vidéo » : parmi les applications proposées au lancement de l'appareil, on trouvera en effet sur l'App Store des jeux exploitant la réalité augmentée proposant d'opposer deux AR.Drones dans des combats aériens virtuels. Des interactions qui nécessitent bien évidemment de posséder deux Drones et deux périphériques de commande, ce qui gonfle la note de façon conséquente. D'autres applications exploiteront néanmoins l'aspect « solo » de l'objet, mais l'intérêt apparaît rapidement limité, du moins pour le moment.

Des performances réelles…

Reste que l'AR.Drone est un objet absolument unique dans son genre, que l'on pourrait presque qualifier d'OVNI : ses 4 moteurs brushless (moteurs sans balais, à aimants) font tourner ses hélices à une vitesse de 4000 tours par minutes, et sa centrale inertielle composée de puces MEMS offre au Drone une stabilité sans faille, avec une portée estimée à 50 mètres. S'il perd le signal WiFi, le Drone descend alors doucement par paliers d'un mètre, jusqu'à toucher le sol.

L'appareil est par ailleurs fourni avec deux coques : l'une dédiée à un usage intérieur intégrant des protections pour les hélices, et l'autre, consacrée à une utilisation extérieure, misant sur l'aérodynamisme de l'objet : Parrot assure d'ailleurs que l'appareil peut rester stable malgré un vent de 15 km/h.

…Et quelques défauts

Concernant son utilisation en intérieur, on émettra néanmoins quelques doutes quant à l'aspect praticable de la chose, à moins de disposer d'une pièce vide de tous objets précieux : car si le Drone s'avère résistant aux chocs, ce n'est pas nécessairement le cas de ce qu'il peut croiser sur son passage. Avis aux parents et aux kamikazes ménagers...

Autres points à prendre en compte : les 4 hélices produisent un vent conséquent et un bruit non négligeable. Ce dernier ne vous manquera pas au bout des 12 minutes d'autonomie de la machine : il faudra alors 90 minutes pour recharger la batterie à bloc.

Enfin, question sécurité, les hélices de l'AR.Drone sont programmées pour s'arrêter complètement en cas de contact avec un corps étranger : l'appareil tombe alors à terre. Reste que mettre son doigt dans l'une des pales ne fait pas particulièrement du bien, et qu'un jeune utilisateur pourrait en garder un douloureux souvenir.

En somme, l'AR.Drone est un gadget de luxe présenté comme un jouet, mais qui séduira sans aucun doute principalement le public geek et les grands enfants désireux de voir le modélisme d'une autre façon. Il faut également espérer que des développeurs s'intéressent à cette nouvelle plateforme, et proposent des applications un peu plus variées que le simple jeu de bataille aérienne, et, idéalement, disponible sur d'autres smartphones que celui d'Apple : à ce titre, les API sont d'ores et déjà disponibles sur le site de Parrot.

L'AR.Drone sera quant à lui disponible en exclusivité à la F...[pub supprimée] dès le 18 août prochain.
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Old York



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MessagePublié le: Dim 04 Juil 2010, 11:47    Sujet du message: Répondre en citant

on peut jouer à s espionner génial Very Happy
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Kristo



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MessagePublié le: Lun 11 Oct 2010, 0:13    Sujet du message: Répondre en citant

Au moment de l'examen de la loi Loppsi 2 à l'Assemblée Nationale, voici le communiqué du 29 septembre 2010 du RAVIF (Réseau Anti-Vidéosurveillance d'Ile de France). C'est édifiant.

Appel à la mobilisation des Francilien-ne-s contre le déploiement de la vidéosurveillance dans les communes d'Ile de France

Le RAVIF a été créé en février 2010 à l'initiative d'adhérent-e-s d'Ile de France de la Ligue des droits de l'Homme exaspérés par l'attitude irresponsable de maires et de conseillers municipaux au sujet de la vidéosurveillance. Ce réseau organise des actions d’information des citoyens sur cette technologie et d’opposition à son déploiement dans la région.

Le RAVIF proteste notamment contre l'intolérable rétention d'information sur les plans d’installation des caméras orchestrée par nombre de municipalités franciliennes cherchant à imposer ces équipements sans débat contradictoire, sur la seule base de l'idéologie sécuritaire ambiante. Aussi, usant du droit d'accès des citoyens aux documents administratifs, le RAVIF a lancé cet été une campagne pour rappeler aux mairies franciliennes une obligation essentielle : communiquer aux habitants qui en font la demande toutes les informations (notamment les coûts) relatives aux dispositifs de vidéosurveillance en place ou en projet sur leur territoire. Cette opération permettra aussi d'effectuer un état des lieux de la vidéosurveillance dans l'espace public en Ile de France.

Pour mémoire, la Chambre régionale des comptes de la région Rhône-Alpes a révélé récemment l'impact négligeable sur la sécurité publique des caméras de vidéosurveillance installées dans les villes de Lyon et de Saint-Etienne. Dans cette dernière ville, la mairie investit depuis 2001 de 1,3 à 1,5 million d'euros par an dans la vidéosurveillance. Il est estimé qu'elle permet de repérer entre 1 et 2 % des crimes et délits commis dans la commune et poursuivis par la police. Un rapport coût/efficacité qui s'avère donc totalement insignifiant. Depuis 2003, Lyon dépense annuellement entre 2,7 et 3 millions d'euros dans ces équipements pour voir la délinquance sur la voie publique baisser beaucoup moins rapidement que dans la ville contigüe de Villeurbanne qui refuse la vidéosurveillance (respectivement -33% et -48%) ; et la Chambre régionale des comptes de conclure : « on peut observer que l’outil est suffisamment coûteux pour qu’une évaluation globale de son intérêt soit entreprise ».

Est-il acceptable que l'Etat et la Mairie de Paris engagent la somme colossale de 300 millions d'euros pour équiper de caméras les rues de la capitale et que des communes franciliennes leur emboitent le pas, alors qu'à Lyon et St-Etienne l'utilité de la vidéosurveillance est sérieusement mise en doute par une autorité indépendante ? Est-il acceptable que la loi Loppsi 2, discutée aujourd'hui 29/09/10 en commission des lois à l'assemblée nationale, organise le développement à grande échelle de la vidéosurveillance en ignorant de tels faits ? Cette loi, qui confie une mission régalienne -la sécurité publique- à des officines privées, atteste un peu plus du mépris dans lequel le gouvernement et nombre d'élus tiennent à la fois les finances publiques, la sécurité de nos concitoyens et leurs droits et libertés fondamentaux.

Le RAVIF appelle les Francilien-ne-s à interpeller leurs représentants dans les assemblées locales et nationales et à leur demander dès à présent des comptes. Leur sureté mérite mieux qu'une politique fondée sur les mirages technologiques de la vidéosurveillance mise en place au détriment de solutions effectives et respectueuses des droits de l'homme.

Contacts :
ravif@ravif.fr
Elisabeth de Visme 06 86 45 13 58
Jean-Claude Vitran 06 89 18 34 78
Jean-Marc Wasilewski 06 80 44 49 45
www.ravif.fr

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MessagePublié le: Lun 29 Nov 2010, 13:16    Sujet du message: La menace des «millions de Big Brothers» Répondre en citant

La menace des «millions de Big Brothers»



Le Figaro du 26/11/2010

La multiplication et la miniaturisation des systèmes de géolocalisation et d'identification va aboutir à une société où il ne sera plus possible de cacher aux autres où nous nous trouvons, redoute le président de la Cnil.

La Cnil a peur de la géolocalisation sur Internet et de ses effets. A l'occasion des Assises du numérique jeudi soir, lors d'une table ronde consacrée aux droits et devoirs des citoyens en ligne, le président de la Commission nationale de l'informatique et des libertés a lancé une sévère mise en garde : «Nous risquons d'entrer dans une société où il ne sera jamais plus possible de cacher aux autres où nous nous trouvons, et avec qui nous nous trouvons. Ce serait une société invivable».

C'est pourtant vers cette société que l'on se dirige, selon Alex Türk, car la géolocalisation s'immisce partout. Sur Internet, elle est désormais intégrée à Facebook, où l'on vient partager volontairement sa position avec ses amis, grâce à la puce GPS de son smartphone. La Cnil avait déjà exprimé sa méfiance contre ce service en octobre. Google n'est pas en reste. Il sait déjà suggérer des recherches en fonction de l'emplacement de l'internaute, et garde en mémoire le parcours de ses utilisateurs.

La géolocalisation s'invite aussi dans les lieux publics ou les entreprises, grâce à des dispositifs d'identification en apparence inoffensifs. Dans les stades, les caméras vidéo qui balayent les tribunes peuvent reconnaître un spectateur, identifié par son billet équipé d'une puce RFID. Elles savent donc, à son insu, où il est placé et ce qu'il fait. Ce qui vaut pour la sécurité aujourd'hui peut être étendu à la publicité. Cette semaine, des militants antipub ont barbouillé dans le métro parisien des écrans publicitaires équipés de capteurs, qui comptent les passants et leur temps d'exposition.

«Comment fera-t-on pour réguler ces choses-là ?»

A l'avenir, cette mobilisation sera plus périlleuse car les technologies seront toujours plus discrètes. «L'utilisation des nanotechnologies fera que l'on ne sera plus dans l'hypothèse d'un bon gros Big Brother, mais de millions de petits Big Brothers disséminés dans la nature de manière métastatique», prévient Alex Türk. Or, il est bien plus difficile de s'opposer à des ennemis diffus qu'à une autorité bien identifiée. «Comment fera-t-on pour réguler ces choses-là ? On ne se pose pas ce genre de questions», juge-t-il.

Pour le président de la Cnil, le combat doit se mener avec les plus jeunes, qui vivront toute leur vie plongés dans le numérique. «Il faut essayer de faire prendre conscience aux enfants de la nécessité d'acquérir des réflexes nouveaux, pour qu'ils vivent leur vie dans cette société numérique avec leur libre arbitre.» Un document a été adressé jeudi à toutes les classes de CM2 de France pour leur expliquer comment protéger leur vie privée sur Internet. «L'objectif est de leur rappeler que la vigilance s'impose dès aujourd'hui», précise la Cnil.

La régulation politique de ces nouvelles pratiques prendra «entre dix et vingt ans», estime Alex Türk. Une proposition de résolution, débattue en commission des Affaires économiques à l'Assemblée nationale, doit être adressée au gouvernement. Des démarches similaires sont en cours en Espagne et en Allemagne. «C'est le point de départ d'une longue marche, pour convaincre l'Union européenne de porter ces idées face aux Etats-Unis», espère le président de la Cnil. Et parvenir à une convention mondiale sur le respect de la vie privée, sous l'égide de l'ONU.
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MessagePublié le: Ven 07 Jan 2011, 0:36    Sujet du message: Répondre en citant

Surveillance : A Paris, la police aura des yeux tout partout

Source : Owni 5 janvier 2011



(extraits)

Vidéosurveillance à Paris : c’est parti ! Ce lundi 3 janvier 2010, date de la rentrée, Le Parisien publiait la liste des emplacements définitifs des quelques 1106 caméras de vidéosurveillance qui mailleront, d’ici à la fin 2012, la Ville Lumière, et dont OWNI fournit la carte, géolocalisée, mise à jour par rapport aux cartes proposées par la Préfecture de Police de Paris...

D’autres caméras seront donc probablement, à terme, interconnectées. En attendant l’adoption de la LOPPSI, qui prévoit aussi de “mutualiser les coûts des centres de supervision entre les communes“…

La vidéoprotection ? Un “système d’armes”

Ainsi, pour surveiller ces 1000 caméras de vidéosurveillance, ainsi que les 13 000 caméras hors voie publique, ce sont pas moins de 2500 policiers qui seront formés...

"Selon la préfecture, ces policiers pourront suivre en direct des actes délictueux et, si besoin, basculer sur les milliers de caméras de surveillance des réseaux RATP et SNCF."

En résumé : contrairement à ce que notre carte indique, ce ne sont pas 1000, mais 13 000 caméras qui seront reliées aux commissariats, et probablement bien plus au fur et à mesure du déploiement d’autres dispositifs, publics ou privés, dans le grand Paris. Et nul ne sait à quoi elles serviront, à terme.

Lire aussi : Un rapport prouve l’inefficacité de la vidéosurveillance (Bug Brother novembre 2009)
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MessagePublié le: Sam 04 Fév 2012, 21:22    Sujet du message: Répondre en citant

BIG BROTHER BIENTOT DANS NOS SALONS...

Samsung va bientôt commercialiser une nouvelle gamme de téléviseurs dotés d'une caméra et d'un micro...
comme dans le roman de George Orwell.

Voir la video
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MessagePublié le: Dim 05 Fév 2012, 13:46    Sujet du message: Répondre en citant

Pour l instant on ne nous l impose pas ! Ce truc est à boycotter !
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MessagePublié le: Mar 07 Fév 2012, 18:16    Sujet du message: Répondre en citant

Vidéosurveillance : que voient les opérateurs derrière les caméras ?



02 octobre 2011 - La vidéosurveillance (« vidéoprotection » en langage officiel) fait l’objet d’une controverse croissante. D’un côté, le gouvernement ne cesse de réaffirmer son efficacité dans la lutte contre la délinquance et de dépenser des dizaines de millions d’euros pour encourager son implantation partout en France, au grand ravissement des sociétés commercialisant cette technologie. De l’autre, les chercheurs indépendants réalisent des études qui démontrent que la vidéo n’a qu’un impact marginal sur l’évolution de la délinquance, et que son coût est assez exorbitant pour les collectivités territoriales. Avec deux autres de ces collègues chercheurs indépendants, nous avions ainsi publié il y a quelques mois une tribune dans Le Monde parlant clairement d’une « gabegie ». La nouvelle recherche que vient de publier Tanguy Le Goff (téléchargeable ici) confirme de nouveau cette position critique.

Surveiller les surveillants

L'auteur est chercheur à l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la région Île-de-France, ainsi que chercheur associé au CNRS (Cesdip). Pendant plusieurs mois, il a observé les dispositifs de vidéosurveillance dans deux communes de la première couronne parisienne. La première est une commune plutôt bourgeoise de plus de 50 000 habitants, équipée d’une soixantaine de caméras et dotée d’un centre de supervision urbaine (CSU) fonctionnant 24h/24h et 7 jours sur 7 avec une équipe de 8 opérateurs placée sous la direction d’un chef de service. La seconde est une commune plutôt populaire comptant un peu moins de 30 000 habitants, équipée de 28 caméras et dans un centre de supervision comptant 3 opérateurs dont un chef de salle, dispositif volontairement limité en raison notamment de la présence de 300 autres caméras dans l’un des quartiers, gérées par un centre de vidéosurveillance propre aux bailleurs sociaux.

Ces deux dispositifs diffèrent d’un point de vue technique et dans leur mode d’organisation. L’un s’appuie sur une technologie considérée comme très performante mais avec des opérateurs n’ayant qu’une faible expérience. L’autre s’appuie sur une technologie plus ancienne mais avec des opérateurs expérimentés. Les contrastes entre les deux systèmes, aussi bien au niveau du nombre de caméras, de l’organisation des services et de leur positionnement, de l’ancienneté des opérateurs que de la différence du niveau technique des systèmes, reflètent bien la diversité des conditions dans lesquelles travaillent aujourd’hui, au sein de nombre de villes françaises, les opérateurs municipaux de vidéosurveillance.

L’illusion d’une surveillance continue

Que font ces opérateurs ? Ils ont un nombre important d’activités mais pas principalement celles où on les attend, à savoir sur la surveillance des espaces publics. L’observation des pratiques met en évidence qu’ils assurent bien un travail de surveillance, en regardant les écrans de manière passive (balayage des caméras) ou active (recherche du flagrant délit), mais cette surveillance ne participe que de manière limitée à une prévention des désordres. L’idée que les espaces vidéosurveillés sont en permanence sous la vigilance des opérateurs est une illusion pour de nombreuses raisons. D'abord parce que ces derniers ne consacrent en réalité qu’environ la moitié de leur temps de travail à la surveillance passive ou active, et que cette part de temps est de plus fortement limitée dans son efficience par différents facteurs :

* facteurs techniques : "Sur nos deux sites, chaque jour au minimum 5 % des caméras connaissent un problème technique qui les rend inutilisables" constate le chercheur. Ensuite, des caméras sont régulièrement mal réglées ou mal positionnées. Bref, des problèmes de maintenance se posent de façon quotidienne et occupent une partie du temps.

* facteurs météorologiques : la visibilité est fortement réduite en cas de forte pluie, de neige ou de gel, et lorsque les rayons du soleil couchant se réverbèrent sur les globes. Les opérateurs se plaignent aussi de l'insuffisance taille des arbres dont le feuillage peut empêcher la vue, de même que (en centre-ville) certains panneaux signalétiques voire même l'abondance des décorations de Noël...

On verra dans un instant les facteurs humains.

Un regard sélectif, voire discriminatoire

Par ailleurs, l’étude montre que ce regard des opérateurs est sélectif. Parmi la profusion d’informations et d’individus qui apparaissent sur leurs écrans, ils sont amenés à faire des choix entre les écrans et les images qu’ils décident prioritairement de regarder, et surtout entre les personnes qu’ils ciblent avec les caméras. Ce ciblage, forme de tri social de la population dans l’espace public, est moins fondé sur les comportements suspects d’individus que sur leur âge (les « jeunes ») et leur « apparence », plus précisément sur leur tenue vestimentaire. Ils exercent ainsi une forme de discrimination, bien souvent inconsciente, qui est d’autant plus forte qu’aucune formation sur les comportements suspects, sur la manière de cibler ne leur est délivrée, ni avant leur prise de poste ni même après. Or ce type de traitement discriminant est contraire à l’égalité républicaine.

De longues heures où il faut tuer l’ennui...

A côté de leur travail de surveillance passive ou active, les opérateurs sont orientés par l’action des policiers municipaux sur la voie publique ou par les affaires gérées par les policiers nationaux. Ces activités « connexes » vont de la relecture d’images à la gestion des appels téléphoniques du service de la police municipale en passant par la quête du flagrant délit. Surtout, les policiers municipaux et nationaux sollicitent de plus en plus les opérateurs de vidéosurveillance pour renforcer leur propre sécurité, améliorer leurs performances judiciaires ou calibrer leurs interventions. Toutes ces activités occupent une part importante dans le temps de travail des opérateurs. Elles mettent en évidence que leur travail dépend étroitement de l’activité des policiers. Sans eux, ils se trouvent dépourvus de relais avec le terrain, dépourvus de moyens de comprendre ce qui se joue sur une image et sans prise pour agir sur les délits ou incidents qu’ils repèrent. Dès lors, quand les policiers ne sont pas en action, quand ils ne fournissent pas de l’information aux opérateurs, quand les ondes radios sont muettes, tout particulièrement la nuit, l’ennui gagne les opérateurs. Durant ces longues plages horaires où rien ne se passe, où les opérateurs sont parfois seuls dans leur salle, ils cherchent à remplir le temps : pauses cigarette, détournement des usages des caméras à des fins personnelles, conversation téléphonique ou jeux sur son portable, sieste…

Un métier non valorisé

Pour toutes ces raisons, contrairement à l'idée véhiculée par les promoteurs de la vidéosurveillance, la démultiplication du regard sur l’espace public ne se traduit pas par une augmentation exponentielle du nombre de « flags » (flagrants délits) et d’arrestations. Si le regard des opérateurs est certes démultiplié par les caméras, du moins dans le petit périmètre géographique vidéosurveillé (une partie des centres-villes), il reste limité par les capacités physiques des opérateurs (le nombre de caméras qu’ils peuvent regarder en étant réellement attentifs aux images) ainsi que par toutes les raisons pratiques que l'on a déjà évoquées. Dès lors, quand bien même l’opérateur serait vraiment vigilant et motivé, les flags sont de l’ordre de l’exceptionnel. Rares sont les délits qu’ils repèrent donnant lieu à une intervention et, plus encore, à une arrestation par la police.

Ainsi, faiblement diplômés, se trouvant dans des statuts souvent précaires, rarement formés ne serait-ce qu’aux rudiments de la législation encadrant la vidéosurveillance des espaces publics, sans perspective d’évolution de carrière, les opérateurs de vidéosurveillance demeurent des acteurs à la périphérie des systèmes locaux de sécurité, non reconnus voire méprisés, alors même que l’outil dont ils ont la charge est aujourd’hui promu comme la pierre angulaire des politiques locales de prévention de la délinquance. Preuve une fois encore que, dans toute cette affaire de vidéosurveillance, l'on marche sur la tête ou l'on met la charrue avant les bœufs, pour des raisons sans doute à la fois idéologiques (le vieux fantasme sécuritaire de la surveillance intégrale), électorales (cela contente ceux qui éprouvent le plus le sentiment d'insécurité) et commerciales (car l’État subventionne de fait le secteur privé).

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MessagePublié le: Mar 07 Fév 2012, 18:20    Sujet du message: Répondre en citant

La vidéosurveillance « intelligente » : nouvelle étape dans le business de la sécurité



07 février 2012 - « Ce système mettra tout le monde d’accord sur la vidéosurveillance », s’enthousiasme Dominique Legrand, le président de l’Association nationale de la vidéo-protection (AN2V), qui regroupe les principaux industriels du secteur et bénéficie du soutien officiel du ministère de l'Intérieur. Cette association annonce qu'elle a pour but « le développement harmonieux des techniques de vidéosurveillance » et la synthèse de l'information à destination des collectivités territoriales. En d'autres termes c'est un lobby et une vitrine pour le business de la vidéosurveillance, qui a bien entendu également ses « produits d'appel » : des villes qui font exemple comme Cannes et Nice.

Autre site de ressources en la matière, Vision Industrielle.Org se présente lui-même comme « la première ressource francophone sur la vision industrielle et la biométrie ». De façon plus objective, l'on y apprend que « la télésurveillance intelligente est basée sur des algorithmes qui analysent en temps réel les séquences vidéos filmées par une caméra. Cette analyse permet la détection de mouvement, le comptage et le suivi de personnes, l'identification de personnes suspectes (sur base de comportements), l'identification » (voir l'article). Toutefois, cet article ne cache pas qu'il existe aussi de sérieuses « limitations » à ce système. Il donne même l'exemple suivant : « En cas d'une utilisation avancée pour la reconnaissance de suspects, le taux de fausses alertes peut être pénalisant. Ainsi, une évaluation menée par le département de la défense américain a montré qu'avec un taux de fausses alertes ramené à 1 %, seulement 22 % des personnes recherchées étaient correctement identifiées lorsque l'angle de prise de vue changeait. Installé dans un aéroport par lequel transitent 100 000 voyageurs par jours, un tel dispositif occasionne donc 1 000 fausses alertes par jour, perturbant par la même occasion le travail des forces de sécurité ». Ainsi, dans la vraie vie, il n'y a pas de technologie miracle et rien qui puisse remplacer l'intervention humaine. Mais l'on est pas ici dans la vraie vie, l'on est ici dans le rêve... ou plutôt dans le marketing, c'est-à-dire dans le business.

De la vidéo-protection à la vidéo-contravention

Qu'on se le dise, nous n'avions rien vu encore en matière de vidéosurveillance car voici que cette dernière est désormais « intelligente ». Merveille de la technologie, il suffirait de programmer le système de caméras et celles-ci détecteraient toutes seules les comportements « anormaux » et du coup suspects. Définitivement, la technologie supplanterait l'Homme, le logiciel verrait mieux que l'œil humain. Du coup, plutôt que de dépenser de l'argent à employer tous ces opérateurs de vidéosurveillance passifs, puis à s'apercevoir qu'il faut aussi les former et leur donner une stratégie si l'on veut qu'ils soient plus productifs, il suffirait de laisser la technologie repérer le problème puis se contenter de vérifier. Et, bien entendu, ce système conçu pour détecter des mouvements anormaux (les « intrus ») dans les entrepôts et les parkings ou autour des sites industriels sensibles (c'est-à-dire des lieux déserts peuplés d'objets immobiles) fonctionnerait tout aussi bien dans l'espace public, la rue et sa foule d'être humains. Tel est en tous cas le nouveau plan marketing inventé par les fabricants de vidéosurveillance pour engranger des bénéfices commerciaux encore plus importants. Développé depuis plusieurs années aux États-Unis (voir par exemple ce spot publicitaire de "TotalTrack"), il est actuellement en plein essor en France.

Le plan de vente est bien rodé. Il admet en effet de facto la véracité des critiques émises par les chercheurs ces dernières années à propos de l'efficacité très faible du système en matière de lutte contre la délinquance, de son coût démesuré pour les finances publiques locales et de la performance médiocre des agents regardant les écrans. Mais, comme toujours (et comme la fois d'avant), cette fois-ci c'est promis, c'est la révolution et on va voir ce qu'on va voir ! Et puis on prétend que cela réduira le nombre d'agents nécessaires (à voir puisque le système multiplie les alertes et donc les opérations de vérification), donc que ça coutera moins cher. Enfin presque, car la nouvelle technologie est évidemment plus chère, et les municipalités risquent de tiquer un peu en apprenant qu'il faut mettre à la poubelle leur ancien système. Comment les rassurer un peu ? C'est drôle, les marchands de sécurité annoncent que cette nouvelle génération de caméras sera particulièrement performante sur la détection des « attroupements » mais aussi sur le repérage des voitures stationnées en double file et sur la lecture des plaques d'immatriculation. Voilà donc comment les municipalités rentreront peut-être un peu dans leurs (énormes) frais : grâce aux contraventions ! Par contre, si vous vous faites arracher votre sac par deux personnes en scooter qui n'ont pas brûlé le feu rouge, ou bien si les cambrioleurs ne sont que deux et pas dix (ce qui est généralement la cas), ou encore si l'agression a lieu la nuit (où tout les chats sont désespérément gris), il est probable que la révolution technologique ne vous concernera pas autrement qu'au niveau de vos impôts locaux.

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MessagePublié le: Mer 21 Nov 2012, 17:28    Sujet du message: Benetton expérimente les caméras dans les mannequins Répondre en citant

BIG BROTHER – Benetton expérimente les caméras dans les mannequins de ses vitrines



Big Browser le 20 novembre 2012 - Ne vous fiez pas à leur visage presque parfait, à leur corps en polystyrène et leur pose improbable. Les mannequins de Benetton vous observent. La marque de vêtements va disposer dans les vitrines de ses magasins de mannequins dotés de caméras cachées dans un de leurs yeux, révèle l'agence Bloomberg. Le but : surveiller, mais surtout étudier ses clients.

A l'origine, cette technologie est utilisée dans les aéroports par la police. La vidéo prise par les mannequins est transmise à un logiciel de reconnaissance faciale, afin de déterminer le sexe, l’âge ou l’origine ethnique des clients qui s’arrêteraient devant la vitrine d’un magasin. L’objectif est de pouvoir adapter l'offre de leurs vitrines pour augmenter leurs ventes. "Tout logiciel qui peut aider à connaître le profil les gens tout en gardant leur identité anonyme est fantastique", a déclaré à Bloomberg, Uche Okonkwo, directeur exécutif de consultant Luxe Corp.

Ces mannequins sont commercialisés 4 000 euros par une société italienne, Almax SpA. Almax rapporte des expériences de clients. Grâce à ces caméras, certains se sont rendus compte que les hommes qui font les magasins durant les deux premiers jours de soldes passent plus de temps que les femmes devant les vitrines, et un autre que les enfants représentaient plus de la moitié du passage devant sa vitrine l'après-midi.

Un porte-parole de Benetton, interrogé par l’agence Bloomberg, n’a pas voulu donner plus d’information sur les lieux où seront expérimentés ces mannequins. Mais ils seraient déjà utilisés aux États-Unis et dans trois pays européens. Le site Rue89 rappelle que si cette technologie devait être déployée en France, elle s’assimilerait sans doute à de la vidéosurveillance, la législation française imposant une autorisation préfectorale.
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MessagePublié le: Lun 22 Sep 2014, 12:16    Sujet du message: Répondre en citant

Les drones policiers débarquent sur Paris
Préparez vos lance-pierres !


Streetpress - Game of drone - Contre enquête - par Mathieu Molard - 18 Septembre 2014

La police fera voler deux drones au-dessus d’un match de Ligue 2 ce vendredi soir. C’est l’aboutissement de six ans de tests en catimini. Des joujous télécommandés qui pourraient bientôt aussi surveiller les quartiers.

« Supporters du Créteil Lusitanos, préparez vos lance-pierres. La préfecture de police de Paris a décidé de se servir de vous ce vendredi 19 septembre comme cobayes pour tester ses deux modèles de drones de surveillance. » C’est par cette boutade que les militants anticapitalistes du site Paris-luttes, (link is external) relayent l’info.

En effet, la police profite du match de Ligue 2 Créteil – Clermont de vendredi soir pour tester en situation réelle ses nouveaux joujous : deux drones, ces petits engins volant sans pilote. Dans sa lettre d’information en date du 10 septembre, la préfecture détaille le matériel employé :

« L’un sera d’un poids d’un à deux kilos et équipé d’une caméra. (…) L’autre pèsera environ vingt kilos et sera doté de deux caméras dont une thermique pour une vision nocturne. »

Bouches cousues

Des drones policiers en France, le sujet est sensible. La police verrouille sa com’. Les seuls infos disponibles sont celles distillées par les lettres d’informations. Du côté de StreetPress on a bien tenté d’en savoir plus, mais la préfecture se refuse à toute interview sur le sujet. Pas plus de succès pour notre demande de reportage embedded dans le QG des forces de l’ordre.
Histoire de rassurer les sceptiques, ils promettent que « les caméras utilisées n’ont pas pour objectif d’identifier les individus » :

« Elles ne pourront pas distinguer clairement un visage. Aucun survol des personnes ou des espaces privés ne sera possible. »

Mais alors à quoi vont servir ces drones ? Officiellement, il n’est pour l’instant question que d’une « étape expérimentale », visant à « comparer les performances des différents systèmes de drones » et son intégration « dans l’architecture de commandement ».

Banlieue 13

Sauf qu’à moyen terme le ministère de l’intérieur envisage un usage bien plus large que la simple surveillance des matchs de foot. Et notamment le ministère d’expliquer, toujours dans sa lettre d’information :

« En cas de violences urbaines, ils pourront utilement survoler les points hauts utilisés comme emplacements pour tendre des guet-apens contre les forces de l’ordre. »

Surveiller les quartiers sensibles grâce à des drones. L’idée ne date pas d’aujourd’hui. Pendant les émeutes de 2005 la police utilise pour la première fois des hélicoptères. Et visiblement les flics y prennent goût. Le journaliste David Dufresne, spécialiste du sujet évoque ainsi dans un article, (link is external) « après les émeutes survenues à Villiers-le-Bel, en novembre 2007, plusieurs rapports internes de police » qui font état d’expérimentations d’avions « dronisés », donc équipés de moyens de surveillance. L’un de ces documents prône même « l’inscription des CRS dans un programme d’acquisition de drones légers Elsa. » Et ce sera fait.

La police française a déjà des drones

En février 2008, la police casse sa tirelire et achète deux drones « Elsa », pour « Engin léger de surveillance aérienne ». A l’époque le ministère de l’intérieur révèle à l’occasion d’un colloque (link is external) sur « les violences urbaines, les usages envisagés :

« Il est destiné à être utilisé lors d’émeutes, mais aussi pour toute grande manifestation. Il a également été utilisé dans le cadre d’exercices visant à repérer et arrêter des passeurs et des immigrants clandestins en pleine forêt. »

Et paf, le drone

Plus drôle, en 2009 l’un de ces appareils, utilisé par le Raid dans le cadre de la sécurisation du sommet de l’Otan à Strasbourg, s’est crashé ! Et le ministre de l’intérieur de l’époque Brice Hortefeux, questionné (link is external) par un député, de rassurer tout le monde :

« Cette chute n’a d’ailleurs causé ni blessures ni détérioration de matériels ou de biens. La police nationale poursuit donc l’expérimentation de drones. »

Alors pourquoi parler en cette rentrée, soit six ans après le début des expérimentations, d’un « premier test grandeur nature » ? Sans doute pour déblayer le terrain et préparer une évolution législative (link is external) pour permettre un usage plus courant du drone.

Vivent les avions télécommandés !

« Les drones, c’est une très bonne chose ! » s’enthousiasme Christophe Crépin porte parole du syndicat Unsa Police. Il explique à StreetPress pourquoi il est plus qu’emballé par l’idée :

« On peut imaginer les utiliser dans des milliers de situations : les matchs de foots, les cités dites à problèmes, les violences urbaines… »

Seul bémol à ses yeux, le coût :

« Une station complète c’est-à-dire deux drones, une base, un poste de pilotage ça coûte environ 300.000 euros. Il ne faudrait pas que ça se fasse au détriment des effectifs. »
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