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Forum nucléaire - Désobéir Non au missile M51 / Le Manifeste des Désobéissants
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Kristo

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 Inscrit le: 02 Juin 2006 Messages: 852 Localisation: Paname
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Publié le: Jeu 30 Juil 2009, 17:29 Sujet du message: Ecoutes téléphoniques - le Big Brother français |
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Les écoutes téléphoniques explosent en France
JLD 28.07.2009 Le Parisien
Les « grandes oreilles » de la France s'allongent. Dans une étude dont Le Figaro publie des extraits mardi, on apprend que les écoutes judiciaires en France ont été multipliées par quatre entre 2001 et 2008.
Mais la France ne ferait que rattraper son « retard », puisque les interceptions resteraient moins courantes que dans les pays voisins.
Dans une étude de 133 pages, Claudine Guerrier, enseignante et chercheuse à l'école Télécom et management Sud-Paris, démontre que les magistrats français ont de plus en plus recours aux interceptions judiciaires. En sept ans, les écoutes sur demande des magistrats sont passées de 5 845 en 2001 à 27 000 en 2007. A noter que Le Figaro a réussi à se procurer les chiffres pour l'année 2008.
Cette surveillance coûte en tout cas assez cher : 497 euros hors taxes pour chaque écoute sur un téléphone fixe et 88 euros hors taxes pour un téléphone mobile.
Une plate-forme pour centraliser les écoutes
Pour dégager 45 millions d'euros d'économies, le document explique qu'une plate-forme nationale d'interceptions judiciaires a été mise en place en 2007. Celle-ci a pour objectif de centraliser les différents sites d'écoutes judiciaires disséminés sur tout le territoire. L'endroit est tenu secret mais se situerait en région parisienne.
L'étude, publiée en 2009 sous le titre Étude de droit comparé en matière d’organismes de contrôle pour les interceptions téléphoniques, est disponible en ligne depuis février dernier. Claudine Guerrier, son auteur, est une spécialiste dans le domaine du droit des télécommunications. Elle a publié plusieurs articles concernant le droit dans les domaines de la biométrie, de la cryptologie et des écoutes téléphoniques. Elle a également été chargée de recherche au cabinet du directeur de la Direction générale des télécommunications avant de rejoindre Sud Paris.
100 000 interceptions de mails et de SMS
Aux 26 000 écoutes judiciaires de 2008, il faut ajouter 5906 interceptions administratives réalisées à la demande des services de renseignement français. Appelées interceptions de «sécurité», elles sont destinées à prévenir les risques d'atteinte à la sûreté de l'Etat.
Mais le gros des interceptions se fait désormais sur la toile avec pas moins de 100 000 interceptions de mails et de SMS. Ce qui a notamment été rendu possible grâce au développement d'un réseau de satellites espions français surnommé Frenchelon. «Ce réseau, en l’absence de contrôle est une menace pour la vie privée» s'inquiète d'ailleurs la chercheuse.
Point positif : la France serait par contre moins accro à la surveillance téléphonique et électronique de sa population que ses voisins. Le document révèle que, selon le ministère de la Justice, il y aurait trois fois moins d'interceptions qu'en Allemagne, douze fois moins qu'aux Pays-Bas ou encore quinze fois moins qu'en Italie. _________________

Dernière édition par Kristo le Sam 06 Juil 2013, 1:57; édité 1 fois |
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Kristo

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 Inscrit le: 02 Juin 2006 Messages: 852 Localisation: Paname
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Publié le: Jeu 30 Juil 2009, 17:32 Sujet du message: |
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Un autre article un peu plus ancien, mais toujours intéressant, qui révèle que tous les téléphones portables sortis récemment peuvent être transformés en micro pour la police : "Il suffit que l'opérateur envoie un code informatique pour déclencher à distance le mode «écoute discrète» (à condition que le portable reste en veille). Le policier peut alors entendre tout ce qui se dit dans la salle à manger, le bureau..."
On n'arrête pas le progrès :
Sur portable d'écoutes
Nous sommes 49 millions en France à avoir cédé aux joies du téléphone portable,
Une aubaine pour Orange, Bouygues, SFR et consorts.
Mais aussi pour la police.
AVANT, poser une écoute était compliqué. Avec le portable, plus besoin d'aller mettre une bretelle dans un hall d'immeuble. Grâce au tout-numérique, « brancher » un téléphone se fait en deux temps trois mouvements. D'abord, le policier doit convaincre le juge, qui, débordé par une bonne centaine de dossiers en cours, ne se fait généralement pas trop prier pour donner son feu vert. Une fois la commission rogatoire en poche, valable quatre mois, reste à la faxer à l'opérateur de téléphonie chez qui la « cible » est abonnée.
Dès lors, la manip' est simplissime : le portable voit sa ligne automatiquement dérivée vers le central d'écoutes. Tous les services de PJ en ont un, qui fonctionne avec du matériel loué à l'année à des sociétés privées. En pianotant son code personnel sur son propre mobile, le policier va pouvoir écouter en « live » le portable branché. Et, comme sur son iPod, il peut faire des retours en arrière pour se repasser les meilleurs morceaux de l'enregistrement.
Coût d'une écoute sur un téléphone mobile: 700 euros par mois dans la poche de l'opérateur, réglés par le ministère de la Justice.
Fini les planques
«Grâce au portable, on a moins besoin de se lever à l'aube et de se coucher à pas d'heure pour faire des planques», se réjouit un officier de police judiciaire.
Sans avoir besoin de mettre le juge au parfum, avec une simple réquisition téléphonique faxée à l'opérateur le policier reçoit sur son ordinateur, la «fadet», autrement dit la liste sur un an de tous ceux qui ont appelé ou été appelés par ledit portable.
Un clic de souris, et s'affichent sur l'écran toutes les relations de boulot, les amis, la famille, mais aussi le coiffeur, le médecin ou le banquier de l'heureux branché.
En faisant tourner un petit logiciel, l'OPJ peut même s'amuser à faire des statistiques sur la fréquence des appels, et découvrir ainsi qui sont les meilleurs copains ou copines.
Plus besoin de "filoches"
Sans sortir de son bureau, un policier peut suivre les déplacements du portable qui sert de mouchard. Quelle rue - à quelques mètres près - son «client» a empruntée et à quelle heure, dans quel café il est allé prendre son petit noir, ou encore qui il a croisé et à quel moment, etc.
Une mine d'infos que l'opérateur garde au chaud pendant un an (tout comme la fadet), au cas où la police en aurait besoin.
Le tout mis sur DVD et mouliné avec un petit logiciel maison. «Si je veux savoir si untel ou untel a croisé mon client, pas de problème : j'entre les noms, et l'ordinateur me donne la réponse, en précisant quand, où, combien de fois et combien de temps», détaille le même poulet.
En plus, ça fait micro
La loi dite «Perben II» (qui modifie la loi sur les écoutes téléphoniques de 1991) a autorisé la sonorisation.
En clair, la pose de micros, que les services de PJ pratiquaient jusqu'alors en catimini et à la barbe des juges. Ça tombe drôlement bien puisque tous les portables sortis récemment peuvent être transformés en micro. Il suffit que l'opérateur envoie un code informatique pour déclencher à distance le mode « écoute discrète » (à condition que le portable reste en veille). Le policier peut alors entendre tout ce qui se dit dans la salle à manger, le bureau ... Magique, non?
On n'en saura rien
Sur les 27 000 écoutes autorisées chaque année par les juges et les 4 millions de réquisitions téléphoniques, un grand nombre d'écoutés n'en sauront jamais rien. Le policier dira au juge que la ligne « n'a rien donné ». Pour la plupart citoyens lambda, le seul fait de posséder un mobile les aura rendus facilement «espionnables». Car un juge peut signer une commission rogatoire autorisant une écoute sur n'importe quel quidam s'il pense qu'elle peut concourir à la manifestation de la vérité. Autant dire que ça fait potentiellement du monde. Quant aux voyous, même s'ils en connaissent les risques sur le bout des doigts, il leur arrive encore de se faire pincer à cause d'un portable. Encore heureux ...
Jérôme Canard
Le Canard enchaîné - 5 décembre 2007
Grandes oreilles
IL y a des écoutes que les juges ne voient jamais passer. Les «administratives», comme on les appelle. Cinq mille par an (très exactement: 5 985 l'an dernier), autorisées par Matignon pour le compte des ministères de l'Intérieur, de la Défense et des Finances. Les grandes oreilles de l'Etat sont planquées dans les sous-sols de l'hôtel des Invalides à Paris. D'après les policiers eux-mêmes, le nombre d'écoutes administratives exploserait depuis que Sarko est à l'Elysée. Mais, bien sûr, c'est uniquement pour lutter contre le terrorisme. D'ailleurs, sur le papier, depuis le scandale des écoutes de l'Elysée sous Mitterrand, tout est sous contrôle. Une commission indépendante, composée d'élus de tous bords, vérifie lés demandes. Evidemment toutes classées «secret-défense». L'an dernier, par exemple, elle a retoqué 38 demandes d'interceptions.
Mais le fin du fin en matière d'écoutes, ce que ni les juges ni la commission ne voient jamais passer, ce sont les interceptions hertziennes. Encadrées par aucune loi. Une valise d'interception glissée dans le coffre d'une voiture permet de récupérer toutes les conversations téléphoniques des portables alentour. Un matériel dont se sont discrètement dotés la DGSE, la DST mais aussi les RG, toujours à l'écoute du progrès.
Le Canard enchaîné - 5 décembre 2007 _________________
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Kristo

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 Inscrit le: 02 Juin 2006 Messages: 852 Localisation: Paname
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Publié le: Mer 23 Sep 2009, 16:45 Sujet du message: |
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Un autre article un peu ancien mais intéressant.
Le téléphone mobile superflic
Le portable en dit tant sur la localisation et les fréquentations des suspects qu'il est devenu un outil indispensable pour la police.
Par Jacky DURAND - samedi 04 décembre 2004 (Liberation)
Les Italiens l'avaient surnommé le loup parce qu'il était solitaire et n'utilisait jamais de téléphone portable. Luciano Liboni, 47 ans, un repris de justice italien soupçonné du meurtre d'un carabinier, a finalement été abattu en juillet à Rome après avoir été reconnu de visu par la police. Pour un seul «loup» refusant l'usage du mobile, combien de suspects sont aujourd'hui confondus, de fugitifs arrêtés grâce au téléphone portable ? «Quand une affaire démarre, l'analyse du portable est devenue un réflexe comme l'enquête de voisinage», explique un officier de gendarmerie. «La téléphonie est impliquée dans 99 % de nos enquêtes de stups et de braquages», affirme un commissaire du Nord. Qu'il s'agisse de déterminer un emploi du temps, un itinéraire ou un réseau de relations, l'étude des appels téléphoniques fixes et mobiles est devenue «un recours quasi systématique», selon un magistrat.
Il y avait, en France, 36,7 millions d'abonnés à la téléphonie mobile en décembre 2001 et 41,6 millions fin 2003. Ce sont autant de témoins électroniques qui laissent des traces quand le téléphone est activé ou en veille. Lorsqu'il est éteint, un portable GSM n'émet pas (sauf s'il a été «bidouillé» par des moyens techniques adaptés) de signal. Les signaux sont répercutés sur les 35 000 bornes-relais qui maillent le territoire français et sur les millions de factures détaillées (les «facdets») que peuvent consulter les enquêteurs sur réquisition judiciaire. «Une enquête de téléphonie mobile, c'est la recherche de jalons numériques pour faire avancer l'enquête policière. Tirer des fils pour voir ce qu'il y a derrière, reconstituer une toile de relations entre des numéros de téléphone», analyse Michel Riguidel, chef du département informatique et réseaux à l'Ecole nationale supérieure des télécommunications (1).
Gros bonnets. Le lieutenant L., membre d'un office central de la police judiciaire, remonte des trafics internationaux entre l'Asie et l'Europe. Pour chaque détenteur de portable impliqué dans ses enquêtes, il demande les «facdets» d'appels entrants et sortants et l'identification des bornes-antennes par lesquelles ont transité ces coups de fil. «C'est d'autant plus important pour suivre un suspect qui ne réside pas habituellement en France. Dans nos affaires, un gars important a deux, trois portables sur lesquels il utilise cinq, six puces. Un gros bonnet peut "monter" à neuf portables et quinze puces.» Changer de puce n'est plus un argument de discrétion depuis que les opérateurs ont mis en place, il y a deux ans, une base de données commune où sont enregistrés les codes Imei, numéros de série uniques inscrits au dos de chaque portable. A chaque allumage du téléphone, ce code à quinze chiffres est répercuté sur les bornes d'appels. «Mais cette sécurité n'est pas infaillible, affirme un spécialiste. On peut reprogrammer ce numéro depuis un PC connecté au téléphone.»
Etoiles. Les enquêteurs peuvent demander les relevés de télécommunications sur des durées variables, quelques jours ou plusieurs semaines. Ces renseignements sont conservés durant un an par les opérateurs. Le lieutenant L. s'apprête à éplucher une «facdet» de vingt-six jours, comportant 2 434 appels entrants et sortants. «Je procède d'abord à un tri des appels par opérateur. Quand un numéro revient dix fois dans une facture détaillée, je vais demander l'identification à l'opérateur concerné. A partir des bornes d'appels activées, on va tenter d'établir une géographie de l'affaire sur laquelle nous enquêtons. Quand je repère une borne GSM systématiquement mentionnée dans les appels entre 1 heure et 9 heures du matin, je vais chercher les hôtels dans la zone de couverture de l'antenne où le suspect aurait pu passer la nuit.» Dans le bureau du lieutenant L., un «schéma d'analyse criminelle» reproduit une succession complexe de liens en étoiles établis entre différents suspects à partir de leurs communications téléphoniques et l'analyse des carnets d'adresses mémorisés dans les cartes SIM qu'ils ont mises sous scellés. L'OPJ utilise le logiciel d'analyse criminelle Anacrim et un autre de banques de données pour tout «mouliner».
Parades. Depuis que les enquêteurs exploitent les données des téléphones portables, ils sont également confrontés aux «entourloupes» imaginées pour les égarer. «J'ai dû apprendre à me méfier de la preuve numérique, affirme un policier qui a travaillé en Corse. Ce n'est pas parce que vous avez le portable que vous savez qui est derrière le portable. Un gars peut "monter" au braquage en confiant son téléphone à une complicité qui déclenchera un appel à l'instant T du hold-up pour faire croire que notre voyou était en train de téléphoner du fond de son lit au moment des faits.» Autre moyen de «noyer le poisson», le recours aux «numéros passerelles qui transitent par l'étranger, explique le lieutenant L. C'est le principe des cartes téléphoniques prépayées. Ça rend la remontée des appels très difficile».
Piratage. Les malfaiteurs brouillent également les pistes en ayant recours au phreaking qui est au téléphone ce que le piratage est au réseau informatique. Il s'agit en l'occurrence de se connecter au standard d'une grande société et de taper un code numérique permettant de passer des appels aux frais de l'entreprise. C'est ainsi que la Direction de la surveillance du territoire (DST) a été chargée d'enquêter sur des appels pirates depuis le standard d'une banque du Val-de-Marne à destination du Maroc et de l'Espagne dans les jours précédant les attentats du 11 mars 2004 à Madrid. Enfin, Michel Riguidel affirme qu'il faut aussi se méfier des portables dont les factures ne mentionnent aucun appel : «Un portable toujours éteint, c'est tout aussi suspect. Ça veut dire que l'on ne veut pas se faire remarquer.»
(1) Auteur de la Sécurité à l'ère numérique, éditions Hermès-Lavoisier.
Et aussi :
Un téléphone capable de prévoir les comportements de son propriétaire
http://solutions.journaldunet.com/0411/041130_telephones_intelligents.shtml _________________
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Fouduciboulot
Invité
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Publié le: Mer 30 Déc 2009, 15:14 Sujet du message: Mobiles silencieux |
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Il suffit d'équiper les mobiles d'un petit interrupteur qui coupe le liaison du micro et que l'on enclanche si on veut répondre ou lancer un appel.S'ils ont été équipés de ce système à la fabrication il n'y a aucun doute quant à la mentalité des fabricants et des fournisseurs d'accès. En attendant il suffit de se se procurer un mini interrupteur chez un fournisseur d'accessoires électroniques et de l'installer sur un des fils du micro . un mini fer à souder fera parfaitement l'affaire pour souder le tout. le tour est joué. Plus besoin de protections sophistiquées . Si les clients réclamaient de plus en plus de mobiles équipés d'un interrupteur "micro",les constructeurs s'y mettraient vite vu le manque à gagner . Bien à vous....... |
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sigir

Membre confirmé
 Inscrit le: 30 Aoû 2007 Messages: 62 Localisation: Savoie
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Publié le: Dim 10 Jan 2010, 22:50 Sujet du message: |
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Heu... C'est pas parce qu'un mobile est un objet technologique complexe que le faire taire exige une action complexe. Un coup de marteau et ça fait l'affaire
Faut pas oublier ce qu'on veut faire ! On veut éviter que le micro capte le son ? Il suffit de mettre le téléphone dans une boite ou de l'enrouler dans une couverture ou n'importe quoi qui empêche le son de passer, c'est facile de tester. |
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Kristo

Site Admin
 Inscrit le: 02 Juin 2006 Messages: 852 Localisation: Paname
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Publié le: Lun 11 Jan 2010, 18:33 Sujet du message: |
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Ou... faire son propre réseau de téléphones, non reliés au réseau commercial ?
cf Le Bricophone _________________
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Kristo

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 Inscrit le: 02 Juin 2006 Messages: 852 Localisation: Paname
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Kristo

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 Inscrit le: 02 Juin 2006 Messages: 852 Localisation: Paname
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