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Japon, accident nucléaire de Niveau 6 sur 7

 
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TheDreamOfSurf



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MessagePublié le: Mer 16 Mar 2011, 13:25    Sujet du message: Japon, accident nucléaire de Niveau 6 sur 7 Répondre en citant

Japon, accident nucléaire de Niveau 6 sur 7: Tous Responsables

L’accident de référence reste Tchernobyl, qui avait atteint le plus haut degré de dangerosité d’une avarie dans une centrale nucléaire : le niveau 7. La centrale de Fukushima a atteint le niveau 6, selon le président de l'Autorité française de sûreté nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste.

Niveau 6 atteint ?

Ce 15 mars à 13h30 les autorités japonaises ne confirment pas ce classement. L’avis du président de l’ASN se base sur des déductions, en particulier en ce qui concerne le réacteur numéro 2. L’enceinte ne serait plus étanche. De plus un incendie s’est déclaré dans le réacteur numéro 4.

« Un bassin de stockage de combustible nucléaire usagé a été touché par les flammes, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique. »

« Selon l'agence de presse japonaise Kyodo, le niveau de radioactivité dans la salle de contrôle de la tranche n°4 de la centrale atomique est devenu trop élevé pour que les ingénieurs puissent effectuer un travail normal. Les employés ne peuvent pas rester longtemps et doivent effectuer des va-et-vient avec la salle de contrôle, et superviser la situation à partir d'autres endroits, précise l'agence.

Le ministre japonais des Affaires étrangères a indiqué mardi que le niveau de radiations consécutif à l'incendie du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima 1 « pourrait endommager la santé » des populations. »

Les employés qui travaillent sur le site pour tenter d’empêcher encore le pire sont peut-être déjà sacrifiés.

Sur son blog Kad fait une très utile analyse du problème fondamental que pose une centrale nucléaire, à lire ici.


Quel degré de danger est acceptable ?

La question vaut dans de nombreux domaines, comme la médecine par exemple. Les avantages d’un médicament, ou d’une radiothérapie sont-ils supérieurs aux inconvénients ? Dans le domaine de l’énergie nucléaire c’est une question majeure à cause de l’importance des risques : nombre de personnes atteintes en cas d’accident majeur, et durée des effets néfastes.

Des voix s’élèvent avec force depuis 3 jours pour demander la sortie du nucléaire. Quelles que soient les conséquences politiques et les choix ultérieurs que l’accident de Fukushima déterminera, et en cas d’abandon du nucléaire, cela ne pourra se faire que très progressivement. L’économie et la vie quotidienne en Europe sont dépendants de l’électricité. Prendre un tram, téléphoner, remplir d’essence le réservoir de la voiture, regarder les infos, lire, sont directement liés subordonnés à l’usage de courant. Sans compter les implications dans la fabrication d’objets du quotidien, dans la construction, etc. Stopper le nucléaire ne saurait se faire d’un coup sans prendre le risque de provoquer l’effondrement de l’économie, provoquer des famines, du chômage de masse, bref, un cataclysme pire que l’explosion d’une centrale.

Quoi qu’il se passe au Japon, quelles que soient les perspectives terribles d’un accident de niveau 7 pour les riverains, pour le pays et pour la planète, et quelle que soit l’indignation des citoyens qui refusent que la Terre devienne une poubelle invivable, il faut accepter en partie ce qui arrive. Les centrales nucléaires n’existent pas simplement parce que le capitalisme veut faire des profits. Cette mode de tout mettre sur le dos du système économique et de quelques décideurs exonère un peu vite la responsabilité de chacun.


Tous responsables

En effet, si nous avons un téléphone portable, un ordinateur, un mp3, des chaussures, si nous lisons un journal, disposons d’un réfrigérateur, prenons le train, si nous nous éclairons autrement qu’à la bougie, c'est parce que nous consommons de l’électricité. Nous sommes co-responsables du besoin en énergie de notre civilisation. Gardons donc notre énergie mentale pour examiner comment nous pouvons déjà tempérer notre propre consommation, avant de dénoncer des coupables qui au fond ne font que répondre à notre demande.




Il y a eu des erreurs, en particulier un manque d’anticipation dans l’installation de la centrale de Fukushima au bord de l’océan. C'est une erreur majeure. Mais c'est toujours plus facile de le dire après. Et rien ne sert pour autant d'utiliser la démesure dans les propos (c‘est vraiment à la mode la démesure !). Il y a eu peu d’accidents nucléaires civils, comparé par exemple aux drames des mines de charbons et à la pollution de l’air engendrée par le C02 et son incidence sur les troubles respiratoires. Sans parler du DDT, ou de certains médicaments. Là aussi la liste des atteintes à l’environnement et à la santé serait très longue et l’on peut imaginer que le nombre de personnes décédées ou blessées est très important. Pourtant pas de harangues violentes comme on en lit depuis 3 jours sur les forums.

Aller vers une société moins dangereuse, d’accord. Mais il faudra plus que l’isolation des bâtiments et des panneaux solaires ou des éoliennes pour faire le compte et remplacer le nucléaire. Surtout si l’on souhaite que les pays émergents disposent aussi d’une abondance énergétique.

Alors, avant de désigner trop facilement des coupables - les ingénieurs, le gouvernements, les décideurs économiques - il faut bien admettre que nous consommons et sommes contents de dialoguer sur les forums du net à l’heure qui nous convient. Pour cela il faut du courant.

Par contre il est pour le moins souhaitable qu’un coup d’accélérateur soit donné aux énergies alternatives déjà existantes, en attendant de trouver de nouvelles sources moins dangereuses et productrices de grandes quantités d’électricité. D’ici là le danger continuera d’exister. Et sur ce point particulier il est normal de vouloir minimiser ce danger, mais il est illusoire de penser que l’on pourrait vivre dans un monde sans aucun danger.

Le danger nucléaire frappe les esprits. Pourquoi donc plus que les autres sources énergétiques polluantes, plus dangereuses, comme je le suggère plus haut ? A cause d'Hiroshima ?

Où est la rationalité entre notre besoin individuel d'énergie et de liberté et le refus collectif d'une société énergivore ?

Source : AGORAVOX
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Dernière édition par TheDreamOfSurf le Mer 16 Mar 2011, 18:40; édité 1 fois
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MessagePublié le: Mer 16 Mar 2011, 13:54    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà le bon lien pour lire cet article en français :

http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/japon-accident-nucleaire-de-niveau-90637
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MessagePublié le: Mer 16 Mar 2011, 18:41    Sujet du message: Répondre en citant

Merci
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MessagePublié le: Mer 16 Mar 2011, 23:12    Sujet du message: Répondre en citant

Je t'invite à corriger ton message, du coup...

A part ça, voilà un excellent commentaire lu sur le site du Point :

Des liquidateurs à la pelle

Sarkophage le 16/03/2011 à 18:15
Les liquidateurs devraient être choisis par des juges en référé parmi les actionnaires et les dirigeants des compagnies qui exploitent les centrales.
Après tout on voit toujours ces dirigeants parader aux inaugurations de centrales nucléaires. Où sont-ils aujourd'hui ? Bien calfeutrés dans leur maison bunker, protégés des rayonnements mortels par l'épaisseur des murs de profits ?
Ce processus de traitement du mal par le mal permettrait de refroidir l'appétit de puissance des nucléocrates.
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MessagePublié le: Jeu 17 Mar 2011, 11:55    Sujet du message: Répondre en citant

ASN - IRSN: nouveau point de situation au Japon

Nucléaire | 2011-03-17 10:22:00 | Administrateur 'Energie 2007'

L'Institut de radiprotection et de sûreté nucléaire et l'Autorité de sûreté nucléaire ont rendu publics de nouveaux points de situation concernant les réacteurs nucléaires au Japon suite au séisme du 11 mars. Ces points de situation a été établi ce 17 mars, à 6 heures (heure française) pour l'IRSN et 10h pour l'ASN.

L'ASN rappelle que "la priorité est de refroidir le combustible dans le cœur des réacteurs n°1, 2 et 3, ainsi que d’apporter de l’eau aux piscines des réacteurs n°3 et 4."

Dans le détail, l'IRSN estime que la piscine du réacteur n° 3 est passée en ébullition. Les largages d’eau par hélicoptères ont fonctionné ("l’absence de panache de vapeur au-dessus du bâtiment laisse penser que l’opération a été
efficace) mais l'IRSN estime que "cela ne permet que de retarder très légèrement la dégradation de la situation. L’IRSN suspecte une perte d’étanchéité de la piscine".

S'agissant de la "piscine du réacteur n°4, l'IRSN indique qu'elle "est également passée en ébullition".
> Les autorités américaines estiment qu'il n'y a plus d'eau.
"La puissance à évacuer est élevée, environ 3 MW. Des largages d’eau par hélicoptères étaient prévus vers 10h00 heure locale (02h00 heure de Paris le 17 mars). Il semblerait que le survol par hélicoptère ait permis de constater que cette piscine contenait de l’eau. Ceci aurait conduit à un largage de deux poches supplémentaires d’eau sur la piscine du réacteur n°3. Cette information reste cependant sujette à caution".

S'agissant des réacteurs eux-mêmes, l'IRSN constate, pour chacun d'entre eux, que "la salle de commande est très irradiante, limitant le temps de présence des intervenants." De son côté, l'ASN indique "l’exposition au rayonnement des travailleurs sur le site reste préoccupante."

-------------

Le communiqué intégral de l'IRSN.


"Situation des réacteurs nucléaires au Japon suite au séisme majeur survenu le 11 mars 2011

Point de situation du 17 mars 2011 à 06 heures

-----
Centrale de Fukushima I (Daiichi)
Depuis le précédent point d’information du 16 mars 2011 à 19h00 sur la situation de la centrale de Fukushima Daiichi, les informations obtenues par le centre technique de crise de l’IRSN permettent d’établir l’état suivant des installations.


Etat des piscines
Les quantités d’assemblages combustibles présents dans les piscines des réacteurs 1 à 4 sont confirmées (respectivement 292, 587, 514, 15001 assemblages). L’IRSN a évalué la puissance thermique (chaleur) à évacuer de chacune d’elle. Des moyens de pompage mobiles (canons à eau anti-émeute) sont en cours d’acheminement mais n’ont pas encore été utilisés.
L’exploitant TEPCO pense rétablir une alimentation électrique dans l’après-midi.

Piscine du réacteur n°1
Il semble qu’il n’y ait pas d’ébullition. La puissance à évacuer est relativement faible (0,3 MW).

Piscine du réacteur n°2
Il semble qu’il n’y ait pas d’ébullition.

Piscine du réacteur n°3
Selon les calculs de l’IRSN, la piscine est passée en ébullition. Des largages d’eau par hélicoptères ont eu lieu vers 10h00 heure locale (02h00 heure de Paris le 17 mars). Environ 7,5 tonnes d’eau ont
été lâchées à chaque passage mais une part importante de l’eau n’a probablement pas atteint sa cible. L’absence de panache de vapeur au-dessus du bâtiment laisse penser que l’opération a été
efficace. Cependant, cela ne permet que de retarder très légèrement la dégradation de la situation. L’IRSN suspecte une perte d’étanchéité de la piscine.

Piscine du réacteur n°4
La piscine est également passée en ébullition. La puissance à évacuer est élevée, environ 3 MW. Des largages d’eau par hélicoptères étaient prévus vers 10h00 heure locale (02h00 heure de Paris le 17 mars). Il semblerait que le survol par hélicoptère ait permis de constater que cette piscine contenait de l’eau. Ceci aurait conduit à un largage de deux poches supplémentaires d’eau sur la
piscine du réacteur n°3. Cette information reste cependant sujette à caution.

Piscine du réacteur n°5
La température de l’eau de cette piscine augmente lentement. Le niveau d’eau est contrôlé.

Piscine du réacteur n°6
Cette piscine est refroidie suite à la mise en oeuvre de groupes électrogènes diesels supplémentaires. Le niveau d’eau est contrôlé.
Piscine de désactivation commune du site Cette piscine contiendrait de l’ordre de 6200 assemblages. Bien que la puissance unitaire dégagée par ceux-ci soit nettement plus faible que celle dégagée par les assemblages présents dans les piscines des réacteurs, ils doivent néanmoins être également refroidis.
L’IRSN ne dispose pas d’information sur l’état de cette piscine et n’a pas pu faire d’estimation de délai avant découvrement des assemblages.

----------
Etat des réacteurs

Réacteur n°1
Selon l’exploitant, 70% du coeur du réacteur serait endommagé. L’injection d’eau de mer dans la cuve serait maintenue afin d’assurer le refroidissement du coeur qui reste cependant partiellement dénoyé. L’eau contenue dans la cuve se décharge dans l’enceinte de confinement via une soupape.
L’enceinte de confinement est maintenue intègre. Des dépressurisations de l’enceinte de confinement sont réalisées. Chaque ouverture entraîne de nouveaux rejets de produits radioactifs dans l’environnement.
La partie supérieure du bâtiment réacteur a été soufflée par une explosion. La salle de commande est très irradiante, limitant le temps de présence des intervenants.

Réacteur n°2
Selon l’exploitant, 33% du coeur du réacteur serait endommagé. L’injection d’eau de mer dans la cuve est maintenue afin d’assurer le refroidissement du coeur qui est maintenant sous eau.
L’enceinte de confinement est endommagée, toutefois il ne semble pas que l’étanchéité soit remise en cause (la pression à l’intérieur du bâtiment étant fluctuante). De ce fait, des dépressurisations
de l’enceinte de confinement sont prévues. Chaque ouverture entraînera de nouveaux rejets de produits radioactifs dans l’environnement.
La salle de commande est très irradiante, limitant le temps de présence des intervenants.

Réacteur n°3
Le coeur du réacteur est partiellement endommagé. L’injection d’eau de mer dans la cuve serait maintenue afin d’assurer le refroidissement du coeur qui reste cependant partiellement dénoyé. La vapeur produite dans la cuve au contact du combustible s’évacue dans l’enceinte de confinement qui semble toujours étanche. Des dépressurisations de l’enceinte de confinement sont réalisées.
Chaque ouverture entraîne de nouveaux rejets de produits radioactifs dans l’environnement.
La partie supérieure du bâtiment réacteur a été soufflée par une explosion. La salle de commande est très irradiante, limitant le temps de présence des intervenants.

Réacteur n°4
La partie supérieure du bâtiment est endommagée. La salle de commande est très irradiante, limitant le temps de présence des intervenants.

Réacteurs N°5 et 6
L’IRSN n’a pas d’information sur la présence de combustible dans le coeur du réacteur.

------------
Centrale de Fukushima II (Daini)
Réacteurs n° 1, 2, 3, 4
Sur ce site, les réacteurs n° 1, 2, 3 et 4 ont atteint les conditions d’arrêt normales (appelées « arrêt à froid »). Aucune dégradation du combustible n’a eu lieu sur ces réacteurs.

--------------
Centrales d’Onagawa et de Tokai
Il n’y a pas d’élément particulier à signaler."


------------------------
Le communiqué complet de l'ASN

"Séisme au Japon
L’ASN fait le point sur la situation de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
Évolution préoccupante des piscines d’entreposage du combustible usé des réacteurs n°3 et n°4.



Réacteur de Fukushima

Le 16 mars, les mesures d’évacuation de la zone des 20 km autour de la centrale ont été mises en œuvre et les autorités japonaises ont maintenu la demande de mise à l’abri de la population dans un rayon de 30 km. Pour rappel, le survol de cette zone avait été interdit le 15 mars.

La priorité est de refroidir le combustible dans le cœur des réacteurs n°1, 2 et 3, ainsi que d’apporter de l’eau aux piscines des réacteurs n°3 et 4. Différents moyens ont été envisagés pour l’appoint en eau des piscines et sont en cours de mise en œuvre : largage d’eau par hélicoptère, intervention par camion citerne.

L’exploitant TEPCO a annoncé qu’il essaierai de rétablir dans les prochaines heures l’alimentation électrique par une ligne à haute tension.

Les opérations de décompression volontaire des enceintes conduisent toujours à des rejets radioactifs.

L’exposition au rayonnement des travailleurs sur le site reste préoccupante.

La radioactivité relevée par les balises de mesure à Tokyo reste faible et ne nécessite pas d’action particulière de protection des populations.


I – Point de la situation sur les piscines d’entreposage du combustible

L’ébullition de l’eau de la piscine des réacteurs n°3 et 4 a eu lieu. Une intervention par hélicoptère a été mise en œuvre pour assurer l’appoint en eau. Une intervention par camion citerne est envisagée pour assurer l’appoint en eau de ces piscines.

Le dénoyage du combustible peut conduire à une dégradation des gaines du combustible. Les autorités japonaises ont indiqué que des rejets radioactifs sont susceptibles d’être émis directement dans l’atmosphère.

L’ossature des bâtiments où se situent les piscines des réacteurs n°3 et 4 est fortement endommagée.

Un générateur électrique du réacteur n°6 a pu être préservé à la suite du tsunami. Celui-ci permet une certaine alimentation en eau des piscines des réacteurs n°5 et 6 en vue du maintien de leur refroidissement. Une légère augmentation de la température de l’eau des piscines entreposant le combustible est observée.


II – Point de la situation des réacteurs n°1, 2 et 3

Le combustible des réacteurs n°1, 2 et 3 est partiellement endommagé et a en partie fondu. Le refroidissement de chacun des réacteurs par injection d’eau de mer se poursuit.

L’enceinte de confinement du réacteur n°1 est restée intègre après l’explosion survenue sur ce réacteur. Les enceintes de confinement des réacteurs n°2 et 3 sont potentiellement endommagées.

Les réacteurs n°1, 2 et 3 avaient été automatiquement mis à l’arrêt lors du séisme. "

Source : énergie2007

PS: Message corriger merci
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MessagePublié le: Mar 29 Mar 2011, 20:43    Sujet du message: Fukushima proche du "syndrome chinois" ? Répondre en citant

J'ai reçu ce message très intéressant :

Fukushima proche du "syndrome chinois" ?

L'origine de l'expression « syndrome chinois » vient d'une "boutade" des ingénieurs de Westinghouse, le coeur d'un réacteur américains fond et la masse du combustible nucléaire auto-entretenant sa température transperce la cuve, le béton et s'enfonce dans le sol, s'enfonce, s'enfonce jusqu'à ressortir de l'autre côté de la terre en Chine. En réalité dans ce type d'accident, cette masse fondue s'enfonce dans la terre et lorsqu'elle rencontre de l'eau (la nappe phréatique par exemple), il y a explosion de vapeur, une sorte de geyser de vapeur radioactive avec un dégagement colossal de radioactivité, et un vaste territoire devient pour toujours inhabitable...

Les Soviétiques lors de la catastrophe de Tchernobyl ont lutté (et sacrifié beaucoup d'hommes, des plongeurs qui ont plongé dans l'eau de refroidissement [et sont tous morts] pour vidanger cette eau qui s'était accumulée sous les ruines du bâtiments, et des mineurs qui ont construit une chape de béton sous le réacteur), pour empêcher que ce "corium" (une sorte de magma résultant de la fusion du combustible nucléaire et des éléments internes du cœur) ne tombe dans l'eau car il aurait pu atteindre une masse critique et entraîner d'après les calculs une explosion (comme une bombe) atomique d'une puissance énorme de 3 à 5 Mégatonnes (c'est 200 à 300 fois Hiroshima). Cela aurait provoquer des radiolésions massives des habitants dans un rayon d'environ 300 km (englobant la ville de Minsk) et toute l'Europe aurait pu se trouver victime d'une forte contamination radioactive rendant la vie normale impossible.
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/hypothese_nesterenko.html

Il y a 32 ans, il y eut le film prémonitoire le "Syndrome Chinois" puis
l'accident de Three Mile Island :

Deux mois exactement avant que ne survienne l'accident de Three Mile
Island (ou TMI), la Commission de Réglementation Nucléaire américaine
(NRC), remettait au Congrès des Etats-Unis un rapport d'une centaine de
pages. Son titre: « Identification des problèmes de sécurité non résolus
dans les centrales nucléaires ». Son but: définir avec précision les
défauts de construction, de fonctionnement, d'organisation des centrales
présentant un risque potentiel important pour la population. Depuis
décembre 1977, la loi américaine fait obligation à la NRC, de cataloguer
toutes les imperfections des centrales, de mettre sur pied un plan pour y
remédier, et d'en faire part au Congrès. Il en a résulté une longue liste
de 133 « tares », plus ou moins graves, qu'il est indispensable de
corriger. Parmi elles, 17 ont été jugées prioritaires, justement parce
qu'elles représentaient une menace réelle pour les populations. Sur ces
17 défauts graves, 3 au moins
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/SV_n742_juillet1979.pdf ont
été à l'origine de l'accident de TMI.
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/tmi.html

Le 16 mars 1979 sortait aux Etats-Unis, dans 663 salles simultanément, un
film prémonitoire le "Syndrome Chinois"
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/china_syndrom.pdf qui avait
pour thème un accident dans une centrale nucléaire qui manque de tourner à
la catastrophe, risquant d'entraîner la fusion du coeur du réacteur qui
s'enfoncerait alors dans la terre avec une telle puissance qu'il se
retrouverait en Chine, d'où le titre du film. (voir le Film part 1
http://www.dissident-media.org/fichier_real/syndrome_chinois1.ram et part
2 http://www.dissident-media.org/fichier_real/syndrome_chinois2.ram 1h55
en Realvideo 33Kb).

La sortie du film avait déclenché de nombreuses protestations de la part
des compagnies d'électricité et des constructeurs de réacteurs nucléaires.
Quinze jours plus tard, l'Amérique fût persuadée que le "Syndrome Chinois"
était plus qu'un film de fiction et presque un documentaire. Le 28 mars
1979, à 8 heures du matin se produisit à la centrale nucléaire civile de
Three Mile Island, un accident (non prévu dans la liste des accidents
"étudiés" par les autorités de sûreté) résultant de l'enchaînement, estimé
très improbable, d'une défaillance de matériel, d'une faute de maintenance
non prévue à la conception, de deux erreurs de conception (au moins) et de
la non-validité de la "procédure de conduite" fournie aux opérateurs (voir
le documentaire http://www.dissident-media.org/fichier_real/TMI.ram de
51mn en Realvideo 33Kb).

Il faut mentionner un aspect assez curieux de la logique des experts
promoteurs du nucléaire. Il s'agit de la notion d'impossible. Certains
accidents particulièrement effrayants par leurs conséquences sont dits
impossibles. Ceci justifie leur qualification de hors dimentionnement :
l'installation n'est pas dimensionnée pour maintenir ces accidents dans
des limites acceptables. En réalité, il s'agit là d'accidents pour
lesquels, technologiquement (ou financièrement) il n'est pas possible de
dimensionner l'installation, pour éviter des conséquences catastrophiques.
Dans ces conditions, l'impossible est un concept bien commode. De quoi
s'agit-il quand on nous parle d'un accident impossible ? C'est un accident
physiquement possible, mais il n'a pas été possible pour les experts
d'imaginer la séquence d'événements qui conduirait à sa réalisation.
L'accident de TMI et le scénario du film " Le Syndrome Chinois "
illustrent bien ce point. La séquence accidentelle était officiellement
impossible, mais des cinéastes l'avaient imaginée car elle était
physiquement possible. Dans la réalité à TMI et dans le film, la fusion
totale du coeur du réacteur a été évitée de justesse. Le cas est dès
maintenant possible à Fukushima d'un "scénario" où la fusion totale (ou
presque) du coeur se produit et où le corium (ce cœur fondu) perce la cuve
et attaque le radier (très épais à Fukushima) de la centrale et commence à
s'enfoncer dans le sol... s'il n'a pas provoqué avant une explosion de
vapeur, en rencontrant de l'eau accumulée au dessus du radier...

A Three Mile Island la gravité de la situation et la confusion ont poussé
la NRC à instaurer du début à la fin des événements une permanence qui n'a
été qu'une succession, chaotique, informe et souvent interrompue
d'entretiens (enregistrés), dont les transcriptions (voir
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/feuilleton.1.tmi.html en 3
parties se lisent comme un véritable roman policier) permettent de mieux
comprendre l'accident.
Après l'accident de TMI, des associations de citoyens ont intenté un
procès à la compagnie exploitante
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/apres_tmi.html la
Metropolitan Edison. D'une certaine façon tout le monde savait
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/blague2.html qu'un accident
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/accidents_reacteurs.html
arriverait un jour, très exactement le jour où un grand nombre de
réacteurs nucléaires serait en service, TMI a peut-être été le coup de
grâce pour l'énergie nucléaire américaine mais il a frappé une industrie
déjà mal en point dont le déclin était amorcé en 1974.
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/nuc_usa.html

On apprit, plusieurs années après que l'accident de TMI fut un "mishap"
(un raté) comme disent les Américains, à moins d'une heure près, la fusion
du coeur aurait pu être totale, on était passé très près du "syndrome
chinois", à Fukushima la situation est critique, le "syndrome chinois"
n'est pas loin...

Mathias Goldstein,
pour Infonucléaire
http://www.dissident-media.org/infonucleaire




PS

- Le 13 mars 1980 il y a eu fusion de 20 kg du coeur de Saint-Laurent
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/saint_laurent.html (un vieux
réacteur uranium-naturel/graphite-gaz), et rejet de plutonium dans la
loire
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/plutonium_saint_laurent.html
mais pas de problème, pour le tout nouveau réacteur de grand puissance
français, le fameux EPR
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/epr_danger.html dans
l'hypothèse où le coeur fondrait malgré toute la haute technologie et le
savoir faire français, un récupérateur a été ajouté pour empêcher que le
magma radioactif ne s'échappe (vers la Chine), un système que ses
concepteurs appellent « récupérateur de corium ou cendrier »...
http://www.irsn.fr/FR/base_de_connaissances/Installations_nucleaires/Les-centrales-nucleaires/reacteur-epr/Pages/5-EPR_recuperateur_corium.aspx?dId=cc6a5a4b-4f85-4e2f-a0e2-02b945f25be3&dwId=7a597ce8-1d18-4758-822c-4ec29fe3c0f3

- A la suite de l'accident de Three Mile Island (TMI) en 1979, le
Laboratoire National de Sandia a estimé les conséquences potentielles pour
des accidents de réacteurs qui aboutissent au rejet de grandes quantités
de radioactivité dans l'atmosphère. Pour chaque centrale nucléaire qui
était alors en exploitation ou en voie d'achèvement, le laboratoire Sandia
a défini la quantité de radioactivité qui pourrait être rejetée à la suite
d'un accident majeur
http://www.chez.com/atomicsarchives/accident_majeur.html mais aussi les
conditions météorologiques de la région et populations vivant dans la zone
située sous le panache radioactif issu de la centrale. Sandia a alors
estimé le nombre de personnes qui mourraient dans l'année ou auraient des
problèmes de santé à cause des expositions ionisantes. Sandia a également
estimé le nombre de personnes qui trouveraient la mort par la suite de
maladies radio-induites comme le cancer. Les estimations des premiers cas
de décès peu après un accident se chiffrent à environ 700 pour un petit
réacteur et jusqu'à 100 000 pour les plus gros réacteurs. Les estimations
de décès par cancers vont de 3 000 à 40 000. Les estimations de morbidité
générale vont de 4 000 à 610 000. A titre de comparaison, la bombe
atomique larguée sur Hiroshima a causé la mort de 140 000 personnes, et
celle tombée sur Nagasaki a tué 70 000 personnes.
Extrait de Etudes de risques sur les centrales nucléaires...
IEER, David Lochbaum
http://www.ieer.org/ensec/no-15/no15frnc/etudes.html
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