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Les déboires d'ITER
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Kristo



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MessagePublié le: Mar 16 Juin 2009, 22:09    Sujet du message: Le réacteur de fusion nucléaire Iter va coûter deux fois plu Répondre en citant

Le réacteur de fusion nucléaire Iter va coûter deux fois plus que prévu

France-Info - 15 juin 2009 - A la Une de l'Eco

Le réacteur de fusion nucléaire Iter, qui va être construit à Cadarache, devrait coûter plus de 10 milliards d’euros, soit deux fois plus que prévu. Les sept pays qui financent le projet devront valider la rallonge demain lors d’un conseil qui a lieu au Japon. C’est ce que révèlent “ Les Echos ”.

Jean-Marc Vittori, d’où vient ce surcoût ?

Jean-Marc Vittori (Les Echos) : Iter est un beau projet. Les physiciens veulent fabriquer un soleil sur terre pour produire de l’énergie non polluante dans la seconde moitié du siècle, à partir de deux isotopes de l’hydrogène. Beau, mais compliqué. Il faut pouvoir baigner le carburant à plus de 100 millions de degrés et contrôler le mouvement à la perfection. Ca coûte très cher. D’autant plus que pour des raisons techniques, il va falloir faire plus gros que prévu au départ. Les matériaux comme le titane ont beaucoup renchéri. Et il faut des pièces très particulières, comme par exemple 10.000 tonnes d’aciers refroidis à moins 269 degrés pour forger les structures mécaniques du réacteur.

Les pays participants vont-ils payer la facture ?

Jean-Marc Vittori (Les Echos) : C’est vrai que dans le contexte actuel de crise, certains participants risquent de renâcler. Il faudra donc peut-être redistribuer les cartes. Mais les grands projets coûtent toujours très cher. Ce fut le cas pour le tunnel sous la Manche, l’Airbus A380 ou le nouveau réacteur EPR d’Areva. Les experts parlent même du “ facteur pi ”, car ces immenses chantiers reviennent souvent plus de trois fois plus cher que prévu.
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MessagePublié le: Mer 08 Juil 2009, 20:07    Sujet du message: Répondre en citant

Fusion nucléaire : l’énergie du soleil, une vieille lune

Libération - 7 juillet 2009
Rétrovision. Dans les années 50, on se donnait vingt ans pour maîtriser la fusion thermo-nucléaire. Le lancement du réacteur Iter, conçu dans cette perspective, vient d’être repoussé...

Le 18 juin, les dirigeants d’International Thermonuclear Experimental Reactor (Iter), ce réacteur en cours de construction à Cadarache dans les Bouches-du-Rhône, qui doit servir à étudier la fusion nucléaire (la condensation de deux noyaux légers en un plus lourd qui libère une quantité considérable d’énergie) ont annoncé un doublement du coût prévisionnel et un retard de deux ans pour les premières expériences, prévues pour 2018. Il y a décidément bien des lunes entre le projet et sa réalisation. Car voici plus d’un demi-siècle que des physiciens annoncent la maîtrise imminente de l’énergie du soleil.

«Je me hasarde à prédire que, d’ici vingt ans, on aura trouvé le moyen de libérer sous contrôle l’énergie thermonucléaire», déclare, par exemple, le très respecté physicien indien Homi Bhabha à l’ouverture de la première Conférence internationale atomique qu’il préside à Genève, en août 1955.

Match retour. Quelques mois plus tard, le physicien russe Igor Kourtchatov porte un mélange de deutérium et de tritium (le plus favorable à l’amorçage d’une réaction de fusion) à une température de 1 000 000° C pendant quelques millièmes de secondes grâce à de très puissantes décharges électriques. «Enfermée comme un écureuil dans sa cage», comme le dit Kourtchatov, la fine colonne de plasma est tenue à l’écart des parois du tube, qui ne résisteraient pas une telle chaleur. La presse soviétique chante ces «mèches de tissu solaire» et ces «fils ténus de matière stellaire» et son homologue occidentale n’hésite pas à affirmer que l’URSS est sur le point de maîtriser la fusion nucléaire.

Alors que l’URSS a doublé les Etats-Unis dans la course à l’espace en lançant avec succès le Spoutnik en octobre 1957, la compétition pour la maîtrise de la fusion relève du match retour. Fin janvier 1958, le Nobel de physique britannique John Cockcroft annonce que sa machine, jusque-là secrète, Zeta (Zero Energy Thermonuclear Assembly) a porté à 5 000 000° C un mélange de deutérium et de tritium. Surtout un flux de neutrons a été détecté dans le plasma et Cockcroft se dit «certain à 90 %» qu’il a été produit par la fusion thermonucléaire. Un communiqué conjoint de l’Atomic Energy Commission américaine et de la Britain’s Atomic Energy Authority annonce que les deux pays sont sur le point de maîtriser la fusion en laboratoire. «Cela ne prendra pas moins de dix ans. Cela pourrait en prendre cinquante. Mais le plus raisonnable est une vingtaine d’années», affirme Cockcroft. Trois mois plus tard, il se rétracte piteusement.

Dans les années 1960, la recherche sur la fusion se poursuit dans un relatif désintérêt du grand public comme des décideurs. Mais en 1968, les chercheurs soviétiques parviennent à un saut qualitatif majeur grâce aux machines Tokamak, heureuse contraction du terme russe désignant une «chambre toroïdale avec bobines magnétiques».

Records. C’est le début d’une nouvelle période euphorique, servie par la crise énergétique de 1973. Des machines Tokamak sont mises en chantier un peu partout dans le monde et accumulent les records de température ou de durée d’obtention du plasma. L’Energy Research and Department Administration américain annonce, en 1975, que le break even, point à partir duquel la machine produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme, sera atteint au début des années 1980 et prévoit, pour les décennies 1990, la construction d’un réacteur expérimental de 500 MW.

Mais le contre-choc pétrolier de 1986, rend soudainement moins urgente la recherche de sources d’énergies alternatives et met fin à la course aux puissances des Tokamaks. L’URSS, l’Europe et les Etats-Unis optent, en 1987, pour la coopération internationale proposée par Mikhaïl Gorbatchev. C’est le début du projet Iter qui, après quinze ans de péripéties diplomatiques qui voient les ambassadeurs remplacer les physiciens, est définitivement lancé en 2005. La fusion thermonucléaire est décidément une technologie d’avenir… qui le restera longtemps.
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MessagePublié le: Mer 18 Nov 2009, 0:26    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu ca sur un autre forum, c'est écrit par un gars qui travaille dans le nucléaire :

Citation:
Heu, la fusion avec Iter est quasiment vouée à l'échec avant même la construction. Il y a un problème non résolu dans le dimensionnement...
Un probleme de rayonnement lié à la pollution du plasma par des noyaux à forte charge électrique, arrachés à l'enceinte.
Il se peut que Iter produise bien plus de déchets à haute activation qu'une centrale à fission.
(...)
C'est pas gagné quand on examine les specs d'iter qui ne reposent que sur un confinement magnétique. Par dimensionnement, on va se retrouver avec des tonnes et des tonnes de ferraille hautement active. Et je ne crois pas à une technologie accessible rapidement qui cumule la tenue aux températures et une pseudo faible-activation (qui sera quand même assez énorme).

De plus, pour le moment, le problème n'est pas tant de fournir l'énergie à la bécane que de la récuperer...

Dommage, il y a pourtant des pistes (fusion par impulsion, fusion a-neutronique bore/hydrogène, z-machine), mais Iter est un choix politique, pas (complétement) un choix scientifique.

Mais chut, faut pas le dire...

Et quand on aura englouti quelques milliards dans cette impasse, on se retrouvera avec une belle poubelle gavée de neutrons.

Source : Forum Boinc

Voir aussi le dossier Iter: l'arnaque du Réseau Sortir du nucléaire
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MessagePublié le: Mer 18 Nov 2009, 0:28    Sujet du message: Répondre en citant

Note du Réseau "Sortir du nucléaire" : depuis des années (cf par ex http://bit.ly/3wiAOe ou http://bit.ly/q1Cwj) nous dénonçons l'absurdité du projet ITER et annonçons son échec inévitable. Et, dans les déclarations de l'Union européenne, on sent se profiler l'annulation générale du projet. Après avoir gaspillé des sommes immenses qui auraient été si utiles dans les alternatives (renouvelables, économies)...


Les Echos.fr - 17/11/09

Nucléaire : vers une révision du calendrier d'ITER

Une révision du projet de 2001 s'impose pour adapter le projet au site de Cadarache mais aussi à la nouvelle donne : crise financière, inflation des coûts et progrès dans la connaissance de la fusion.

Le conseil d'ITER, qui va se réunir mercredi et jeudi à Cadarache, devrait discuter du calendrier dans le cadre du scénario global pour ce projet international destiné à prouver que la fusion nucléaire peut fournir de l'énergie au monde. "Nous devons encore finaliser un calendrier (...) peut-être que l'objectif de 2018 peut susciter des discussions", explique le directeur général d'Iter, Kaname Ikeda. "Nous avons fait tout le nécessaire pour préparer ces décisions" et malgré la crise financière, le projet ITER (réacteur expérimental de fusion) a été confirmé dans toute son étendue au conseil de juin au Japon, insiste-t-il.

Le conseil des sept partenaires (Chine, Corée, Etats-Unis, Europe, Inde, Japon, Russie) a adopté en juin dernier une nouvelle approche par étapes, avec la date de 2018 comme "base de travail" pour un premier plasma. "Si les parties décidaient que 2018 est finalement trop risqué, nous pouvons introduire de la flexibilité", dit M. Ikeda. "Si le calendrier est modifié, les coûts seront modifiés, ce n'est pas encore décidé". Mais "il faut adopter le calendrier" dès que possible, ajoute-t-il.

Officiellement lancé voilà trois ans, le projet ITER avait été évalué en 2001 à quelque 5 milliards d'euros mais sa facture a depuis doublé pour atteindre 10 milliards d'euros pour la seule construction. A quoi il faut ajouter 5 autres milliards pour le fonctionnement. Il doit être financé en nature à 90% par les membres qui fourniront les pièces du Tokamak, la machine de 23.000 tonnes où s'effectuera la fusion. "Nous sommes dans une période de préparation intense et nous avons besoin de formaliser le lancement de la construction", commente un responsable du projet sous couvert de l'anonymat. "Tout le monde sait que le planning est très tendu, la plupart des pays disent que c'est quand même possible" mais "l'Europe a indiqué que le coût de sa contribution était en accroissement significatif", ajoute-t-il.

L'Europe veut un ITER à des coûts raisonnables

L'Union européenne, principal contributeur (environ 45%), doit notamment assurer la construction de 39 bâtiments. Les premiers coups de pioche se font attendre sur l'esplanade de 40 hectares achevée en mai. L'UE veut "s'assurer du succès durable d'ITER à des coûts raisonnables et avec un niveau de risques acceptables", explique Catherine Ray, porte-parole pour la Science et la Recherche à la Commission. "Nous avons besoin d'un calendrier réaliste, nous devons être certains de fonder nos décisions sur des estimations de coûts crédibles, incluant des mesures pour contenir les coûts, et de nous assurer que les organisations responsables du projet seront capables de le mettre en oeuvre", ajoute-t-elle.

Une révision du projet initial, élaboré en 2001, s'imposait pour l'adapter au site de Cadarache, retenu en 2005, mais aussi parce que le monde a changé : crise financière, flambée du coût des matières premières, avancées dans la connaissance de la fusion. Tous les membres ont désormais leurs agences domestiques, y compris depuis l'an dernier la Chine qui pourrait accueillir le conseil de juin. Un tiers des accords sont déjà signés avec les agences, selon M. Ikeda, ce qui leur permet de préparer et lancer des appels d'offres.

Plus de 700 personnes travaillent maintenant sur le site, dont 400 employées par ITER Organization contre 7 voilà trois ans. En 2013, elles seront 3.000 à 4.000. L'agence ITER France, chargée de viabiliser 90 hectares sur les 180 dévolus à ITER, est dans les temps, avec 100 millions d'euros dépensés sur 150. Au total, les entreprises françaises ont déjà bénéficié de 365 millions d'euros de contrats.
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MessagePublié le: Ven 20 Nov 2009, 20:56    Sujet du message: Répondre en citant

Note du Réseau "Sortir du nucléaire" : tout comme le réacteur EPR (fission nucléaire), le projet ITER (fusion nucléaire) se désagrège au fil du temps, accumulant les contretemps, erreurs de conception, surcoûts gigantesques, etc. On en rirait s'il n'y avait pas ce gaspillage de dizaines de milliards d'euros d'argent public...


Iter: l'objectif de 2018 abandonné, nouveau calendrier défini d'ici février

AFP - 19 novembre 2009 - MARSEILLE - Le conseil d'administration du projet international de réacteur expérimental de fusion thermonucléaire Iter, réuni mercredi et jeudi à Cadarache (Bouches-du-Rhône), a décidé d'établir d'ici février 2010 un nouveau calendrier, revenant ainsi sur l'objectif de 2018. "Il s'agit d'établir un calendrier réaliste, acceptable par chacun des membres, et qui prendra en compte les risques techniques et financiers", explique-t-il dans un communiqué.

Le conseil des sept partenaires (Chine, Corée, Etats-Unis, Europe, Inde, Japon, Russie) avait adopté en juin une nouvelle approche par étapes, tout en gardant 2018 comme "base de travail" pour un premier plasma, sorte de "soupe" atomique obtenue après avoir été chauffée à des millions de degrés. Désormais, il demande à l'organisation "de fixer, d'ici la fin du mois de février 2010" deux dates: une "au plus près" dans l'hypothèse la plus optimiste et une autre plus lointaine.

Le Conseil a par ailleurs adopté le budget 2010 d'Iter, d'un montant de 174,8 millions d'euros, et "pris acte du lancement" de la fabrication d'éléments du réacteur.
"Des progrès considérables ont été accomplis", a déclaré Kaname Ikeda, directeur général d'Iter, cité dans le communiqué: "Nous entrons maintenant dans la phase, particulièrement enthousiasmante, de la passation de marchés internationale et de la fabrication industrielle".

Iter ("le chemin" en latin), officiellement lancé voilà trois ans, avait été évalué en 2001 à quelque 10 milliards d'euros (moitié pour la construction, moitié pour le fonctionnement). Il doit être financé en nature à 90% par les membres qui fourniront les pièces du Tokamak, la machine de 23.000 tonnes où s'effectuera la fusion.
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MessagePublié le: Mer 12 Mai 2010, 0:16    Sujet du message: Répondre en citant

ITER, le projet de fusion nucléaire, explose ses coûts

10-05-2010
ITER, le réacteur basé à Cadarache dans le Sud de la France et qui promet la fusion nucléaire sur Terre pour une production d'énergie quasi illimitée (1), voit sa facture littéralement exploser avec une construction dont le coût devrait être au moins deux fois supérieur aux 4,57 milliards initialement avancés (2). Si la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, l'Inde, le Japon et la fédération de Russie font partie du projet, l'Union Européenne est la principale contributrice économique. A ce titre, elle devrait voir sa part passer de 2,7 à 7,2 milliards sur les dix années dédiées à la construction. Pour la Commission européenne, deux possibilités sont envisageables pour y faire face : augmenter les contributions des Etats membres ou la quote-part dédiée au projet dans le budget de l'UE.

Sans même parler de l'actuelle défection des Etats-Unis dans le financement de ITER, cette inflation du coût est notamment à mettre au compte de la complexité du projet et d'une profonde évolution de sa conception actuelle (2001) pour se mettre en phase avec les possibilités technologiques d'aujourd'hui. En outre, en dix ans, le coût des matières premières n'a cessé de croître, contribuant également à la hausse globale de la facture de ITER.

Pour mémoire, rappelons que ITER n'a pas vocation à produire de l'énergie, commercialement parlant, mais à démontrer la faisabilité de la fusion sur Terre en produisant, en l'espace de 6 minutes, quelque 500 millions de watts (MW) de chaleur à partir de 50 MW "d'énergie injectée". Cette étape achevée, un premier réacteur nucléaire de fusion, DEMO, devrait voir le jour au Japon pour apporter la preuve de la faisabilité industrielle du concept à l'horizon 2050.

Dans le contexte de crise économique que l'on connaît, les gouvernements concernés remettront-ils la main au porte-monnaie ? Ce n'est pas acquis, et faute d'un financement à la hauteur de leurs espérances, les scientifiques pourraient être appelés à revoir l'ampleur du projet à la baisse.
Pascal Farcy
1- ITER, le Réacteur Thermonucléaire Expérimental International, a pour but de permettre à l'humanité de s'approcher du modèle de production d'énergie du soleil, durant la seconde moitié du XXIe siècle.
2- En 2007, le budget total se décomposait en 4,57 milliards d’euros pour la construction (10 ans), 4,8 milliards d’euros pour l’exploitation (20 ans) et 0,53 milliard d’euros pour le démantèlement (10 à 15 ans).

http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4218
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MessagePublié le: Mer 12 Mai 2010, 0:24    Sujet du message: Répondre en citant


ITER : beaucoup de retards et trop de surcoûts


L'Expansion - mardi 11 mai 2010
Par Antoine Calandra, Association Médiane

Remis sous le feu des projecteurs pendant les élections régionales, ITER n’a pas fini d’être critiqué. Cher, polluant et peu concluant, ce projet ambitieux de fusion nucléaire voit son avenir s’assombrir.



Voir le réseau Sortir du Nucléaire et l'association Médiane

Une immense plateforme de 90 hectares rasée et viabilisée a remplacé notre belle forêt domaniale de Caradache. Cette plateforme, qui représente 4 fois les besoins spatiaux d'une centrale nucléaire, servira de base de construction au projet ITER. En plus de détruire le paysage provençal, "l'enfant-ITER" coûte cher et accumule les retards : l'aménagement des 100km de route et de piste pour acheminer les composants ITER de Berre à Cadarache n’est toujours pas terminée. Coût du chantier : 110M€ au lieu des 82 millions€ initialement prévus, dont 72 millions€ payés par le Conseil général des Bouches-du-Rhône ! On laisse l’Etat financer le surcoût, et on ferme les yeux sur le renvoi du premier convoi test à l'année prochaine. Pire encore : ITER coûte aussi cher à l'Europe qui doit assurer la construction des bâtiments.

Il est ainsi prévu de construire 39 bâtiments d’un volume total de 750 000 m3 avec un bâtiment principal de 253 mètres de long sur 46 de large et 19 de haut. Le hall du tokamak devrait ainsi s'élever à 60 mètres au dessus des fondations et peser la bagatelle de 23000 tonnes... à quoi s'ajouteront des hangars d'assemblage et de préparation pour les aimants, ceux pour les éléments de surface, les outils robotiques, des laboratoires, des locaux de réparation...Il faudra ainsi 350 000 m3 de béton, 840 tonnes de charpentes métalliques, 850 tonnes d'armatures etc. La fabrication des structures du réacteur nécessitera quant à elle 10.000 tonnes d'aciers refroidis à moins 269 degrés et environ 130 tonnes de nobium-étain par an sur les trois ans à venir, alors que la production mondiale de cet alliage n'est encore que d'une tonne par an ! Faudra t-il 390 années pour avoir la quantité d’alliage nécessaire? Et même si cet alliage est, paraît-il, plus performant que l'alliage nobium-titane (même si personne de l'a encore mis en place...), son prix en vaut-il la chandelle?

Emploi : des résultats qui laissent à désirer


En rempart aux critiques sur le coût exorbitant du projet, les responsables d'ITER vantent la manne d'emploi qu'il représente. Le journal d'ITER France ose même titrer : « Economie et emploi, une bonne pioche pour la région » alors que seules 500 personnes y travaillent actuellement. Un chiffre ridicule lorsque l'on sait que 300 appels d'offre ont été émis depuis le début des travaux et 382 millions€ ont déjà été injectés dans ce projet nucléaire... Nous sommes donc très loin de la centaine de milliers d’emplois initialement annoncée ! Même les élus PACA, qui ne juraient que par ITER à son lancement, commencent à douter des bienfaits de ce projet. Michel Vauzelle, Président socialiste du conseil régional, déclarait en mars : « nous ne donnerons pas plus d’argent pour la machine » ! Il faut dire que ses alliés Verts commencent à rouspéter... car le projet ITER vide les caisses : son coût s’élève à 467 millions€ pour la région PACA (conseil régional, conseil général et communauté du pays d’Aix)

Un futur de plus en plus lointain


Quant à l'exploitation, si exploitation un jour il y a, la facture initiale de 5 milliards € explosera également. La première expérimentation était prévue pour 2016, reportée à 2018, pour finalement être renvoyée à un nouveau calendrier devant être établi en février. Nous sommes en mai et nous n’en savons pas plus. Et ce, malgré les nouvelles nominations (1) aux têtes des agences française et européenne ayant pour objectif principal d'accélérer les travaux d'excavation ayant pris un an de retard!

Une question nous brûle les lèvres : avec tous ces retards, l’Europe soutiendra t-elle encore le projet ITER ?

Les 6 partenaires internationaux (Chine, Corée, Etats-Unis, Inde, Japon, Russie) seront-ils prêts à rallonger leur participation financière pour un projet si peu abouti, voire déjà même obsolète, et dans le contexte actuel de la crise financière ? S’engageront-ils à financer tout dépassement de coût pour toute la durée du projet ? ……Rien n’est moins sûr.

En outre, nous apprenions en février 2010 que des chercheurs américains travaillant sur la fusion par confinement inertiel - autre voie de recherche sur la fusion nucléaire - auraient réussi «à franchir pour la première fois la barrière d’un mégajoule avec plus de 111 millions de degrés Celsius, en concentrant des rayons laser de grande puissance dans un tube pas plus grand qu’un taille-crayon, rempli de deutérium et de tritium». Un résultat qui pourrait être fatal à ITER, surtout lorsque l'on sait que l’enquête publique pour la création de l’Installation Nucléaire de Base (INB) ITER n’a toujours pas eu lieu et qu'aucune date n’est avancée à ce jour.

Il est en effet difficile pour la collectivité de lancer cette enquête en l'absence de calendrier et en ne connaissant ni le coût final du projet, ni ses techniques de fabrication!

Une enquête publique est par contre prévue en juin 2010 en vue du raccordement d’ITER à la ligne d’alimentation électrique Boutre-Tavel. Si pour nous ITER ne produira jamais d’électricité, nous savons d'ores et déjà qu'il en consommera énormément : 600GW/h par an et ceci pendant ses vingt années de fonctionnement, soit environ la consommation annuelle d’une ville de 100 000 habitants ! Sans compter ses importants besoins en eau : 1,5 millions de mètres cubes par an...

Un gigantesque désastre écologique ?


ITER n’est pas du tout le projet nucléaire propre que l'on essaye de nous vendre : le réacteur expérimental, s’il venait un jour à fonctionner, laisserait plus de 33 000 tonnes de déchets rendus radioactifs pour une expérience de 6 minutes aux chances de succès quasi nulles. De plus, même si l’expérience arrivait à terme et se montrait concluante, ce qui est peu probable, des réacteurs de type industriel utilisant la fusion ne pourraient voir le jour avant la fin du siècle... et ce serait évidemment bien trop tard. L’empreinte écologique du réacteur ITER (construction et démantèlement) serait monumental ! On se trouve bien ici à l’opposé des projets sobres en énergie, respectueux de la planète, que seront nécessairement les vrais projets d’avenir.

Une consolation cependant : les très préoccupants rejets massifs de tritium, ce radionucléide dangereux qui la fâcheuse propriété de fuir quel que soit la nature du récipient qui essaie de le retenir, ne seront pas pour demain. Il serait donc sage d’arrêter là les dégâts et d’orienter ces sommes d’argent colossales vers de vrais projets d’avenir. L’énergie gratuite et à volonté n’existe pas, ne nous illusionnons pas : nous n’avons d’autre choix que d’économiser l’énergie et de cesser le gaspillage.

(1)En décembre 2009, Jérôme Pamela était nommé directeur de l'agence ITER-France pour remplacer François Gauché en poste depuis octobre 2006, et, au niveau européen, c'est le britannique Franck Briscoe qui a remplacé le français Didier Gambier à la direction européenne d’ITER ( Fusion for Energy).
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MessagePublié le: Mer 12 Mai 2010, 13:08    Sujet du message: Répondre en citant

L'Europe s'alarme de l'explosion du coût du réacteur à fusion nucléaire ITER

LE MONDE 12.05.10

Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône), envoyé spécial

Qui va payer ? C'est une question à 15 milliards d'euros, peut-être davantage : le prix – réactualisé – du réacteur à fusion nucléaire ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) de Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône), près du centre atomique de Cadarache.

Un défi technologique

A l'inverse de la fission nucléaire mise en œuvre dans les réacteurs actuels, où l'énergie est tirée de la cassure de noyaux d'uranium, l'énergie de fusion, réaction qui se produit spontanément dans le cœur des étoiles, est issue de la combinaison de noyaux d'isotopes de l'hydrogène (deutérium et tritium).

Cela nécessite de chauffer un plasma de gaz à plus de 100 millions de degrés et de le confiner par des champs magnétiques dans une chambre sous vide en forme de tore, appelée "tokamak".

Des matériaux suffisamment résistants restent à concevoir. ITER doit produire 500 mégawatts de puissance pendant 400 secondes.


A l'origine, son coût était chiffré à 4,6milliards d'euros pour les dix ans de construction: 45 % à la charge de l'Europe et 9 % à celle de chacun des six autres partenaires (Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, Inde, Japon et Russie). A quoi s'ajoutent 4,8 milliards d'euros pour les vingt ans d'exploitation. Mais le budget explose, en raison de l'évolution de la conception du réacteur et du renchérissement des matériaux.

La contribution de l'Europe (via Euratom) à la phase de construction, fixée au départ à 2,7 milliards d'euros, atteindra 7,2 milliards d'euros : un surcoût de 4,5 milliards d'euros, dont 1,4 milliard à trouver en 2012 et 2013. Quant à la quote-part des partenaires étrangers, difficile à évaluer parce que fournie en nature (matériels et composants), elle va, elle aussi, grimper. La Commission européenne vient de demander que le Conseil et le Parlement "se saisissent d'urgence de cette question". Elle ne voit que deux solutions : un financement complémentaire par les Etats membres, ou une augmentation de l'effort communautaire. Une gageure, dans le contexte économique actuel.

UNE ESPLANADE DE TERRE OCRE

Pour l'heure, le site n'est qu'une esplanade de terre ocre gagnée sur la garrigue, au bord de la Durance. Une plate-forme nue de 40 hectares, dont le nivellement a nécessité le déblaiement de plus de 2millions de mètres cubes de matériaux : l'équivalent de la pyramide de Khéops. Le réacteur, dont l'assemblage doit commencer cet été, ne sera pas moins imposant : un colosse haut de 60 mètres, pesant 23 000 tonnes, dont 8 000 tonnes pour le cœur de la machine, soit autant que la tour Eiffel.

Tout est ici gigantesque, à l'image de la route à grand gabarit aménagée au sud du Lubéron, pour permettre le transit, depuis le port de Fos-sur-Mer, des 300 convois exceptionnels qui, pendant cinq ans, achemineront les pièces du réacteur.

C'est à ces conditions, disent les promoteurs du projet, que l'homme peut espérer, un jour, maîtriser les réactions de fusion thermonucléaire qui s'opèrent dans le cœur du Soleil. Et disposer ainsi d'une énergie presque inépuisable. "Rêve prométhéen", "chantier pharaonique", rétorquent ses détracteurs. A commencer par les écologistes, qui ont décidé de faire d'ITER… un moteur pour le développement des énergies vertes. Celles-ci vont connaître, sous le soleil de la Provence, un essor inespéré, bien avant que la fusion ne produise ses premiers watts.

"ITER EST DÉCONNECTÉ DE L'URGENCE CLIMATIQUE"

Car ITER est une installation expérimentale, dont la mission n'est pas de produire de l'électricité, mais de démontrer "la faisabilité de la fusion". Son démarrage, naguère annoncé pour 2015, a été repoussé à l'automne 2019. Mais il faudra d'abord tester la machine et les premières réactions de fusion ne sont pas programmées avant 2026. Si tout va bien lui succédera, vers 2040, un réacteur de démonstration conçu, lui, pour générer de l'électricité. Ce n'est qu'autour de 2060 que pourrait voir le jour un prototype industriel, pour un éventuel déploiement de la filière à la fin du siècle.

Cet horizon lointain ne tempère pas l'ardeur des 460 permanents déjà présents sur le site. "C'est un projet enthousiasmant, fruit de plus de cinquante ans de recherche", défend le Japonais Kaname Ikeda, directeur général d'ITER. "La France a tenu tous ses engagements, pour en faire un vrai succès", ajoute Jérôme Pamela, directeur d'ITER-France.

Les écologistes sont moins emballés. "Nous ne sommes pas opposés à la recherche fondamentale. Mais ITER est déconnecté de l'urgence climatique et énergétique. Les collectivités territoriales ont d'autres priorités", plaide Laurence Vichnievsky, tête de liste d'Europe Ecologie aux régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). Ils ont donc "verdi" le projet, en passant un accord avec la majorité socialiste de Michel Vauzelle.

La région s'était engagée à investir 152 millions d'euros dans ITER: 70 millions dans la machine et le reste dans divers équipements. Lors de la précédente mandature, les Verts avaient obtenu, pour un programme baptisé Alter-ITER, que pour un euro affecté au réacteur, un euro le soit aux énergies durables et à la maîtrise de l'énergie, soit 70 millions d'euros.

DES PANNEAUX SOLAIRES SUR LES TOITS DES LYCÉES


Pour la nouvelle mandature, les accords entre socialistes et écologistes prévoient, outre la poursuite de ce programme, une enveloppe de 60 millions d'euros destinée à l'isolation thermique des bâtiments. Et l'exécutif "n'accompagnera en aucune manière un éventuel surcoût de la machine", prévoit l'accord.

La région PACA qui, malgré son ensoleillement, se classait en 2004 en vingtième position pour l'équipement photovoltaïque, s'est depuis hissée aux premiers rangs, avec un plan de pose de 100 000 m2 de panneaux solaires sur les toits des lycées. Une quarantaine de chaufferies à bois ont été créées. Une cinquantaine de centres culturels subventionnés pour l'amélioration de leurs performances environnementales. Une centaine de gîtes labellisés pour leur "éco-démarche". Des programmes de maîtrise de l'énergie soutenus dans l'industrie, l'agriculture et le tourisme. Des formations lancées avec les entreprises artisanales et les centres d'apprentissage.

De plus, 30 000 chèques énergies renouvelables ont été distribués à des particuliers pour l'acquisition de chauffe-eau solaires et de chaudières à bois. Des centaines d'emplois créés sur des postes de maîtrise de l'énergie ou d'animation de réseaux. "En six ans, le budget énergie de la région a été multiplié par six", se félicitent les écologistes.
Même sans ITER, "le développement des alternatives énergétiques était une volonté politique", assure Christophe Castaner, vice-président (PS) du conseil régional. Mais, complète Annick Delhaye, vice-présidente (Verts), grâce à lui, "elles ont été boostées dans tous les secteurs". Un premier succès – paradoxal – pour la fusion.
Pierre Le Hir





Dans les communes proches du siège d'ITER, l'euphorie a cédé la place au doute


LEMONDE pour Le Monde.fr 12.05.10

Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône), correspondance

"On nous avait promis monts et merveilles, maintenant on nous dit qu'il faut attendre !" Comme cette commerçante de Saint-Paul-lès-Durance, village de 962 âmes et siège d'ITER, les habitants des communes alentour s'impatientent. L'euphorie ressentie au moment du choix du site a cédé la place au doute.

Michel Sappin, le préfet de région, a beau certifier que depuis 2007, "plus de 382 millions d'euros ont été directement injectés dans l'économie française", dont 291 ont bénéficié à des sociétés ayant leur siège ou un établissement dans la région, sur place on est sceptique.

"C'est vrai, il y a de la déception", admet Roger Pizot, le maire de Saint-Paul-lès-Durance. "Les gens pensaient qu'avec ITER, c'était le roi d'Arabie saoudite qui arrivait ! Le travail y est, mais tout le monde ne peut pas être ingénieur. La commune finance 80 % du certificat d'aptitude pour conduire un petit engin, mais certains jeunes préfèrent jouer aux boules", déplore-t-il.

DES CHÊNES CENTENAIRES "BOUSILLÉS"


Pour preuve de l'élan insufflé à sa commune, il cite les onze établissements où l'on peut se restaurer et le nouveau centre commercial, devenu le lieu le plus animé du village. Hervé Cazorla y a ouvert une cave à vins et ne le regrette pas. "Saint-Paul, c'est 20 % de la clientèle". Mais à côté, Françoise Le Penven, qui gère une entreprise de taxis, ne décolère pas. "La direction d'ITER vient de passer un marché avec une entreprise grenobloise !", fulmine-t-elle.

Adjoint au développement durable, Thierry Renucci ne voit guère de retombées positives, "hormis l'aménagement du défilé Mirabeau, qui a rendu la route plus sûre". Ce qui le contrarie le plus, ce sont les 80 hectares de forêt domaniale et les chênes centenaires "bousillés".

En matière d'environnement et de biodiversité, "toutes les dispositions ont été prises", assure-t-on pourtant à la préfecture. Pour ne pas troubler les chauves souris, de nouveaux nichoirs ont même été construits. L'abattage d'arbres ou le bétonnage focalisent plus de critiques que l'installation du réacteur.

"QUI VA PAYER ?"

A Manosque, on reproche au maire, Bernard Jeanmet-Péralta, de prendre le prétexte d'ITER pour lancer des projets "démesurés", comme un centre commercial de 20 000 m2. L'association Chanteprunier voit d'un très mauvais œil cette ZAC qui rayerait de la carte des terres agricoles.

"Les terrains sont achetés 11 euros le m2 et revendus 234 euros en moyenne", affirme le président de l'association. "On m'a refusé un permis de construire parce que j'étais en zone inondable et subitement tout est possible", ajoute un propriétaire. Le maire, ancien industriel, se félicite, lui, de gérer sa commune "comme une entreprise".

Autre réalisation qui fait jaser : l'école internationale, créée pour accueillir les enfants du personnel étranger d'ITER. Les élèves du cru ne devaient pas y être admis. En réalité, sur 300 inscrits, la moitié vient des environs. "La perception d'une grande réalisation est très subjective. Elle varie en fonction des attaches au territoire, de la situation familiale, sociale", résume Claude Cheilan, le maire de Vinon-sur-Verdon, commune la plus proche du futur réacteur. "Il y a tellement peu de territoires appelés à se développer qu'il serait stupide de cracher dans la soupe", dit-il. Mais, ajoute-t-il, à trop vouloir cette machine du futur, on a oublié le quotidien.

A Vinon-sur-Verdon, les problèmes se posent déjà : 13 500 véhicules jour et pas de plan de contournement du village, un collège saturé, une nouvelle station d'épuration à construire. "Qui va payer ?, s'interroge le maire. Les collectivités locales ont mis la main à la poche pour le réacteur mais ont-elles pensé au développement des communes qui allaient être impactées ?"
Dominique Arnoult
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Old York



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MessagePublié le: Lun 12 Juil 2010, 21:42    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=sinformer&sousmenu=themas&soussousmenu=ITER1&page=index

un trés court article qui résume bien la situation
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lagon



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MessagePublié le: Jeu 29 Juil 2010, 13:30    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Je suis nouveau et je ne sais pas si je peux directement parler ici du projet ITER, mais je n'ai pas trouvé de catégorie "débat" ^^, alors que j'aimerai vraiment pouvoir parler de ce sujet qui me passionne.

Voici mes premières réflexions :

-Le projet ITER est un vaste truc, qui va couter très cher, ça je suis totalement d'accord ... ne pouvons nous pas le voire comme un projet fédérateur : 8 pays vont y participer plus l'union européenne, ne pensez vous pas que c'est quelque chose de magnifique d'avoir autant de monde réunie sous la même banière, autant de gens qui ont un autre objectifs que de se taper dessus ?

-La maîtrise de la fusion nucléaire est un Graal dur à atteindre ... mais ne vaut il pas le coup ? D'aprés ce que j'ai compris, cela donnerai assez d'energie à l'humanité pour 3 Milliards d'année, 3 Milliards d'année avec de l'energie à volonté ! Pensez à tout ce que l'on pourrait faire coté humanitaire :
1)On pourrait dessaler l'eau de mer pour que certain pays ne souffrent plus de la sècheresse, les guerres pour le contrôle de l'eau qui nous menace (il parait que cela va être un des grand enjeux du 21éme siècle) n'auraient plus aucun sens.

2)On n'aurait plus de problème de gaz à effet de serre ni de pollution au charbon etc etc.

3)La suprématie du pétrole disparaitra ! Plus de guerre pour le pétrole au moyen orient, plus de marée noir ! Il n'y aurait pas de problème d'approvisionnement en matière première pour la fusion car elle contenue dans tout les océans et facilement extractible !

4)Tout les pays pourrait se servir de cette technologie car, contrairement à la fission, il n'y à pas la possibilité d'utilisé les produit de la fusion pour faire des bombes. Et il n'y aurait pas de risque de Tchernobyl ou autre accident catastrophique car la réaction ne peut pas s'emballer.

-Je suis totalement contre les lobbyistes et les autres effets de la mondialisation, mais est ce que l'on ne confond pas combat contre les monopoles des multinationales et combat contre le nucléaire ?
Je suis tout à fait d'accord que l'on doit se battre pour que la technologie de la fusion ne tombe pas entre les mains de capitalistes qui en profitent pour asservir et pour se faire de l'argent !

-On pourrait du moins se servir de cela pour nous fournir en énergie comme substitue à la fission nucléaire en attendant que les technologie renouvelable s'améliore, car je pense que vous êtes d'accord sur le faite qu'approvisionner toute l'humanité avec des panneaux solaires ou de l'éolien nous obligerai à modifier profondément notre environnement : il faudrait mettre des millions d'hectares de panneaux et cela poserai d'immenses problèmes pour le recyclage etc etc ...





Veuillez ne pas prêter attention au nombreuses fautes d'orthographe qui doivent orner ma rédaction, mais je pense que le fond de ma pensé y est.

En attendant votre réponse avec impatience.
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Old York



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MessagePublié le: Jeu 29 Juil 2010, 13:53    Sujet du message: Répondre en citant

lagon a écrit:
Bonjour,

Je suis nouveau et je ne sais pas si je peux directement parler ici du projet ITER, mais je n'ai pas trouvé de catégorie "débat" ^^, alors que j'aimerai vraiment pouvoir parler de ce sujet qui me passionne.

Voici mes premières réflexions :

-Le projet ITER est un vaste truc, qui va couter très cher, ça je suis totalement d'accord ... ne pouvons nous pas le voire comme un projet fédérateur : 8 pays vont y participer plus l'union européenne, ne pensez vous pas que c'est quelque chose de magnifique d'avoir autant de monde réunie sous la même banière, autant de gens qui ont un autre objectifs que de se taper dessus ?


Et ces pays ne pourraient- ils pas plutôt faire des energies renouvelables aussi ? Quand la France a vendu des centrales à l' Iran on disait pas que ça rapprochait les pays ! lol

lagon a écrit:

-La maîtrise de la fusion nucléaire est un Graal dur à atteindre ... mais ne vaut il pas le coup ? D'aprés ce que j'ai compris, cela donnerai assez d'energie à l'humanité pour 3 Milliards d'année, 3 Milliards d'année avec de l'energie à volonté ! Pensez à tout ce que l'on pourrait faire coté humanitaire :


Et de l'energie pour encore plus que 3 milliards d année avec les panneaux solaires et les éoliennes..

lagon a écrit:



3)La suprématie du pétrole disparaitra ! Plus de guerre pour le pétrole au moyen orient, plus de marée noir ! Il n'y aurait pas de problème d'approvisionnement en matière première pour la fusion car elle contenue dans tout les océans et facilement extractible !

Oui il y aura des guerres pour l'uranium comme au Niger mais bon c est que l'Afrique...

lagon a écrit:

4)Tout les pays pourrait se servir de cette technologie car, contrairement à la fission, il n'y à pas la possibilité d'utilisé les produit de la fusion pour faire des bombes. Et il n'y aurait pas de risque de Tchernobyl ou autre accident catastrophique car la réaction ne peut pas s'emballer.


Heu et les déchets tu les mets ou ? Ceux de la France sont stockés à ciel ouvert imagine un attentat terroriste dessus..
-Je suis totalement contre les lobbyistes et les autres effets de la mondialisation, mais est ce que l'on ne confond pas combat contre les monopoles des multinationales et combat contre le nucléaire ?
Je suis tout à fait d'accord que l'on doit se battre pour que la technologie de la fusion ne tombe pas entre les mains de capitalistes qui en profitent pour asservir et pour se faire de l'argent !

lagon a écrit:

-On pourrait du moins se servir de cela pour nous fournir en énergie comme substitue à la fission nucléaire en attendant que les technologie renouvelable s'améliore, car je pense que vous êtes d'accord sur le faite qu'approvisionner toute l'humanité avec des panneaux solaires ou de l'éolien nous obligerai à modifier profondément notre environnement : il faudrait mettre des millions d'hectares de panneaux et cela poserai d'immenses problèmes pour le recyclage etc etc ...


Quel rapport avec le recyclage ? Si on couvrait la France de panneaux solaire la Terre entiére pourrait être alimenté en electricité
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MessagePublié le: Jeu 29 Juil 2010, 14:37    Sujet du message: Répondre en citant

Old York a écrit:


Et ces pays ne pourraient- ils pas plutôt faire des energies renouvelables aussi ? Quand la France a vendu des centrales à l' Iran on disait pas que ça rapprochait les pays ! lol

Je parlais du faite que des pays unissent des moyens ensemble pour arriver à un méme objectifs ... pas de la vente de centrale ...
Si l'humanité se mets à faire des cherches sur le sujet la connaissance sera disponible pour tous et il n'y auras pas de monopoles de connaissance comme avec la fission

Old York a écrit:

Oui il y aura des guerres pour l'uranium comme au Niger mais bon c est que l'Afrique...


Dans la fusion on n'utilise pas de l'uranium mais du deuterium ! celui-ci est contenu dans les océan et facilement extractible sans mettre en danger les océans, comme il y en a a profusion, il n'y aura pas de guerre et de recherche de monopole pour les ressources ...

Old York a écrit:

Et ces pays ne pourraient- ils pas plutôt faire des energies renouvelables aussi ?


Old York a écrit:

Et de l'energie pour encore plus que 3 milliards d année avec les panneaux solaires et les éoliennes..


Old York a écrit:

Quel rapport avec le recyclage ? Si on couvrait la France de panneaux solaire la Terre entiére pourrait être alimenté en electricité


Le problème c'est que pour arriver à produire autant d'énergie avec le solaire, l'éolien etc il faudrait recouvrir une bonne partie de la planète de panneau solaire et d'éolienne, qui ont une durée de vie limité (10 ans pour les panneaux solaires), on devra donc retraiter des millions de tonnes de dechets ! De plus cela abimerai grandement l'environement car il faudrai couper des forets, detruire plein de choses pour poser nos panneaux et éolienne ! On ne pourrait pas non plus mettre cela sur les surfaces cultivables car on risquera d'en manquer !

Old York a écrit:

Heu et les déchets tu les mets ou ? Ceux de la France sont stockés à ciel ouvert imagine un attentat terroriste dessus..


Contrairement au déchets de la fission, la fusion ne produit que du tritium qui a un temps de demi vie de 12 ans, la radioactivité de ce truc aura donc chuté de plus de 95% au bout de 60 ans !
Les seuls truc un peu dur à traiter seront les parois du réacteur qui seront ionisés à causes des neutrons rapides émis par la fusion (d'aprés ce que j'ai compris, donc reprend moi si j'ai faux ^^), ceux-ci ne seront quand même beaucoup moins dangereux que le plutonium de la fission et pouront être traiter facilement ...
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MessagePublié le: Jeu 29 Juil 2010, 15:36    Sujet du message: Répondre en citant

ok au temps pour moi pour le deut'...

Pour les panneaux solaire durée de vie de 10 ans ça veut dire qu'au bout de 10 ans tes panneaux solaires ont perdu 20% de leur efficacité ce qui veut dire qu'ils produisent 80% de ce qu'ils produisaient il y a 10 ans
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lagon



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MessagePublié le: Jeu 29 Juil 2010, 17:29    Sujet du message: Répondre en citant

yep, aprés vérification tu as raison ^^, un panneau solaire est apparemment garanti 25ans.

Le problème, c'est que pour produire l'équivalent de ce que produit une centrale qui utilise la fusion, on devra couvrir une super grande partie du territoire français, on devra déboiser, perturber l'éco-system car les panneau solailre n'ont pas un assez grand rendement actuellement !
Niveau rentabilité, les energie solaire et éolienne seront largement en dessous de la fusion nucléaire, du coup les pays en voie de développements céderont à la facilité ... et se remettront au charbon >_< ... si on veut "sauver la planéte", on doit trouver une vrai alternative au énergie fossile !
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MessagePublié le: Jeu 29 Juil 2010, 19:50    Sujet du message: Répondre en citant

ouais enfin déboiser... les panneaux solaires se mettent sur les maisons et les éoliennes en montagne...

Rentabilité il me semble que ça a été dit qu'avec l'argent investi dans le nucléaire on aurait pu faire 5 fois plus d energie dans le renouvelable...
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