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Violences policières en France...
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Kristo



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MessagePublié le: Dim 06 Juin 2010, 11:32    Sujet du message: Répondre en citant

pascal a écrit:
Comme il est tout à fait naif de croire à une société ou des forces de l'ordre seraient totalement absentes et à un monde ou les hommes seraient sans armes !

T'as raison, surtout ne changeons rien, ne demandons pas de changement, tout va bien, allons tranquillement dans le mur...

Quels naïfs tout de même, ces Juppé et Rocard qui militent pour le désarmement nucléaire mondial !

Quel naïf (et quel gauchiste), ce Kissinger !

Quels naïfs, ces Obama et Medvedev, qui réduisent de 74% le nombre de leurs ogives nucléaires !

On n'a pas idée, franchement.

pascal a écrit:
Il n'y a pas besoins nécéssairement d'armes de destructions massives pour anéantir des millions de semblables.

Si tu veux, mais avoue que c'est quand même drôlement plus pratique.

Edit suit à l'édition de ton msg :
pascal a écrit:
Comme il est tout à fait naif de croire à une société ou des forces de l'ordre seraient non violentes (dans le sens ou en face tu as des types armés et déterminés)

Je ne parle pas de la légitime défense, qui est légitime comme son nom l'indique. Je parle des violences policières injustifiées, notamment contre des gens désarmés et pacifiques (cf Strasbourg avril 2009 par exemple où la manif anti Otan des pacifistes a été écrasée sous la violence policière)

pascal a écrit:
Je crois qu'il faut un juste équilibre. La police doit parfois utiliser la violence, mais elle doit être maitrisée et justifiée.

Oui c'est ça
le problème étant que si tu donnes des armes à des types mal formés, mal sélectionnés ou mal dirigés il y a un grand risque de bavures en série

En Angleterre les bobbies n'ont pas d'armes

Old York a écrit:
Comme je l'ai dis rien n'est prouvé génétiquement mais avant d'etre dans une société de consommation on était déjà violent, on l'était au moyen- âge on l'était dans l'antiquité on l'était quand il fallait chasser pour survivre dans la pré-histoire... Une lionne est violente quand elle chasse je crois que c est dans la nature d etre violent finalement même si ça ne justifie pas le fait qu'on le soit entre nous ( entre hommes je veux dire )

Oui d'ailleurs maintenant on n'est pas tellement violents entre nous, on ne fracasse pas souvent la tête de nos collègues de bureau... Mr. Green
Maintenant la violence est surtout sociale
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pascal



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MessagePublié le: Dim 06 Juin 2010, 21:18    Sujet du message: Répondre en citant

En dehors des vendeurs d'armes nucléaires tu ne trouveras pas grand monde d'accord pour ne pas les suprimer de la surface de la Terre.
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James Lovelock (les Echos mai 2007)
"L’hostilité à l’égard de l’énergie nucléaire m’est apparue encore plus absurde compte tenu de la gravité de la crise climatique".
Le lien d'un type "qui ne sait pas quoi dire": www.manicore.com/
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MessagePublié le: Dim 06 Juin 2010, 23:16    Sujet du message: Répondre en citant

pascal a écrit:
En dehors des vendeurs d'armes nucléaires tu ne trouveras pas grand monde d'accord pour ne pas les suprimer de la surface de la Terre.

On est bien d'accord, il n'est donc pas irréaliste, en démocratie de réclamer que la volonté de la population soit prise en compte.

En réalité il est difficile d'avancer, même en France simplement, car on ne sait même pas ce que pense réellement la population sur la question de l'arsenal nucléaire (que les politiques désignent par le dogme de la "dissuasion").
Et pour cause : il n'y a pas de débat sur la question, ni de vote sur la question.
On sait pourtant bien lancer des débats publics, en France, non ?
Même sur des sujets qui ne préoccupent pas forcément les gens... comme l'identité nationale par exemple.
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pascal



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MessagePublié le: Lun 07 Juin 2010, 9:06    Sujet du message: Répondre en citant

Kristo a écrit:
pascal a écrit:
En dehors des vendeurs d'armes nucléaires tu ne trouveras pas grand monde d'accord pour ne pas les suprimer de la surface de la Terre.

On est bien d'accord, il n'est donc pas irréaliste, en démocratie de réclamer que la volonté de la population soit prise en compte.

En réalité il est difficile d'avancer, même en France simplement, car on ne sait même pas ce que pense réellement la population sur la question de l'arsenal nucléaire (que les politiques désignent par le dogme de la "dissuasion").
Et pour cause : il n'y a pas de débat sur la question, ni de vote sur la question.
On sait pourtant bien lancer des débats publics, en France, non ?
Même sur des sujets qui ne préoccupent pas forcément les gens... comme l'identité nationale par exemple.



Oui bon encore une fois on n'est pas dans le monde des bisounours !

Celà me rappelle l'époque de la guerre froide ou les manifs pour le désarmement nucléaire n'avaient lieux qu'à l'ouest !
Bien sûr, l'URSS était forcément parés que de bonne intention au cas ou effectivement nous aurions entièrement désarmé de manière unilatérale. Ca va de soit...


En ce moment, sans trop me gourer, la grande majorité des Français est plus préocupée par la crise économique qui ne fait que commencer que part le sujet "capital" et si important à vos yeux de l'abandon du nucléaire.

Quoi que peu être la coupe du monde de foot...
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MessagePublié le: Lun 07 Juin 2010, 11:35    Sujet du message: Répondre en citant

pascal a écrit:
Oui bon encore une fois on n'est pas dans le monde des bisounours !

Qu'on soit bisounours ou pas, on n'a pas une meilleure résistance à une bombe atomique.

pascal a écrit:
Celà me rappelle l'époque de la guerre froide ou les manifs pour le désarmement nucléaire n'avaient lieux qu'à l'ouest !

Evidemment : à l'est, c'était la dictature (ca l'est encore un peu, notamment en Russie et dans d'autres ex-républiques soviétiques).

Mais ceci dit, je te rappelle que ce sont les grandes manifestations (non-violentes) en Allemagne de l'est dans les années 80, qui ont permis la chute du mur. C'est bisounours, ça ?
Non ce qui est bisounours c'est de penser que nous ne pouvons pas avoir d'influence sur nos gouvernements, que tout est inéluctable et qu'on n'a qu'à fermer sa gueule.

pascal a écrit:
Bien sûr, l'URSS était forcément parés que de bonne intention au cas ou effectivement nous aurions entièrement désarmé de manière unilatérale. Ca va de soit...

On ne parle pas de désarmement unilatéral mais de désarmement négocié au niveau international, que veulent l'immense majorité des pays, et auquel la France s'oppose encore actuellement (cf négociations du TNP à l'ONU à New York le mois dernier).

pascal a écrit:
En ce moment, sans trop me gourer, la grande majorité des Français est plus préocupée par la crise économique qui ne fait que commencer que part le sujet "capital" et si important à vos yeux de l'abandon du nucléaire.

Pourtant le maintien (et le perfectionnement) des arsenaux nucléaires nous coute une fortune.

pascal a écrit:
Quoi que peu être la coupe du monde de foot...

Oui c'est aberrant le nombre de gens qui s'intéressent à ce genre de conneries. Foot tennis vélo etc
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pascal



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MessagePublié le: Lun 07 Juin 2010, 12:40    Sujet du message: Répondre en citant

Kristo a écrit:
pascal a écrit:
Oui bon encore une fois on n'est pas dans le monde des bisounours !

Qu'on soit bisounours ou pas, on n'a pas une meilleure résistance à une bombe atomique.

pascal a écrit:
Celà me rappelle l'époque de la guerre froide ou les manifs pour le désarmement nucléaire n'avaient lieux qu'à l'ouest !

Evidemment : à l'est, c'était la dictature (ca l'est encore un peu, notamment en Russie et dans d'autres ex-républiques soviétiques).

Mais ceci dit, je te rappelle que ce sont les grandes manifestations (non-violentes) en Allemagne de l'est dans les années 80, qui ont permis la chute du mur. C'est bisounours, ça ?

Pascal: Oui enfin c'est une façon de présenter les choses...
Les grandes manifestations dans l'Allemagne de l'Est ont été acceptées pour Moscou parceque les Russes n'avaient plus le choix. L'URSS était en état de faillite économique. Ce n'est pas les manifestations en elles memes qui ont fait tomber le mur. Moscou a laché Honecker sans quoi ces manifestationsn'auraient jamais eu lieux, qaund bien même pacifistes


Non ce qui est bisounours c'est de penser que nous ne pouvons pas avoir d'influence sur nos gouvernements, que tout est inéluctable et qu'on n'a qu'à fermer sa gueule.

Pascal: Bof... encore une fois en ce moment les Français dans une large majorité je crois ont d'autres préoccupations...

pascal a écrit:
Bien sûr, l'URSS était forcément parés que de bonne intention au cas ou effectivement nous aurions entièrement désarmé de manière unilatérale. Ca va de soit...

On ne parle pas de désarmement unilatéral mais de désarmement négocié au niveau international, que veulent l'immense majorité des pays, et auquel la France s'oppose encore actuellement (cf négociations du TNP à l'ONU à New York le mois dernier).

pascal a écrit:
En ce moment, sans trop me gourer, la grande majorité des Français est plus préocupée par la crise économique qui ne fait que commencer que part le sujet "capital" et si important à vos yeux de l'abandon du nucléaire.

Pourtant le maintien (et le perfectionnement) des arsenaux nucléaires nous coute une fortune.

pascal a écrit:
Quoi que peu être la coupe du monde de foot...

Oui c'est aberrant le nombre de gens qui s'intéressent à ce genre de conneries. Foot tennis vélo etc

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MessagePublié le: Lun 07 Juin 2010, 13:15    Sujet du message: Répondre en citant

pascal a écrit:
Pascal: Oui enfin c'est une façon de présenter les choses...
Les grandes manifestations dans l'Allemagne de l'Est ont été acceptées pour Moscou parceque les Russes n'avaient plus le choix. L'URSS était en état de faillite économique. Ce n'est pas les manifestations en elles memes qui ont fait tomber le mur. Moscou a laché Honecker sans quoi ces manifestationsn'auraient jamais eu lieux, qaund bien même pacifistes

Evidemment les manifestations auraient pu être réprimées dans le sang. Le jour de la chute du mur, les manifestants qui poussaient au poste-frontière auraient pu être exterminés sur ordre.
Ils ne l'ont pas été, et c'est ce qui a permis la chute du mur puis la chute du régime.
S'il n'y avait pas eu de manifestations le mur ne serait pas tombé.

Les russes avaient le choix de pousser à la répression mais Gorbachev a été suffisamment intelligent pour comprendre qu'une transition était nécessaire.

A ce sujet lire l'excellent Berlin 1989, Un mur ne tombe pas tout seul !

J'y ai écrit l'article d'ouverture car j'étais sur place (si, si, pour de vrai) Wink

pascal a écrit:
Pascal: Bof... encore une fois en ce moment les Français dans une large majorité je crois ont d'autres préoccupations...

Ils ont des préoccupations personnelles (boulot, finances) comme tu dis, et c'est une bonne raison justement pour exiger la fin de la gabegie.
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MessagePublié le: Dim 04 Juil 2010, 11:47    Sujet du message: Répondre en citant

pascal a écrit:
Celà me rappelle l'époque de la guerre froide ou les manifs pour le désarmement nucléaire n'avaient lieux qu'à l'ouest !
Bien sûr, l'URSS était forcément parés que de bonne intention au cas ou effectivement nous aurions entièrement désarmé de manière unilatérale. Ca va de soit...

Et ben, même après toutes cas années les préjugés restent ! je me souviens de cette époque "ni Pershing ni SS20", il y avait toujours des gens qui, comme toi, disaient qu'il fallait rester armé face à l'URSS, sans doute qu'ils lisaient "Pershing NON ; SS20 OUI" sur les tracts.

Quant aux gènes de la violence, je n'en sais rien. Je suppose qu'il y a eu des études à ce sujet, il faudrait chercher. Mais par exemple il semblerait que les notions de comportement masculin et féminin soient en grande partie dues à l'éducation, alors pourquoi pas la violence ? Admettons qu'on en ait un peu dans nos gênes, Hollywood fait des tas de films sur le sujet et voilà notre éducation qui amplifie tout ça car les violences sont glorifiées.

Mais pourquoi la nature nous aurait-elle fait ainsi ? Pour se défendre d'extra-terrestres ? Ça me parait absurde. Je suis persuadé que si on vivait dans la coopération on aurait un niveau de vie moyen bien supérieur à celui d'aujourd'hui. Ou alors elle est bien faite et on est en train de se détruire puisqu'on est raté.
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MessagePublié le: Jeu 02 Sep 2010, 18:17    Sujet du message: Répondre en citant

Carcassonne: 48 CRS en colère se font porter malades, mission annulée

Quarante-huit des 80 membres d'une compagnie de CRS de l'Aude se sont fait porter malades pour protester contre leurs conditions de travail, une décision qui a provoqué l'annulation d'une mission prévue à Paris, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

AFP/Archives
Pour expliquer les 48 arrêts de travail simultanés, le secrétaire départemental du syndicat policier Alliance, David Leyraud, a invoqué "un malaise grandissant" et "une dégradation des conditions de travail et des relations hiérarchiques".
"Ce n'est pas le hasard. Il y a une colère de l'ensemble de l'unité, les 48 sont ceux qui étaient le plus à bout et ils sont allés consulter leur médecin", a ajouté le syndicaliste.
Selon la Dépêche du Midi, ce mouvement de protestation avait été provoqué par le contrôle à son domicile, jugé abusif, dont avait fait l'objet un de leurs collègues souffrant d'un bras cassé.
La compagnie 57, basée à Carcassonne, devait se rendre à Paris mardi pour une mission de maintien de l'ordre.
La CRS 57 effectue 250 jours de déplacement par an, souligne le syndicaliste, et c'est "la 3e de la zone sud en terme de résultats".
Alliance dénonce "la pression" exercée sur les policiers et une "culture du résultat, avec des objectifs chiffrés" en terme de contraventions, interpellations, infractions à la législation sur les étrangers et les stupéfiants.
M. Leyraud a précisé qu'un évènement similaire avait eu lieu à Montpellier il y a trois semaines et que la situation avait été réglée rapidement, sans sanction.
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MessagePublié le: Sam 18 Sep 2010, 13:19    Sujet du message: Répondre en citant

Ca se passe en France !
Si le pouvoir voulait faire dégénérer la situation, voilà comment s'y prendre : autoriser les "bavures".


Accusé d’avoir tué un gitan, le gendarme est acquitté

France soir Sandrine Briclot 18/09/10

A l’issue d’un procès tendu devant les assises du Var, Christophe Monchal a été blanchi. Le militaire avait mortellement blessé Joseph Guerdner alors qu’il s’évadait de la gendarmerie, en 2008.

Le verdict, rendu vendredi par la cour d’assises du Var, risque de jeter de l’huile sur le feu qui couve entre le gouvernement et la communauté des gens du voyage. En exonérant de toute responsabilité pénale le maréchal des logis-chef Christophe Monchal dans la mort d’un gitan, Joseph Guerdner, les jurés de Draguignan ont attisé la colère de ses proches. « Assassins ! », ont hurlé des femmes à l’intention du service d’ordre du tribunal. « Les gendarmes, ils ont le droit de tuer, nous aussi on va les tuer », a menacé l’une d’elles tandis qu’un homme prévenait : « Vous avez gagné, les gars, mais vous n’avez pas gagné la guerre. » « On a le sentiment d’être vraiment pris pour de la merde », a vitupéré Mauricette Guerdner, la sœur de la victime.

Deux heures et demie plus tôt, les juges s’étaient retirés pour décider du sort du gendarme Monchal, après que, jeudi, l’avocat général les a implicitement exhortés à acquitter le fonctionnaire de 43 ans. L’accusé, au début des débats, lundi, s’était d’emblée excusé : « Je n’ai qu’un mot à dire : désolé. » « Oui, je suis l’auteur des coups de feu mortels, c’est d’autant plus dramatique pour moi qu’en treize ans de gendarmerie je n’avais jamais fait usage de mon arme. Mais je ne peux pas demander pardon, je ne regrette rien, j’ai fait mon travail, Guerdner voulait s’évader, c’est pour ça que j’ai tiré », a dit le militaire.

Cigarette et minuterie

S’évader, c’est bien ce qu’avait réussi à faire Joseph Guerdner, alors qu’il était en garde à vue dans les locaux de la brigade de recherches de la gendarmerie de Draguignan, le 23 mai 2008. Ce jour-là, cela faisait sept heures que le jeune homme de 27 ans était entendu dans le cadre d’une affaire de vol de semi-remorque et de séquestration du chauffeur.

Connu des services de police depuis 1996 pour des faits de vol et de violences, commis parfois à l’aide d’une lame de rasoir et d’une machette, Joseph Guerdner venait d’être désigné comme étant l’un des agresseurs du routier. Depuis février 2006, date à laquelle il avait été arrêté après avoir foncé en voiture sur des pandores, il devait pointer périodiquement à la gendarmerie de Brignoles. C’est à cette occasion que les fonctionnaires l’ont interpellé, le 23 mai 2008, découvrant par ailleurs une arme chargée et du cannabis dans sa fourgonnette.

Lors de son interrogatoire, le suspect demandait à plusieurs reprises l’autorisation de fumer. Deux gendarmes l’accompagnaient alors, mains entravées et menotte serrée à la cheville droite, dans les escaliers et entrouvraient une fenêtre. A 21 h 30, il réclamait une nouvelle fois la possibilité de griller une cigarette.

La nuit étant tombée, l’escalier ne bénéficiait plus que de la lumière électrique, reliée à une minuterie. Cette fois, seul le maréchal des logis-chef Monchal avait escorté Guerdner, qui, profitant d’une interruption de la minuterie, ouvrait en grand la fenêtre et sautait. Chutant 4,60 m plus bas, il se relevait et s’enfuyait. C’est à ce moment que le gendarme, estimant ne pas avoir le temps de dévaler les marches jusqu’au rez-de-chaussée, sortait son arme de service et tirait à sept reprises. Mortellement blessé, Joseph Guerdner parvenait à escalader le grillage de la gendarmerie avant de s’écrouler dans les bosquets d’une institution religieuse voisine.

Vendredi, Me Jean-Claude Giudicelli, l’un des avocats des parties civiles, a déploré le verdict. « Christophe Monchal a été absous par la cour et le jury. On lui a décerné une décoration judiciaire. C’est un permis de tuer qui lui a été délivré », a-t-il fustigé. De son côté, le général Marc Mondoulet, commandant de gendarmerie de la région PACA, a appelé au calme et « au respect, pour la famille ».



"Tirer sept fois dans le dos d'un homme n'est pas légitime"

Le JDD 17 septembre 2010
Christophe Monchal a été acquitté vendredi. Le gendarme était jugé pour avoir tué en 2008 Joseph Guerdner, un gitan qui tentait de s'enfuir des locaux d'une brigade de Draguignan alors qu'il était entravé. Contactée par leJDD.fr, Régine Ciccolini, avocate de la famille de la victime, confie être "abattue". Et se dit "persuadée que les choses auraient pu se passer autrement."

Quelle est votre réaction à l'annonce du verdict?

Je suis profondément déçue. J'ai du mal à m'en remettre. Les conditions pour que le gendarme tire n'étaient absolument pas réunies. Tirer sept fois dans le dos d'un homme qui a les chevilles et les mains entravées n'est pas légitime. Il n'y a pas de proportionnalité. Il y avait d'autres solutions pour le gendarme.

Lesquelles?

Lorsque Joseph s'est enfui, il y avait onze gendarmes présents dans les locaux. Ils auraient pu le rattraper en peu de temps. Il avait les pieds et les mains liées. Où vouliez-vous qu'il aille?

Lors du procès, le gendarme a longuement démontré la dangerosité de Joseph Guerdner et sa détermination à fuir….
La détermination à s'enfuir n'est pas un critère de tir. Seule la dangerosité l'est. Au moment de l'évasion, Joseph avait les pieds et poings liés et n'était pas armé. On ne peut pas vraiment dire qu'il était dangereux.

"Être issu de la communauté des gens du voyage n'est pas un atout en ce moment"

Alors pourquoi, selon vous, la justice a-t-elle acquitté le gendarme?
Il s'agissait d'un jury populaire. Nous sommes à Draguignan. Un gendarme est dans le box des accusés, face à une personne issue des gens du voyage. Le mélange est suffisant pour que les jurés prennent la défense du gendarme.

Vous insinuez que le fait que la victime soit issue des gens du voyage a pu influencer la décision des jurés?
Quand on voit la politique actuelle, être issu de la communauté des gens du voyage n'est vraiment pas un atout en ce moment. Je suis intimement persuadée que si la victime n'avait pas été originaire de cette communauté, les choses se seraient passées autrement.

La famille de la victime partage-t-elle ce sentiment?
Ils ont l'impression d'être toujours du mauvais côté de la balance. A l'annonce du verdict, ils étaient déchaînés, partagés entre la colère et l'incompréhension. Je comprends leur révolte. Pendant cinq jours, on a fait le procès du mort, pas du gendarme.

Pensez-vous qu'il s'agit en fait d'une bavure?
Oui, ça ressemble à ça.



Gitan: Explosion de colère à l’énoncé du verdict

La famille de Joseph Guerdner, le gitan abattu en mai 2008 alors qu’il tentait de fuit sa garde à vue, a laissé éclater sa rage quand la cour d'Assises du Var a blanchi le gendarme en question, Christophe Monchal.

Marie Desnos - Parismatch.com

Jusqu’ici, la famille de Joseph Guerdner avait fait preuve de beaucoup de retenue et d'une très grande dignité. Mais à l’énoncé du verdict, les proches de ce gitan de 27 ans, abattu en mai 2008 par un gendarme alors qu’il tentait de fuir sa garde à vue, n’ont pu contenir leur exaspération, mélange de désappointement et d'aigreur accumulée. «Criminel, assassin, elle est mal faite la justice !», a hurlé la mère de Joseph, en pleurs. «Les gendarmes, ils ont le droit de tuer, nous aussi on va les tuer», a ajouté Micheline Guerdner, ses cris couvrant les derniers mots du président de la cour d’Assises du Var. A la sortie du tribunal de Draguignan, la maman de la victime s’en est même pris physiquement aux policiers présents sur place. «Vous n’êtes pas des hommes ! Vous avez abattu de sang froid un homme, mon enfant», leur a-t-elle lancé en donnant des coups avec ses bras.

«On a le sentiment d'être vraiment pris pour de la merde», a renchéri la soeur du gitan, Mauricette Guerdner. Et aux policiers pris à partie par sa mère, elle leur a demandé de «se mettre à la place d’un père et d’une mère» qui ont perdu un enfant, «abattu de trois balles dans le dos» alors qu’il était en garde à vue. «Tu serais content toi ? Tu serais content ? Alors mets-toi à leur place». «On nous a pris pour des cons depuis le début. Vous avez gagné une bataille, les gars, mais vous n'avez pas gagné la guerre !», a ajouté le père. Quant à l’avocate de la famille, elle a dit «trouver cette décision curieuse» au micro d’i>Télé. «Mais c’est une décision de justice je n’ai pas à la juger», a-t-elle nuancé. Me Régine Ciccolini s’est dite surprise car comme elle le défend depuis le début, elle estime que les «conditions de tir n’étaient pas réunies» quand le maréchal Christophe Monchal a fait feu.

"Permis de tuer"

Les jurés en ont décidé autrement, suivant l’avis de l’avocat général, Philippe Guémas, qui sans demander explicitement l’acquittement, avait estimé que l’agent Monchal «ne pouvait pas être pénalement condamné pour les faits qui lui sont reprochés» étant donné qu’il avait fait usage de son arme dans le respect de la loi. (cf encadré) «Il ne s'agit pas de délivrer un permis de tuer, avait-il répondu à Me Ciccolini, reprenant ses termes, mais de constater que Christophe Monchal a agi conformément à ce qui lui a été enseigné. Il a agi dans le cadre légal, il n'a pas agi pour commettre une infraction pénale.»

Les faits remontent à il y a plus de deux ans. Le 22 mai 2008, Joseph Guerdner, marié et père de trois enfants, est arrêté alors qu’il se rend à son contrôle judiciaire, pour avoir foncé sur un véhicule de gendarmerie deux ans auparavant. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir participé à l’agression à main armée et la séquestration d’un routier un mois auparavant. Un pistolet 11,43 et des munitions sont découvertes dans son véhicule: il est placé en garde à vue et transféré à la compagnie de Draguignan. Le gitan, qui vivait dans un campement à Brignoles, nie les faits. Le 23 mai, vers 21h30, Guerdner demande la permission de fumer une cigarette. Il l’obtient. Le maréchal Christophe Monchal, décrit comme «calme et posé» par ses collègues, l’accompagne dans la cage d’escalier dont la fenêtre est entrebâillée.

Mais alors que la minuterie s’arrête, l’homme saute malgré ses menottes et les 4,60 mètres qui le séparent du sol. Il court ; le gendarme tire à sept reprises sur le fugitif. Trois balles l’atteignent, dont une mortellement, à la poitrine. Le fugitif réussit malgré tout à franchir un grillage de deux mètres et se réfugie dans un arbre de l’institution religieuse voisine où il sera découvert agonisant. Joseph Guerdner était bien connu des services de police, notamment pour des vols et violences commises depuis 1996. On ignore en revanche s’il était vraiment complice ou non de la séquestration violente, pour laquelle trois personnes ont depuis écopé de 5 à 9 ans de prison. Le maréchal Monchal, qui s’est dit «désolé», était poursuivi pour «coups mortels par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions». Il encourait théoriquement vingt ans de réclusion criminelle.
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MessagePublié le: Sam 18 Sep 2010, 17:53    Sujet du message: Répondre en citant

c est chaud comme histoire ! parce que d'un côté le mec qui est tué à un lourd casier judiciaire imagine il se serait enfuit le flic se serait bien fait remonté les bretelles ! mais d'un côté ce n'est certes pas une raison pour l'abattre...

Par contre faut m expliquer comment il faut pour s enfuir sauter de la fenêtre etc.. avec les chevilles liées lol
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MessagePublié le: Dim 19 Sep 2010, 0:18    Sujet du message: Répondre en citant

L'homme était sans arme et menotté, ce n'était pas un ennemi public, il était facile de le rattraper sans l'abattre.

Citation:
Par contre faut m expliquer comment il faut pour s enfuir sauter de la fenêtre etc.. avec les chevilles liées lol

D'après l'article il avait les menottes aux mains et autour d'une cheville (et non deux), c'est un moyen pour empêcher quelqu'un de courir normalement.
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MessagePublié le: Jeu 21 Oct 2010, 12:20    Sujet du message: Répondre en citant

Quand la police bastonne même les pompiers...


Heurts entre pompiers et policiers à Nice

LEMONDE.FR 16.07.10

Deux pompiers et trois policiers ont été blessés lors de heurts qui ont opposé, vendredi 16 juillet à Nice, les forces de l'ordre à des pompiers qui protestaient contre la réforme des retraites. Cinq pompiers ont été interpellés, dont le président de la Fédération autonome des sapeurs-pompiers, André Goretti. L'un des pompiers blessés a été hospitalisé.

Les incidents ont eu lieu à côté de la place Masséna, la grande place centrale de Nice. Selon des pompiers qui se trouvaient encore sur la place après les incidents, les policiers ont chargé violemment les manifestants, au nombre d'environ 200, sans avoir été provoqués.

POMPIER FRAPPÉ À TERRE

"On courait sur l'esplanade pour les rendre un peu 'chèvre' quand ils ont chargé à coups de matraques", a déclaré à l'AFP l'un des pompiers protestataires, l'adjudant-chef Gilles Morin. "Nous n'avions ni nos tenues de feu ni nos casques, preuve que nos intentions n'étaient pas belliqueuses", a ajouté l'officier.

Des pompiers, dont les dires sont corroborés par des témoins, ont affirmé avoir vu des policiers frapper un pompier à terre : "ils étaient sept autour de lui. Ils lui ont mis un coup de pied dans la tête quand il était à terre", selon l'un d'eux. Un autre témoin, qui a requis l'anonymat, a affirmé au contraire avoir vu des pompiers frapper un policier.

Selon la version de la préfecture, les pompiers ont essayé de franchir, à coups de pieds et de poings, un cordon de police : "Ce sont eux qui ont chargé les policiers et ceux-ci se sont défendus", a-t-on indiqué de source préfectorale.

COMPORTEMENT "INACCEPTABLE" DES POMPIERS SELON ESTROSI

Le maire UMP de Nice Christian Estrosi, après avoir rappelé que la manifestation n'était pas déclarée, et donc illégale, a jugé le comportement des pompiers inacceptable : "Je trouve inacceptable qu'une petite poignée d'irresponsables se permettent, par leur comportement, d'entacher l'image de toute une corporation dont on connaît le sens du service public."

Patrick Allemand, chef départemental du PS, a estimé que ces incidents illustraient la "nervosité croissante" du gouvernement sur le dossier des retraites : "Qu'en sera-t-il le 7 septembre lors de la grande journée nationale d'action ?", s'est-il interrogé.

Eric Ciotti, président UMP du conseil général, et président du SDIS, a condamné "la violence d'une toute petite minorité". Les pompiers de Nice sont symboliquement en grève depuis la mi-juin pour protester contre la réforme des retraites qui ne prend pas en compte, selon eux, la pénibilité de leur travail.


















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MessagePublié le: Jeu 21 Oct 2010, 12:38    Sujet du message: Répondre en citant

C'est la deuxième fois en un an que quelqu'un perd un oeil, ou est près de perdre un oeil, par un tir de flashball dans la même ville de Montreuil, lors d'une manifestation non-violente.
Et il y a eu d'autres cas dans d'autres villes de France.

Flashball: le lycéen peut perdre un oeil

14/10/2010 - dépêche d'agence

Le lycéen de 16 ans blessé par un tir de flashball ce matin à Montreuil (Seine-Saint-Denis) était toujours à l'hôpital dans l'après-midi et "risque de perdre un oeil", a rapporté la maire de Montreuil Dominique Voynet (Verts). "Il a trois fractures au visage. Il va être opéré demain et risque de perdre un oeil", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, rapportant des propos de la mère du blessé. Selon Dominique Voynet, le jeune a "le visage déformé".

La préfecture a confirmé en fin d'après-midi que le lycéen était toujours à l'hôpital et que des examens étaient en cours. La préfecture, qui avait qualifié plus tôt dans la journée ces blessures de "légères", a précisé que ces informations venaient des services médicaux. L'adolescent a été évacué à l'hôpital André-Grégoire de Montreuil. Cet élève du lycée Condorcet de Montreuil n'est pas connu des services de police, selon Dominique Voynet.

"Des lycéens de Condorcet se sont retrouvés devant le lycée Jaurès. Ils ont accumulé des poubelles devant Jaurès et il y a eu des affrontements avec des CRS", a relaté la maire de Montreuil. "Les jeunes nient avoir jeté des pavés", a-t-elle assuré, en évoquant "six ou sept tirs de flashball". Elle a estimé que les règles d'utilisation des flashballs n'ont pas été respectées. "Il n'y a pas eu de sommation" avant les tirs, a-t-elle relevé. Selon Dominique Voynet, un autre jeune a été interpellé et retenu quelques heures au commissariat de Montreuil avant d'être relâché.

Des affrontements opposant des jeunes et des policiers se sont produits jeudi devant deux lycées de Seine-Saint-Denis, à Montreuil et Saint-Denis, alors que des milliers de lycéens manifestaient en France contre la réforme des retraites.




Et en 2009 :

A Montreuil, un homme perd un œil après un tir de Flash-Ball par la police

LEMONDE.FR 12.07.09

Joachim Gatti est un réalisateur de 34 ans, impliqué depuis plusieurs années dans les activités de La Clinique occupée, à Montreuil (Seine Saint-Denis). Un site ouvert, à la fois salle de projection, centre d'information sur les droits sociaux et espace de débat, installé dans une ancienne clinique. Mercredi 8 juillet, les lieux ont été évacués par la police.

Pour protester contre cette expulsion, Joachim et les résidents décident d'organiser, mercredi soir, une fête à l'entrée de la rue piétonne du quartier Croix-de-Chavaux. Ils souhaitent interpeller les riverains sur leur situation, mais la police pense qu'ils veulent réinvestir la clinique. En début de soirée, elle intervient, procède à trois arrestations et tire au Flash-Ball pour disperser les participants. Joachim Gatti est emmené à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu, le visage en sang. Il vient de perdre son œil droit.

"BRUTALITÉ POLICIÈRE"

Selon la préfecture, citée par l'AFP, les "squatters" ont tiré des projectiles sur les policiers, les obligeant à riposter en faisant usage de Flash-Ball. Mais pour Stéphane Gatti, le père de Joachim, il s'agit d'un exemple de "brutalité policière".

Dans une lettre qui circule sur Internet, il dénonce un "scandale" et rapporte les propos de son fils lorsqu'il lui a décrit la scène : "Il y a eu des feux d'artifice au-dessus du marché. Nous nous y sommes rendus. Immédiatement, les policiers qui surveillaient depuis leur voiture se sont déployés devant. Une minute plus tard, alors que nous nous trouvions encore en face de la clinique, à la hauteur du marché couvert, les policiers qui marchaient à quelques mètres derrière nous ont tiré sur notre groupe au moyen de leur Flashball. A ce moment-là, je marchais et j'ai regardé en direction des policiers. J'ai senti un choc violent au niveau de mon œil droit. Sous la force de l'impact, je suis tombé au sol. Des personnes m'ont aidé à me relever et m'ont soutenu jusqu'à ce que je m'assoie sur un trottoir dans la rue de Paris. Devant l'intensité de la douleur et des saignements, des pompiers ont été appelés."

Un témoignage qui concorde avec celui d'une militante du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), présente au moment des faits, qui raconte au site Mediapart : "Nous devions être une trentaine à nous être rassemblés à l'entrée de la rue piétonne de Montreuil. L'idée était de faire une cantine, après l'expulsion du matin, pour informer les gens, distribuer des tracts, mettre des banderoles et montrer que la clinique avait été évacuée. (...) A un moment, des feux d'artifice sont lancés au niveau de la place du marché, près de la clinique, pas très loin de l'endroit où nous étions rassemblés. Nous nous y rendons en ordre dispersé, sans aucune intention de réinvestir les lieux. Nous restons là environ cinq minutes. Au moment où nous faisions demi-tour pour quitter la place, les policiers sont arrivés et se sont équipés. Ils étaient plus nombreux que ce que j'avais pu voir au début. Ils viennent vers nous. Tout s'est passé en l'espace de trois minutes. Il n'y a eu aucune bagarre ou confrontation avec la police, aucune sommation. Ils étaient à cinq mètres et ils ont tiré plusieurs fois avec leurs Flash-Ball."

"LA RESTAURATION D'UNE POLICE RÉPUBLICAINE N'EST PAS ENCORE ACHEVÉE"

D'après la mairie de Montreuil, le commissaire de police local a fait savoir qu'il allait saisir l'Inspection générale des services (IGS) afin que "la lumière soit faite sur les circonstances" de l'affrontement entre la police et les squatters. "La ville a demandé une explication et salue la décision du commissaire de saisir l'IGS. Mais je constate que le travail de restauration d'une police républicaine n'est pas encore achevé à Montreuil", déclare Dominique Voynet, la sénatrice-maire (Verts) de Montreuil.

Un rassemblement en soutien au jeune homme était prévu dimanche, vers 15 heures. Les membres de La Clinique occupée appellent également à une manifestation lundi 13 juillet, à la Croix-de-Chavaux.


Cet autre blessé par un tir de flash-ball

L'Express le 20/10/2010 à 17:07

En 2007, Pierre a été blessé par un tir de flash-ball selon "le même mode opératoire" que l'incident de Montreuil. Il a perdu un oeil.

"Il y a plus que des similitudes entre nos deux histoires." Pierre, 21 ans, ne voit plus de l'oeil droit. Le 27 novembre 2007, alors qu'il militait contre la loi Pécresse sur l'autonomie des universités devant le rectorat de Nantes, il est blessé au visage par un tir de flash-ball. Le 14 octobre, Geoffrey aussi manifestait. Contre la réforme des retraites. Devant le lycée Jean-Jaurès à Montreuil. Pris pour cible par une balle de flash-ball, il a été hospitalisé et risque de perdre un oeil.

"Comme ce fut le cas pour moi, raconte Pierre, le préfet s'est empressé de dire que la blessure du jeune manifestant était légère. Et comme moi, poursuit-il, Geoffroy ne faisait rien de mal. En tout cas, rien qui ne justifie une réaction si disproportionnée de la part des forces de l'ordre." "Avant le choc de l'impact de la balle, j'ai vu le policier me regarder droit dans les yeux, son lanceur de balles de défense sur l'épaule. Il me visait délibérément à hauteur de tête, d'autant plus que les nouveaux lanceurs de balles de défense sont équipés de viseurs laser", se souvient le jeune homme. Trois ans de procédure judiciaire l'ont éreintés mais il prend son mal en patience. "J'ai confiance en la justice française, mais le plus dur, c'est de fréquemment voir des jeunes perdent un oeil à cause de policiers armés de flash-ball."

Les nouveaux lanceurs de balles de défense (LBD) sont équipés de viseurs laser.

"On souhaite obtenir réparation pour qu'un tel incident ne se reproduise pas, détaille son père, Luc. Car pour notre fils, c'est trop tard, le mal est déjà fait." Elève en filière littéraire au moment des faits, Luc, à la veille de ses 17 ans, se destinait à des études d'art. "Depuis l'accident, je n'apprécie plus les distances, ni le relief, ni la perspective. C'est handicapant... Mais dans mon malheur, j'ai eu de la chance, relativise le jeune homme, aujourd'hui en licence d'histoire. J'ai toujours eu une excellente vue, et aujourd'hui encore mon oeil gauche fonctionne bien." "Même lorsque la balle ne touche pas l'oeil - et 'seulement' la tempe ou le visage - elle endommage la vue, explique le père de Pierre. Pis, les ophtalmologues se retrouvent face à des lésions qu'ils ne savent pas soigner."

Deux opérations et un implant artificiel plus tard, Pierre confie repenser à l'accident tous les matins. Quant à savoir s'il contactera Geoffroy, blessé à Montreuil, il répond: "Je lui donnerai mes coordonnées mais pour le moment il doit récupérer physiquement et surtout moralement. J'espère que tout se passera au mieux possible pour lui."


La vidéo du lycéen blessé par un tir de flashball à Montreuil : ici


Que vient faire un tir de Flash-Ball dans une manifestation lycéenne ?

LEMONDE.FR 15.10.10

Plusieurs centaines de lycéens, des représentants des parents d'élèves et des syndicalistes se sont rassemblés tôt vendredi matin devant le lycée Jean-Jaurès de Montreuil, où un lycéen a été touché jeudi par un tir de Flash-Ball au visage, alors qu'il manifestait avec ses camarades contre la réforme des retraites.

"C'est sous tension, explique Cécile Jalat, secrétaire générale de la FCPE 93, dont la fille est élève au lycée Jean-Jaurès. Nous craignions que quelques jeunes aient envie d'en découdre. C'est pour ça que des adultes sont venus pour essayer de faire tampon, pour calmer tout le monde. Et ce matin, la police se tenait plutôt à l'écart."

UN LYCÉEN TOUCHÉ À L'ŒIL

L'élève blessé, âgé de 16 ans, devrait être transféré vendredi à l'hôpital Lariboisière de Paris. Selon son père, cité par le journal Le Parisien, l'adolescent souffre de "multiples fractures – nez, sinus, pommette gauche –, d'un hématome derrière l'œil" et devrait rester un mois à l'hôpital. Il risque de perdre la vue en raison d'une pression sur le nerf optique.

Un lycéen témoin de l'incident jeudi matin a raconté le déroulé des événements à Rue89 : " Vers 8 h 20, il y a eu un blocus devant le lycée. Les CRS sont arrivés, on ne sait pas qui les a appelés. C'était calme mais eux, ils avaient des Flash-Ball. Au départ, ils nous observaient, puis quelqu'un a commencé à enlever les poubelles et un CRS lui a tiré dans la tête. Il est tombé par terre, des amis sont allés l'aider et un CRS leur a demandé de partir. Mais mes camarades ne voulaient pas partir, alors les CRS ont tiré partout. Moi, je me suis caché derrière une voiture. Il y avait des fumigènes, les gens couraient, ça partait vraiment dans tous les sens."

Une vidéo, diffusée par Rue89, mais tournée par un jeune dont on entend les commentaires, montre les abords du lycée Jean-Jaurès jeudi matin. Après vérification, selon Rue89, elle montre bien le moment exact où le lycéen a été touché par le projectile : on le voit se tenir la joue et tituber, comme sonné par l'impact, ses amis s'affolant.

La version officielle des forces de l'ordre tarde à arriver. Le Monde.fr a contacté la préfecture de Seine-Saint-Denis pour savoir quel était le cadre de l'intervention des policiers et des CRS, si les jeunes étaient menaçants, quels étaient les effectifs sur place, et qui était muni de Flash-Ball. Jusqu'ici, il lui a seulement été répondu : "Le préfet [de Seine-Saint-Denis] Lambert a demandé la saisie de l'Inspection générale des services."

"LE FLASH-BALL N'A PAS À ÊTRE UTILISÉ POUR LE MAINTIEN DE L'ORDRE"

A Montreuil, différentes sources indiquent que jeudi matin, des compagnies de CRS étaient sur place dans un objectif tout autre : encadrer l'évacuation de deux squats, dont un proche du lycée Jean-Jaurès. Ce sont ces CRS qui se seraient déplacés pour encadrer la manifestation. Leur intervention serait donc liée davantage à leur présence dans les parages qu'à des débordements dans la manifestation. Ils n'auraient pas été appelés.

Mais cela n'explique pas l'utilisation de Flash-Ball. "Normalement, les CRS n'ont pas de Flash-Ball, qui n'ont absolument pas pour vocation à être utilisés dans le cadre d'opérations de maintien de l'ordre", explique Georges Moréas, commissaire de police honoraire qui tient le blog Police et cetera sur Le Monde.fr. "C'est une arme destinée principalement aux policiers pour qu'ils puissent se sortir rapidement d'une situation dangereuse, en cas de légitime défense. Par exemple, s'ils sont pris à partie par un groupe alors qu'ils patrouillent dans une cité. Mais ce n'est par une arme à utiliser pour disperser une manifestation. C'est le rôle des grenades lacrymogènes." Selon la législation, le Flash-Ball ne peut être utilisé qu'en cas de légitime défense et sans "disproportion entre les moyens de défense et la gravité de l'atteinte".

Le syndicat Unité police a donné sa version dans Le Monde daté du samedi 16 octobre : huit policiers auraient été pris en tenaille par plusieurs dizaines de manifestants très agressifs, auxquels se seraient joints des militants autonomes. Les policiers auraient bien utilisé le Flash-Ball pour se dégager. Sur Le Post.fr, un autre policier, qui n'était pas non sur place jeudi, affirme que des collègues ont bien été appelés en renfort par trois policiers qui étaient sur place, et que les six policiers réunis ont été encerclés par les jeunes qui leur ont lancé des pierres et des bouteilles de verre, dont le lycéen blessé. Un policier aurait reconnu l'avoir visé au Flash-Ball, tout en maintenant qu'il ne visait pas la tête. Sur la vidéo de Rue89, les lycéens semblent pourtant très loin des policiers, qui apparaissent à peine dans un coin de l'écran, visiblement pas "pris en tenaille". Cela n'empêche pas un tir, alors que l'adolescent touché déplace seulement une poubelle.
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MessagePublié le: Mar 26 Oct 2010, 1:05    Sujet du message: Répondre en citant

Conférence et débat sur le thème des Violences Policières, le jeudi 4 novembre 2010 à partir de 16h

Batiment Vauban AMPHI 4 Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines 47 bd Vauban 78280 Guyancourt


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