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Forum nucléaire - Désobéir Non au missile M51 / Le Manifeste des Désobéissants
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Kristo
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Publié le: Ven 06 Nov 2009, 16:27 Sujet du message: La suite de la crise financière mondiale : aïe |
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Voilà comment être parmi le petit nombre de gens bien informés de ce qui nous attend dans les mois qui viennent.
Le site d'anticipation économique Leap Europe 2020, qui a prévu l'évolution de la crise depuis quelques années, notamment le crack de fin 2008 (voir ce communiqué de Juin 2008 et cet article de The Telegraph), continue à être très alarmant.
Dans une lettre publiée dans le Financial Times fin mars 2009, il s'était adressé aux dirigeants du G20 : "si, réunis à Londres le 2 Avril prochain, vous n’êtes pas capables d’adopter des décisions audacieuses et innovantes en vous concentrant sur l’essentiel, et d’entamer leur mise en oeuvre d’ici l’été 2009, alors la crise entrera à la fin de cette année dans la phase de « dislocation géopolitique généralisée » qui affectera tout autant le système international que la structure même des grandes entités politiques comme les Etats-Unis, la Russie, la Chine ou l’UE."
Le plus important à leurs yeux étant la création d’une nouvelle devise internationale de référence, en remplacement du dollar.
Bien entendu, le G20 n'a pris que des décisions cosmétiques, on peut donc craindre que les prévisions se réalisent.
Avec une "Très Grande Dépression", et une hyperinflation (après la déflation dont on parle actuellement), avec une chute libre de l'immobilier, les économies des petits épargnants qui partent en fumée, etc.
Ci-dessous quelques liens vers des articles de ce site :
Crise systémique globale : Juin 2009 – Quand le monde sort définitivement du cadre de référence des soixante dernières années
"Les dirigeants politiques et les experts continuent à essayer de comparer la crise actuelle à la crise de 1929 comme si c'était un référentiel indépassable. Pourtant, aux Etats-Unis notamment, les tendances en cours ont dépassé dans de nombreux secteurs les évolutions qui ont caractérisé la « Grande Dépression »."
"LEAP/E2020 a décidé d’appeler la « Très Grande Dépression », d’une part parce que le nom « Grande Dépression » est déjà utilisé pour faire référence à la crise de 1929 et aux années qui ont suivi ; d’autre part car pour nos chercheurs, la nature et l’ampleur de ce qui va se passer est d’une tout autre dimension »"
"d'autre part, les quantités astronomiques de liquidités injectées en une année dans le système financier mondial, et en particulier dans le système financier américain, ont conduit l'ensemble des acteurs financiers et politiques à une perte totale de contact avec la réalité. De fait, à ce stade, ils semblent tous atteints du syndrome de l'ivresse des profondeurs - qui déclenche chez ceux qu'il affecte une impossibilité à se repérer dans les profondeurs marines et les conduit à s'enfoncer toujours plus profondément en croyant en fait remonter vers la surface. L'ivresse des profondeurs financières a visiblement les mêmes effets que son homologue aquatique."
Phase IV de la crise systémique : Début de la séquence d'insolvabilité globale
Lettre ouverte / Sommet du G20 de Londres: la dernière chance avant la dislocation géopolitique mondiale
"...trois conseils que nous considérons comme stratégiques, c’est-à-dire, que pour LEAP/E2020, s’ils ne sont pas mis en oeuvre d’ici l’été 2009, la dislocation géopolitique mondiale deviendra inévitable à partir de la fin de cette année."
"La clé de la crise, c’est la création d’une nouvelle devise internationale de référence !"
Alerte Crise Systémique Globale - Eté 2009 : Cessation de paiement du gouvernement américain
Et d'autres articles sur le risque d'hyperinflation :
Le poisson rouge et l’hyperinflation, par Pierre-Antoine Delhommais
En moins de huit mois, on a à peu près perdu confiance dans tout. Dans les banques et leurs traders, mais aussi dans les Sicav monétaires, l’immobilier, les Bourses, Bernard Madoff, Alan Greenspan, la capacité des marchés à s’autoréguler, celle des autorités de contrôle à contrôler, des banques centrales à prévenir les crises ou des Etats à les enrayer. Perdu confiance également dans l’industrie, l’automobile, la finance, Wall Street, les Etats-Unis, l’Islande, le secret bancaire suisse. Bref, dans ce système économique dont on savait bien qu’il était loin d’être parfait mais qui tout de même, depuis plusieurs décennies, produisait toujours plus de richesses et ne cessait d’améliorer le bien-être des habitants de la planète.
Il reste au moins une chose dans laquelle on garde aujourd’hui une totale confiance : la monnaie papier, qui n’a jamais si bien porté son nom de fiduciaire - dérivé du latin fides, confiance. Quand le système financier s’écroule autour de vous, rien de plus rassurant que les espèces sonnantes et trébuchantes. Bien à l’abri dans des coffres-forts, dont les ventes ont depuis, la faillite de Lehman Brothers, explosé. Mais cette confiance dans la monnaie pourrait ne pas durer, commence-t-on à entendre ici et là.
L’économiste Patrick Artus craint que la crise finisse par entamer la crédibilité de la monnaie et débouche sur un épisode d’hyperinflation. Pour le financier américain Warren Buffet, “il est certain que ce que nous sommes en train de faire pourrait conduire à une forte inflation”. Celui qui n’a pas seulement le génie de l’investissement mais possède aussi celui des formules explique qu’”en économie, il n’y a pas de déjeuner gratuit. Il faudra payer plus tard le repas qu’on s’apprête à nous servir”.
Il peut paraître un peu étrange et décalé d’évoquer les risques de flambée inflationniste alors que partout dans le monde, c’est la déflation - donc le contraire - qui aujourd’hui menace. Mais une phase d’hyperinflation serait une conséquence logique et ultime du jeu du mistigri que constitue la crise des subprimes. Un jeu dans lequel, comme le décrit bien M. Artus, chaque agent économique surdendetté se débarrasse de sa dette auprès de l’agent économique suivant : les ménages auprès des banques, les banques auprès des Etats, et les Etats, enfin, auprès des banques centrales.
Or pour faire face, ces dernières sont aujourd’hui contraintes d’utiliser “des outils non conventionnels”, à savoir des moyens que les lois de l’économie interdisent. Les banques centrales américaine, japonaise, britannique, suisse achètent directement les emprunts que leurs propres Etats lancent pour financer le sauvetage des banques et les plans de relance. Elles mettent aussi dans leurs bilans une partie des dettes toxiques détenues par les banques et elles achètent enfin des titres émis par des entreprises. En clair, elles monétisent les dettes. Publiques et privées. Pas de jaloux. L’expression savante de “quantitative easing” dont on se sert pour désigner leur action ne doit tromper personne : les banques centrales font tourner la bonne vieille planche à billets. Jusqu’à quand cette monnaie créée en très grande quantité et assise sur des actifs de moindre qualité continuera-t-elle à inspirer confiance ? Que les citoyens commencent à se défier et la porte serait grande ouverte pour un épisode d’hyperinflation et de “fuite devant la monnaie”.
Dans Le Monde d’hier. Souvenirs d’un Européen, le romancier Stefan Zweig évoquait “cet écoulement et cette évaporation de l’argent”, “ce chaos insensé, où plus personne ne savait ce que coûtait un objet” que connut l’Autriche au lendemain de la première guerre mondiale. Quand les prix doublaient en 48 heures, quand la planche à billets fabriquait “le plus possible de cet argent artificiel, selon la recette de Méphistophélès”. Quand “l’humanité abolissait la convention millénaire de l’argent monnayé et retournait au système primitif du troc”. Quand les Autrichiens ne voulaient plus que “des biens tangibles, de la “substance”, pas d’argent”. Quand “beaucoup durent retirer l’alliance de leur doigt et la ceinture de cuir qui entourait leur corps, afin de pouvoir nourrir ce corps”.
On aimerait citer plus longuement Zweig, mais faute de place, il faut abandonner la littérature pour l’économie, quitter les années 1920 pour le XXIe siècle. Dont on pensait pourtant bien qu’il était débarrassé du fléau de l’hyperinflation - définie en 1956 par Cagan comme une inflation supérieure à 50 %. Avant la crise des subprimes, aucun économiste - excepté peut-être quelques ultramonétaristes - n’envisageait un seul instant qu’elle puisse un jour réapparaître dans les grands pays industrialisés. La cause était entendue : l’hyperinflation était un problème de pays pauvres et elle n’intéressait d’ailleurs plus guère que quelques experts du FMI - comme Carmen Reinhart et Miguel Savastano (Some Lessons from Modern Hyperinflation). Mais aujourd’hui, certains commencent à se demander sérieusement si l’Occident ne va pas connaître le sort du Zimbabwe.
Pour Patrick Artus, l’hyperinflation contemporaine ne ressemblerait sans doute pas à celle des années 1920. Compte tenu de la globalisation et de la surcapacité de production mondiale, notamment, elle toucherait moins les biens et les services que les actifs (immobilier, terres, oeuvres d’art, or, etc.). “Même un poisson rouge ou un vieux télescope était de la “substance”, et tout le monde voulait de la “substance” au lieu de papier”, écrivait Zweig. Il est peut-être temps d’aller fouiner dans les greniers ou de s’offrir un grand aquarium.
Source : Le Monde - 14 mars 2009
et aussi
Hyperinflation : un risque cauchemardesque (Alain Mallart)
Le fantôme de l'hyperinflation fait à nouveau frissonner l'Allemagne (Le Monde 26 mars 2009)
Un billet de 100 millions de marks, de 1923
"Les prix des repas servis au restaurant varient selon l'heure de la commande et l'heure à laquelle l'addition est présentée, si bien que les restaurateurs doivent offrir des plats en plus à leurs clients. Les ménagères souhaitant faire leurs courses amènent des liasses de billets en landau et brûlent les billets de banques pour chauffer leur cheminée, le bois étant plus onéreux." (Wikipedia)
Bon courage à tous _________________
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Kristo
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Kristo
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Publié le: Ven 06 Nov 2009, 16:30 Sujet du message: |
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Le grand retour de la bulle spéculative
LE MONDE ECONOMIE 02.11.09
En voulant sauver l'économie mondiale, a-t-on fait naître une nouvelle bulle qui sera à l'origine de la prochaine crise ?
Après les injections massives de centaines de milliards de dollars par les Etats et les banques centrales dans le but d'éviter le naufrage des établissements bancaires et des constructeurs automobiles et pour soulager les ménages, de nombreux économistes mettent maintenant en évidence l'existence d'un accès de spéculation.
En appui de cette thèse, ils soulignent la flambée concomitante et quasi inédite des marchés boursiers, en particulier en Asie, des marchés obligataires, notamment sur les emprunts d'Etat, et du prix des matières premières, l'or et le pétrole en vedettes. Depuis six mois, "tout monte !", constate Patrick Artus, responsable de la recherche économique chez Natixis. Selon lui, il s'agit de spéculation car ces hausses, souvent spectaculaires - la Bourse de Shanghaï a progressé de 63 % depuis le 1er janvier -, sont déconnectées de la réalité économique. "A la Bourse de Taïwan, les valeurs des actions représentent 100 fois les bénéfices des sociétés, 90 fois en Australie, contre 13 fois à la Bourse de Paris", souligne l'économiste.
Pour M. Artus, cette bulle serait le fruit de l'abondance de liquidités issues notamment des plans de relance et de soutien lancés en 2008. Pour endiguer la crise, les banques centrales ont d'une certaine manière "fait marcher la planche à billets", explique-t-il, en ouvrant les vannes du crédit via des politiques monétaires accommodantes avec des taux d'intérêt proches de zéro et en achetant des titres, parfois toxiques, afin de soulager les établissements financiers. Les Etats, de leur côté, se sont endettés en empruntant sur les marchés des montagnes de dette. Les économistes de Barclays calculent qu'il s'émettra en 2009 pour 1 300 milliards de dollars (875 milliards d'euros) de bons du Trésor américains et quelque 900 milliards de dollars de titres d'emprunts en Europe.
"La liquidité mondiale n'a jamais progressé aussi vite, souligne M. Artus. De 1990 à 2007 la monnaie en circulation, estimée sur la base des bilans des banques centrales, progressait de 15 % par an en moyenne ; aujourd'hui, le rythme est de plus de 30 %."
"En 1990, la base monétaire représentait 4 % du produit intérieur brut (PIB) mondial ; aujourd'hui, c'est 21 % !", souligne M. Artus. Pour placer cet argent, les investisseurs achètent tour à tour des actifs sur le marché immobilier, sur celui des matières premières, des actions ou des obligations notamment "souveraines" - émises par des Etats - car jugées moins risquées. On a ainsi des "bulles sauteuses", explique M. Artus, où la spéculation se concentre sur un marché avant de se nicher ailleurs.
Du fait de ces excès, "la reprise qui se dessine est insoutenable, alerte l'historien et économiste Nicolas Baverez, dans une tribune publiée dans Le Monde du 30 octobre. L'on réédite les erreurs commises après 2001 en reconstituant deux bulles spéculatives, sur les marchés d'actions et de dettes des Etats".
"On vit dans un monde producteur de liquidités", estime aussi Daniel Cohen professeur à l'Ecole normale supérieure (ENS). Mais, pour lui, la racine du mal est plus profonde qu'on ne le croit. "On a souvent dit que la politique monétaire laxiste d'Alan Greenspan, le président de la Réserve fédérale américaine, menée après l'éclatement de la bulle Internet était à l'origine de la crise actuelle", rappelle-t-il. Les taux d'intérêt très bas auraient en effet contribué à laisser se former une bulle du crédit aux Etats-Unis. "En réalité les causes de l'abondance de liquidités sont plus profondes que les erreurs de Greenspan", assure M. Cohen.
L'excès d'argent proviendrait, selon lui, de la conjonction de deux facteurs : le premier lié à l'émergence de pays dont la balance commerciale est structurellement excédentaire, comme la Chine - ils innondent la planète de leurs liquidités - ; le second de pays producteurs de matières premières, qui sont "à 95 % transformées en produits financiers", explique M. Cohen.
In fine, les Etats et les banques centrales ne seraient donc pas coupables de la création de bulles, mais subiraient, en quelque sorte, les déséquilibres de ce nouvel ordre mondial.
Quelle qu'en soit l'origine, ces outrances financières auront, selon les économistes, des conséquences désastreuses tant au niveau microéconomique, que macroéconomique ou géopolitique. En éclatant, une bulle ruine en effet les détenteurs d'actifs du marché concerné. Mais la spéculation peut également propager ses effets négatifs à l'économie "réelle". Les émeutes de la faim en 2008, liées à la flambée des matières premières (sucre, céréales, etc.) l'ont démontré, tout comme, à la même époque, un pétrole à plus de 100 dollars le baril a pénalisé l'industrie et le pouvoir d'achat des ménages.
Que faire ? Pour la plupart des économistes, la responsabilité incombe en premier lieu aux banquiers centraux. A eux de faire en sorte de "vider" le monde de ses liquidités trop abondantes en durcissant les politiques monétaires.
Mais en agissant ainsi, ils risquent de briser une reprise économique mondiale encore fragile et instable. Et certains experts, à l'image de Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, pensent qu'il est plus dangereux de briser la croissance que de laisser se propager une bulle financière qui, selon lui, menace... sans être encore véritablement présente.
"La bulle n'est pas encore là, mais elle est devant nous. C'est un risque qu'il faut surveiller", estime M. Lorenzi. Selon lui, tant que ce risque ne s'est pas manifesté, il est préférable de soutenir encore l'économie par le jeu de politiques monétaires conciliantes, même si l'économie n'en a plus vraiment besoin. "La moitié du PIB mondial est encore sous perfusion, il ne faut pas stopper ce soutien trop tôt,
juge M. Lorenzi. Le faire un peu trop tard ne serait pas plus grave que de prendre des antibiotiques trois heures de plus qu'il ne faut."
Pour l'heure, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a rassuré les plus inquiets en soulignant, le 29 octobre dans un entretien aux Echos, que "pour le moment, rien ne justifierait" le relèvement des taux d'intérêt directeurs de la Banque centrale européenne (BCE).
Mais, pour les banques centrales, l'exercice est d'autant plus délicat que leur boussole habituelle, l'inflation, ne marche plus.
Jusqu'ici, une surchauffe était clairement rendue visible sous la forme d'une hausse des prix. Mais depuis les années 1980, l'inflation, sur le Vieux Continent comme dans l'ensemble du monde occidental, semblait éradiquée.
L'efficacité des politiques monétaires dans ce domaine, couplée à la mise en place de mesures favorisant la concurrence, mais aussi et surtout aux bouleversements du marché du travail (désindexation des salaires sur les prix, multiplication des délocalisations, compétition avec des pays à bas salaires, moindre pouvoir des syndicats...) ont contribué à cantonner la hausse des prix autour de 3 %.
Selon les économistes, pour mesurer les effets réels de leurs politiques monétaires sur les prix, les banques centrales doivent impérativement élargir leur mandat et ne plus regarder seulement l'inflation des biens et des services.
En effet, comme ces dernières années en ont fourni l'illustration frappante, l'inflation a déserté en grande partie les étiquettes des étals pour aller se réfugier sur les valeurs Internet ou dans l'immobilier. Les décisions de baisse ou de hausse des taux d'intérêt influencent peu le panier de la ménagère, mais beaucoup le prix auquel elle achète son logement. Les instituts d'émission gagneraient donc en efficacité s'ils surveillaient, en plus de l'évolution des prix à la consommation, celle des prix des actifs sur les marchés boursiers, des obligations ou des matières premières. Ils serviraient ainsi mieux, par la même occasion, leur objectif de veiller à la stabilité financière et de prévenir la formation de nouvelles bulles financières.
Claire Gatinois _________________
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Kristo
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Publié le: Lun 23 Nov 2009, 0:50 Sujet du message: |
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BANQUE
La Société Générale craint un nouvel effondrement de l'économie
NOUVELOBS.COM 21.11.2009
La Société Générale a adressé un rapport à ses clients, les conseillant en vue d'un probable nouvel effondrement de l'économie mondiale. La banque affirme que l'or et les denrées alimentaires seront des valeurs refuge.
La Société Générale a adressé un rapport à ses clients (Reuters)
La Société Générale craint un nouvel effondrement de l'économie mondiale. Un article, paru sur le site du figaro.fr vendredi 20 novembre, révèle que la banque française a adressé un rapport à ses clients, les appelant à dessiner une stratégie d’investissements de défense afin de se préparer à l’explosion éventuelle de nouvelles bulles financières. Ce rapport, intitulé " Le pire scénario de la dette" affirme que les récents plans de sauvetage mis en place par les gouvernements mondiaux n'ont fait que transférer des passifs du secteur privé au secteur public, déplaçant donc le problème, et en aggravant d'autres, comme par exemple celui de la dette.
La dette, plus difficile à effacer
«Le niveau de la dette paraît tout à fait insoutenable à long terme. Nous avons pratiquement atteint un point de non retour en ce qui concerne la dette publique» peut-on lire dans le rapport.
L'endettement des pays développés par rapport à leur PIB est très élevé : aux Etats-Unis et dans l’UE, la dette publique représentera ainsi 125% du PIB dans deux ans. Au Royaume-Uni, elle s’élèvera à 105% et au Japon, à 270%.
Le vieillissement de la population risque de rendre plus difficile l'effacement de cette dette avec la croissance. Selon ce rapport, les pays émergents ne seront pas non plus épargnés, bien que leur marge de manœuvre soit plus importante.
L'or et les denrées alimentaires, valeurs refuge
Le rapport envisage différents scénarios à venir, le pire d'entre eux étant une nouvelle chute des marchés, une inflation galopante ainsi qu’une forte chute du dollar. Le prix de l'or, valeur refuge en temps de crise, atteindrait alors des sommets, et le rapport affirme que les denrées alimentaires, autre valeur refuge, devraient également "tirer leur épingle du jeu".
A contrario, la banque conseille de se désengager du dollar et des valeurs cycliques, telles que les technologiques ou celles liées au secteur de l’automobile. _________________
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Kristo
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Publié le: Ven 27 Nov 2009, 13:54 Sujet du message: |
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Crise systémique globale - Les Etats face aux trois options brutales de 2010 : Inflation, forte pression fiscale ou cessation de paiement
Communiqué public GEAB N°39 (15 novembre 2009)
Comme anticipé par LEAP/E2020 en Février dernier, faute de refonte majeure du système monétaire international, le monde est bien en train d’entrer actuellement dans la phase de dislocation géopolitique mondiale de la crise systémique globale. Pour l’année 2010, sur fond de dépression économique et sociale, et de protectionnisme accru, cette évolution va ainsi condamner un grand nombre d’Etats à choisir entre trois options brutales, à savoir : l’inflation, la forte hausse de la pression fiscale ou la cessation de paiement. Un nombre croissant de pays (USA, Royaume-Uni, Euroland [1], Japon, Chine [2],…), ayant tiré toutes les cartouches budgétaires et monétaires dans la crise financière de 2008/2009, ne peut en effet plus s’offrir d’autre alternative. Cependant, par réflexe idéologique et pour tenter d’éviter par tous les moyens d’assumer des choix aussi douloureux, ils vont néanmoins tenter de lancer de nouveaux plans de stimulation économique (souvent sous d’autres appellations) alors même qu’il est devenu évident que les formidables efforts publics de ces derniers mois visant à relancer la croissance ne seront pas relayés par le secteur privé. En effet, le consommateur-tel-qu’on-le-connaît-depuis-plusieurs-décennies est bel et bien mort, sans espoir de ressusciter [3]. Et comme près de 30% de l’économie des pays occidentaux n’est plus aujourd’hui constituée que de « zombies économiques » - institutions financières, entreprises ou même états dont l’apparence de vie n’est due qu’aux flots de liquidités injectées quotidiennement par les banques centrales, l’inéluctabilité de l’ « impossible reprise » [4] est donc confirmée. Le chacun pour soi international et social (au sein de chaque pays) est ainsi programmé tout comme l’appauvrissement généralisé de l’ex-Occident, Etats-Unis au premier chef. C’est en fait à un sabordement de l’Occident qu’on assiste en direct, avec des dirigeants incapables de d’affronter la réalité du monde d’après la crise et qui s’obstinent à répéter les méthodes du monde d’hier dont, pourtant, tout le monde peut constater l’inefficacité.
Dans ce GEAB N°39, notre équipe a donc choisi de développer ses anticipations sur l’évolution générale de l’année 2010 qui sera caractérisée par ce choix des principaux Etats limité aux trois options brutales que sont l’inflation, la forte pression fiscale ou la cessation de paiement, et leurs vaines tentatives d’éviter ces choix douloureux. L’une des causes de cette impasse des plans de relance étant la mort du consommateur-tel-qu’on-l’a-connu depuis une trentaine d’années, nous analysons ce phénomène dans ce numéro du GEAB ainsi que ses conséquences pour les entreprises, le marketing et la publicité. En matière géopolitique, nous développons également dans ce GEAB N°39 les anticipations de LEAP/E2020 concernant la Turquie à l’horizon 2015, tant vis-à-vis de l’OTAN que de l’UE. Et bien entendu, nous présentons nos recommandations mensuelles ainsi que les résultats du dernier GlobalEuromètre.
Lire la suite
[Note : J'aime beaucoup cette video]
[3] Ce vidéo-clip illustre parfaitement et avec humour le changement radical du mode de consommation en train de prendre place aux Etats-Unis: Don't Buy Stuff YOU Can't Afford!
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Kristo
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Publié le: Ven 27 Nov 2009, 14:17 Sujet du message: |
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Voilà à quoi conduit la folie des grandeurs (îles artificielles, gratte-ciels de 1km de haut, stations de ski dans le désert etc)... un jour on se casse la gueule !
L'incapacité de Dubaï à honorer sa dette fait trembler les marchés
DUBAï (AFP) - 26/11/09 18:45
Dubaï a fait trembler jeudi plusieurs marchés financiers internationaux et provoqué une chute des obligations islamiques au lendemain de l'annonce de son incapacité d'honorer à temps une partie de sa dette.
L'annonce a secoué les places européennes après avoir affecté les marchés financiers en Asie, où les obligations islamiques (soukouk) ont reculé de 15%. La Bourse de Paris a fini en nette baisse, le CAC 40 perdant 3,41% à 3.679,23 points. A Francfort, le Dax a reculé de 3,25% à 5.614,17 points et à Londres, le Footsie-100 a cédé 170,68 points, soit 3,18%, à 5.194,13 points.
La banque Crédit Suisse a estimé de son côté à environ 13 milliards d'euros l'exposition des banques européennes à la dette de Dubaï et des sociétés qui lui sont rattachées.
L'émirat, touché de plein fouet par la crise financière après des années de boom, a annoncé mercredi son intention de demander aux créanciers de son conglomérat Dubai World, le plus large et le plus endetté, qui contrôle le géant de l'immobilier Nakheel, de surseoir de six mois au paiement de la dette arrivée à maturité.
"Dubai World a l'intention de demander à ceux qui participent à ses créanciers et à ceux de Nakheel de repousser au 30 mai 2010 au moins le règlement des dettes arrivées à maturité", a indiqué le Fonds de soutien financier de Dubaï, organisme chargé de gérer les retombées de la crise sur l'économie de l'émirat. Nakheel devait régler en décembre 3,5 milliards de dollars, sous forme d'obligations islamiques.
L'agence de notation financière Moody's a réagi en rétrogradant six importantes compagnies du gouvernement de Dubaï.
Moody's a notamment passé DP World, relevant de Dubai World, de A3 à Baa2, comme la compagnie d'électricité et d'eau (Dubai Electricity and Water Authority), et le géant immobilier Emaar Properties de Baa1 à Ba2.
"Un rééchelonnement de la dette indiquerait que le gouvernement se prépare à permettre à une firme qui lui est liée de ne pas honorer ses obligations", a noté l'agence.
Standard and Poor's a également rétrogradé la notation de cinq compagnies, dont DP World et Emaar Properties, estimant que la décision de mercredi "représente l'échec du gouvernement de Dubaï à apporter un soutien financier opportun" à l'une de ses compagnies de premier plan.
L'annonce gouvernementale est intervenue après la fermeture de la Bourse de Dubaï pour la fête musulmane d'al-Adha. La valeur des obligations émises par Nakheel en 2009 a toutefois plongé de 27%, selon la banque d'investissement EFG-Hermes.
"La dernière chose qu'on souhaiterait voir est un effet domino" avec le report de paiement de dettes d'autres firmes, a souligné la banque.
La dette totale de Dubaï était estimée à 80 milliards de dollars en 2008, dont 70 milliards de dollars à la charge des compagnies publiques. Dubai World accapare à lui seul 59 milliards de dollars de ce montant.
"Le marché s'était habitué à l'idée de la dette de Dubaï et s'attendait à un règlement de la dette de Nakheel en décembre 2009", a déclaré à l'AFP Monica Malik, économiste de la banque EFG-Hermes. "Les obligations de Dubaï pour 2010-2011 sont déjà importantes", a-t-elle souligné. Dubaï devrait régler 13 milliards de dollars de dettes en 2010 et 19,5 milliards en 2011.
Paradoxalement, l'annonce de Dubaï suit celle du lancement réussi d'une tranche de 5 milliards de dollars de bons de trésor au profit de l'émirat qui a été totalement souscrite par deux banques d'Abou Dhabi.
La tranche fait partie d'une enveloppe de 20 milliards de dollars, dont la moitié a été souscrite il y a quelques mois par le bande centrale des Emirats arabes unis, ce qui a été interprété comme un signe de soutien d'Abou Dhabi.
Dubaï a précisé que la nouvelle tranche ne serait pas utilisée pour soutenir Dubai World qui doit faire l'objet d'une restructuration confiée à la firme britannique Deloitte.
L'explosion de la dette publique menace les économies occidentales
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters 25.11.09
Si les causes de l'explosion sans précédent de la dette publique sont connues – chute des recettes fiscales liée à la récession, flambée des dépenses publiques pour soutenir l'économie –, ses conséquences le sont moins. Or, à l'aune de cet état de fait, les pays riches pourraient voir leur stabilité mise en péril.
Selon l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), les trente pays les plus avancés du globe verront leur dette grimper jusqu'à 100 % de leur richesse produite en 2010, signalant le quasi-doublement de leur endettement en vingt ans. Le Japon verra sa dette publique flirter avec les 200 % de son produit intérieur brut, suivi par l'Italie (127,3 %) et la Grèce (111,8 %), selon ces prévisions.
"Une dette à 100 % du PIB signifie que tout ce qui a été produit pendant un an devrait être consacré au remboursement. Les gouvernements sont-ils en situation de le faire ?", s'interroge le Center for European Policy Studies, à Bruxelles. La question n'est pas purement rhétorique. Si les marchés venaient à douter de la capacité de remboursement des Etats développés, ils pourraient se détourner de leurs titres publics (obligations, bons du Trésor…) et assécher leur circuit d'approvisionnement en argent frais.
"Si la dette continue à grimper, on peut très bien imaginer qu'un pays ait du mal à se financer", observe Jean Pisani-Ferry, du centre d'études Bruegel, à Bruxelles. Sans aller jusqu'au scénario noir de la faillite d'un Etat, comme l'Argentine fin 2001, cette défiance des marchés aurait un coût. Selon un "scénario extrême" de la Société générale, l'explosion continue de l'endettement pourrait provoquer "une nouvelle récession", selon son auteur Daniel Fermon.
Face à cette situation, les solutions ne sont pas légion. "Il faudra augmenter les impôts ou couper dans les dépenses publiques", résume Jean Pisani-Ferry. Et il faudra choisir le bon moment pour le faire. Comme l'ont rappelé le FMI – devenu le chantre de la relance – ou l'OCDE, un resserrement trop brutal des finances publiques pourrait étouffer la reprise. _________________
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Kristo
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Publié le: Ven 27 Nov 2009, 14:29 Sujet du message: |
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La folie des grandeurs met Dubaï en difficulté
Iles artificielles en plein désert, gratte-ciel de 1 kilomètre de haut, hôtels paradisiaques..., les projets les plus extravagants deviennent réalité dans l'émirat de Dubaï.
Bruxelles (L'Echo) - Son objectif est clair : assurer son avenir dans l’après pétrole en devenant un paradis pour touristes fortunés. Mais on a beau détenir les sixième réserves mondiales de pétrole, on en est pas moins contraint d’emprunter pour financer la construction de ces gigantesques infrastructures.
Selon Standard and Poor's, les firmes publiques de Dubaï devraient honorer au cours des trois prochaines années des dettes de l’ordre de 50 milliards de dollars, représentant 70% du PIB de l’émirat dirigé par le Sheik Mohammed Bin Rashid Al Maktoum. Et c’est là que le bât blesse. De plus en plus d’investisseurs se demandent comment les entreprises locales parviendront à faire face à leurs engagements financiers.
La prime de risque à 5 ans de la dette du pays a beau s’être atténuée de 67% à 318 points de base, le pays n’en reste pas moins le huitième plus risqué sur le marché des CDS. Il s’avère même plus risqué que la Roumanie, c’est tout dire. On oublie que la crise financière a fait chuter les prix immobilier à Dubaï de 50% par rapport à leurs sommets 2008.
Il s’agit de la contraction la plus sévère à l’échelle de la planète. Et UBS anticipe encore une chute complémentaire de 30%. La situation est à ce point critique que le gouvernement de Dubaï a annoncé mercredi avoir levé 5 milliards de USD au titre de son programme de 20 milliards de USD de bons du trésor lancé en début d'année pour rembourser, notamment, une dette de 3,5 milliards USD du géant immobilier Nakheel qui vient à maturité le 14 décembre.
par Luc Charlier
Dubaï ne peut plus rembourser sa dette
Dubaï a demandé un délai supplémentaire de six mois pour le remboursement de sa dette de long terme. Il s'agit en grande partie de Dubaï World, le conglomérat le plus large de l'émirat, qui possède des dettes à hauteur de 59 milliards de dollars. Cette annonce a choqué les marchés financiers, tout le monde se demandant l'impact que pourrait avoir cette annonce sur les entreprises et l'économie au niveau mondial.
Bruxelles (L'Echo/afp) - Dubaï a fait trembler les marchés financiers ce jeudi. Le petit état émirat est pourtant davantage connu pour le luxe de ses hôtels, de ses iles artificielles et pour sa démesure. Mais mercredi, ce petit coin de paradis a été contraint et forcé à un retour brutal sur le plancher des vaches.
Ce brusque retour à la réalité a pris le visage de Dubaï World, le conglomérat le plus large, le plus représentatif mais aussi le plus endetté de ce petit membre des Emirats Arabes Unis ouvert sur le golfe persique.
"Dubaï World a l'intention de demander à tous ses créanciers et à ceux de Nakheel de repousser au 30 mai 2010 au moins le règlement des dettes arrivées à maturité", a indiqué dans un communiqué le Fonds de soutien financier de Dubaï, organisme chargé de gérer les retombées de la crise sur l'économie de l'émirat.
En Résumé et sans détours : Dubaï World et sa filiale immobilière Nakheel ne savent plus payer. Touchés de plein fouet par la crise après des années de boom, l'Emirat n'arrive plus à se défaire de sa dette de long terme.
ET LA SPIRALE S'ENCLENCHE
A-t-on des dettes de Dubaï dans nos comptes ? Voilà une question qui a du faire le tour du monde des entreprises financières et des salles de marché. Une situation qui n'est pas sans rappeler les tristes heures des subprimes. Avec 80 milliards de dollars de dettes en 2008, il ne fait nul doute que la créance dubaiote doit être insérée dans nombre de fonds.
L'Asie a été la première victime de l'annonce du pays aux tours kilométriques, les obligations islamiques (soukouks) y ont reculé de 15%.
L'agence de notation financière Moody's a été la seconde à dégainer. Elle a réagi en rétrogradant six importantes compagnies du gouvernement de Dubaï.
Moody's a notamment passé DP World, relevant de Dubai World, de A3 à Baa2, comme la compagnie d'électricité et d'eau (Dubai Electricity and Water Authority), et le géant immobilier Emaar Properties de Baa1 à Ba2.
"Un rééchelonnement de la dette indiquerait que le gouvernement se prépare à permettre à une entreprise qui lui est liée de ne pas honorer ses obligations", a noté l'agence.
La décision de Standard and Poor's va dans le même sens. Elle a rétrogradé la notation de cinq entreprises, dont DP World et Emaar Properties. L'agence estime que la décision de mercredi "représente l'échec du gouvernement de Dubaï à apporter un soutien financier opportun" à une société de premier plan.
DUBAÏ OU COMMENT ATTIRER LES PETRODOLLARS
A l'inverse de nombreux voisins, Dubaï ne bénéficie presque pas des revenus du pétrole. La stratégie du pays a donc été d'attirer au maximum les richesses de la région et du monde entier. Pour se faire le créneau du luxe et de la démesure ont été la norme.
Le pays est en effet davantage réputé pour ses projets immobiliers mégalomaniaques que pour quoi que ce soit d'autre. La crise a néanmoins remis l'église au milieu du village. La démesure ça a un coût et il atteint au moins 80 milliards de dollars.
"Le marché s'était habitué à l'idée de la dette de Dubaï et s'attendait à un règlement de la dette de Nakheel en décembre 2009", a déclaré Monica Malik, économiste de la banque EFG-Hermes.
"Les obligations de Dubaï pour 2010-2011 sont déjà importantes", a-t-elle souligné. Dubaï devrait régler 13 milliards de dollars de dettes en 2010 et 19,5 milliards en 2011.
Paradoxalement, l'annonce de Dubaï suit celle du lancement réussi d'une tranche de 5 milliards de dollars de bons de trésor au profit de l'émirat qui a été totalement souscrite par deux banques d'Abou Dhabi.
La tranche fait partie d'une enveloppe de 20 milliards de dollars, dont la moitié a été souscrite il y a quelques mois par la banque centrale des Emirats arabes unis, ce qui a été interprété comme un signe de soutien d'Abou Dhabi.
Dubaï a précisé que la nouvelle tranche ne serait pas utilisée pour soutenir Dubai World qui doit faire l'objet d'une restructuration confiée à la société britannique Deloitte.
A elle seule, Dubaï World pèse pour 59 milliards dans la dette totale de ce petit pays qui risque de connaître des mois difficiles.
B.E. (c) - L'Echo _________________
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Kristo
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Publié le: Mer 09 Déc 2009, 13:41 Sujet du message: |
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La Grèce est-elle au bord de la faillite ?
Libération 09/12/2009 - La situation financière du pays est inquiétante. Christine Lagarde «ne croit pas», cependant, que la Grèce puisse faire faillite.
La ministre des Finances Christine Lagarde a déclaré mercredi ne pas croire à l'hypothèse d'une faillite de la Grèce, surveillée attentivement par les agences de notations internationales en raison de l'ampleur de sa dette, mais a appelé Athènes à assainir ses finances.
«Je ne crois pas que la Grèce puisse faire faillite», a affirmé Mme Lagarde sur RMC, annonçant que son homologue grec Georges Papaconstantinou se rendrait mardi en France «pour parler justement de la situation des finances publiques grecques».
L’agence de notation Fitch a abaissé la note de dette à long terme de la Grèce (de A- à BBB+) en raison d’«inquiétudes» sur les finances publiques du pays et d’«incertitudes» sur la reprise économique, plombant les bourses européennes.
Cette décision est «importante car il s’agit de la première dégradation dans la zone euro», a souligné un rapport de Goldman Sachs.
Lundi, l’agence Standard and Poor’s avait déjà mis sous surveillance la note senior («A-») concernant les titres des banques grecques garantis par le gouvernement.
La Bourse d’Athènes (Athex) a immédiatement réagi, en chute de 6,04 % à la clôture.
La note de Fitch «reflète le manque de crédibilité que la Grèce a malheureusement accumulé ces dernières années ainsi que la situation économique extrêmement difficile», a déclaré le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou.
Mais il a estimé que les deux agences «ne tiennent pas compte des initiatives prises par le gouvernement (élu début octobre, NDLR) et que l’eurogroupe a qualifié de pas dans la bonne direction».
Soumises à de fortes pressions depuis la crise de Dubaï, la Grèce se trouve dans le collimateur en raison surtout de l’explosion du déficit public, prévu à 12,7% du PIB, et de la dette, à 113% du PIB pour la fin de l’année et à 120% en 2010.
Les craintes portent aussi sur l’incapacité éventuelle du pays de rembourser ses dettes.
Le gouvernement prévoit de réduire les dépenses publiques pour ramener le déficit public à 9,1% du PIB en 2010.
Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, s’est dit «confiant» dans le fait que la Grèce prendra «les décisions appropriées», écartant les scénarios d’une éventuelle faillite du pays.
La décision de Fitch a affecté les places européennes, également déprimées par une production allemande en baisse en octobre. Paris a chuté de 1,43%, le Footsie de Londres a cédé 1,65%, le DAX de Francfort 1,66% et l’Eurostoxx 50 1,62%.
L’euro, de son côté, accentuait ses pertes face au dollar (1,4737 contre 1,4819 lundi).
http://www.liberation.fr/monde/0101607606-la-grece-peut-elle-faire-faillite _________________
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Kristo
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Publié le: Ven 15 Jan 2010, 0:58 Sujet du message: |
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Dette américaine : le débit du tonneau des Danaïdes s’emballe
source: Agoravox
Ligne de crédit illimitée : c’est en substance ce que les 2 gros poids lourds du financement immobilier américain Fanny Mae et Freddy mac, sous tutelle depuis Septembre 2008, ont trouvé dans la hotte du père Noël : de 200 milliards d’aide maximale octroyée par l’agence fédérale à chacune (1), ce plafond a été propulsé dans la plus pure pratique du Holden poker ; No Limit. La politique économique est donc clairement établie jusqu’en 2012 : « too big to fail » assorti de perfusion illimitée. Non seulement Obama n’entend pas stopper l’hémorragie, mais il amplifie l’alimentation du trou noir.
Le contexte était pourtant particulièrement morose : les 2 groupes ont respectivement enregistré une perte respective de 120 et 70 milliards de perte après 9 trimestres dans le rouge : « Les deux sociétés ont déjà prévenu que 2010 serait une année très difficile. Le marché immobilier américain a connu une correction de ses prix sans précédent et rien ne laisse envisager qu’elle soit aujourd’hui totalement achevée. Les niveaux de transactions restent historiquement faibles, et les saisies se poursuivent à un rythme élevé tandis que la construction ne repart pas » (2) Oui, les saisies immobilières s’envolent : 1,7 millions en 2008, 2 millions en 2009, et la prévision pour 2010 est de 2,4 millions (3)
Ce sauvetage de Noël s’explique par le fait que le département du trésor à admis que les pertes des deux géants pourraient largement excéder les 400 milliards de dollars (4). Mais la crainte ne s’arrête pas là, car, outre les ménages en difficulté, vient s’ajouter un nouveau sport national, pratiqué par des joueurs parfaitement solvables, venant rejoindre le rang des mauvais payeurs, volontairement.
Les risques de défauts de remboursements de crédits prennent des proportions inédites, et ne concerneraient pas seulement les emprunteurs en difficulté, mais aussi les « défauts de paiements stratégiques ». Dans un article de Slate (5), « Si les grandes sociétés et les milliardaires n’hésitent plus à ne plus rembourser leurs crédits, pourquoi les simples particuliers devraient-ils le faire ? », il est fait l’analyse d’un phénomène nouveau qui consiste pour un emprunteur en capacité de rembourser à ne plus payer délibérément afin d’allouer ses liquidités à d’autres destinations, notamment pour délaisser un bien gagé dont la valeur s’est effondré (6)
Selon l’agence S&P, le défaut de remboursements d’obligations vendues au public a doublé de 2008 à 2009. George Brenkert, Professeur à l’université de Georgetown, en appelle à la moralité ! C’est dire à quelle misérable argumentation il faut recourir, c’est dire qu’il n’existe aucune prise sur ce phénomène qui gagne la classe moyenne et la classe aisée.
Dans une optique de prévisionnelle, le 24 décembre (encore !), le sénat américain a voté un relèvement du plafond de la dette américaine, qui approchait la limite légale : celui-ci est passé de 12.104 milliards de dollars, à 12.394, plus de 80% PIB américain, ou encore 6 ans de recettes annuelles sans les dépenses (en 2007 déjà, Ivachov disait que les Etats-Unis étaient hypothéqués à 10 fois leur valeur) (7) , pour un budget abyssalement déséquilibré, 2104 milliards de recettes par an, pour des dépenses de 3521 milliards, et une dette pondérée sur du court terme, devant être refinancée au 2/3 sur 4 ans (8).
Cette irruption des défauts de paiement dans le milieu solvable, qui n’entend pas être le dindon de la farce de l’effondrement du marché, pourrait bien renforcer la spirale qui a plongé le pays dans une fuite en avant autodestructrice depuis le début de la crise.
(1) http://www.rfi.fr/contenu/20091225-fannie-mae-freddie-mac-obtiennent-nouveau-coup-pouce-gouvernement-americain
(2) http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/industrie-financiere/20091229trib000456846/fannie-mae-forte-baisse-du-portefeuille-hypothecaire-en-novembre.html
(3) http://www.nytimes.com/2010/01/02/business/economy/02modify.html?hp=&pagewanted=all
(4) http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=newsarchive&sid=a2Z5GnTAPcuo
(5) http://www.slate.fr/story/15031/faillite-credit-milliardaires-dettes-mauvais-payeurs-banques
(6) http://housingdoom.com/2009/12/18/million-dollar-homes-defaulting-at-twice-national-rate/
(7) http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=5478
(8) http://fortune.fdesouche.com/9570-la-crise-des-bons-du-tresor-americain _________________
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Kristo
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Kristo
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Publié le: Lun 22 Fév 2010, 0:06 Sujet du message: |
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UBS bonus record pertes record UBS : 1,8 milliard de pertes, 2 milliards de bonus
10 février 2010 15:08, Les mots ont un sens, par Napakatbra
Un cas d'école. La plus grande banque suisse annonce une perte de 1,8 milliard d'euros et distribue... 2 milliards de bonus.
UBS, premier établissement financier suisse, a annoncé mardi une perte de 2,7 milliards de francs suisses (1,8 milliards d'euros) pour 2009. Un mauvais résultat qui semble toutefois sous-estimé, la banque ayant bénéficié d'un crédit d'impôts de 480 millions de francs. Elle aurait en outre transféré de nombreux produits négatifs vers sa division Corporate Center, dont les pertes ont atteint 956 millions de francs au quatrième trimestre.
Le point noir des résultats publiés hier est sans nul doute l'accélération des retraits de capitaux : 56,2 milliards de francs ont été retirés de la banque entre octobre à décembre, contre 37 milliards au troisième trimestre. En 2009, ce sont 147,3 milliards de francs qui ont ainsi quitté les coffres d'UBS. L'effet des multiples affaires judiciaires (US, Allemagne, France) ? En partie, mais pas seulement puisqu'en 2008, 226 milliards avaient déjà été soustraits.
Devant ce bilan catastrophique, le groupe a décidé d'octroyer une augmentation de 34% des bonus versés aux employés : 2,9 milliards de francs (2 milliards d'euros), soit plus que le montant de ses pertes ! Pour UBS, cette généreuse distribution colle parfaitement aux recommandations du G20. Forcément. L'argumentation est claire : "il faut à tout prix retenir nos meilleurs éléments".
En résumé : quand les résultats sont bons, on félicite les banquiers à grands coups de milliards. Quand ils sont mauvais, pareil... mais c'est pour éviter qu'ils soient encore plus mauvais ! _________________
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Kristo
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Publié le: Lun 22 Fév 2010, 1:34 Sujet du message: |
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Les Etats-Unis relèvent le plafond de la dette
5 février 2010 - La Tribune
La chambre américaine des Représentants a voté jeudi en faveur d'une augmentation du plafond de la dette publique. L'agence de notation Moody's avait mis en garde les Etats-Unis, mardi, contre le dérapage à moyen terme des finances publiques qui pourrait entraîner une dégradation de leur note.
La Chambre américaine des Représentants a voté jeudi en faveur d'une augmentation du plafond de la dette publique, porté à 14.300 milliards de dollars, et elle a soumis ce texte à la signature du président Barack Obama. La Chambre s'est prononcée, par 233 voix contre 187, en faveur d'un relèvement du plafond de la dette publique de 1.900 milliards de dollars, ce qui évitera probablement aux élus d'avoir à revenir sur cette question politiquement sensible avant les élections de mi-mandat, en novembre.
Cette décision politique est clairement en ligne avec le discours sur l'état de l'union prononcé par le Président Barack Obama, fixant la priorité au soutien de l'économie et de l'emploi. Même si le Président a également mis l'accent sur la réduction des déficits en prônant notamment un gel des dépenses discrétionnaires sur trois ans et une hausse des impôts, ce vote laisse la porte ouverte à plus de dérapages des finances publiques, dans un contexte de forte défiance des marchés financiers et des agences de notation vis-à-vis des pratiques budgétaires laxistes.
L'agence de notation Moody's avait prévenu qu'en cas de croissance trop faible aux États-Unis, la note « AAA » de la dette du pays pourrait être menacée. Même si elle n'a aujourd'hui pris aucune mesure concrète, c'est-à-dire pas de dégradation de note ni de mise sous perspective négative, il s'agit d'une première alerte qui pourrait en entraîner d'autres plus sérieuses.
Le gouvernement américain prévoit un déficit public de 1.565 milliards de dollars soit 10,6% du PIB à la fin de septembre 2010, son plus haut niveau depuis la seconde guerre mondiale. Les mesures d'économies préconisées par le président devraient ramener le ratio de la dette à 8,3 % en 2011 et à 4,2 % dès 2013. Le président a émis un ordre exécutif pour créer une commission bipartisane chargée de s'attaquer à la réduction de la dette et des déficits. Le Sénat avait voté contre cette idée et les élus semblent peu désireux d'y participer.
Conscients de ces réserves face aux dépenses gouvernementales, les démocrates ont inclu dans le texte une disposition "pay as you go", selon laquelle toute nouvelle dépense doit être compensée par une économie équivalente ailleurs dans le budget. Une telle disposition a aidé le pays à transformer des déficits budgétaires en excédents dans les années 1990, ont fait valoir les dirigeants démocrates. Le président Obama a salué l'adoption du projet de loi en disant que la disposition "pay as you go" contribuera à "sortir d'une ère d'irresponsabilité et à remettre le pays sur une voie fiscalement viable". _________________
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Publié le: Lun 28 Juin 2010, 18:35 Sujet du message: |
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L'économie mondiale pourrait rechuter !
Boursier.com le 28/06/2010
L'économie mondiale est loin d'être sortie de crise, Pis encore, elle pourrait faire une rechute ! C'est en tout cas ce que craint la Banque des règlements internationaux (BRI) dans un rapport publié ce lundi ...
La banque des banques centrales recommande notamment aux Etats de mettre fin aux mesures de soutien prises au plus fort de la crise. "Conjugués aux vulnérabilités qui subsistent dans le système financier, les effets secondaires de soins intensifs appliqués sur une période aussi longue ne sont pas sans créer des risques de rechute" explique l'institution qui craint une dépendance de plus en plus forte des banques et des entreprises à ces aides publiques.
En outre, les banques centrales doivent procéder au relèvement de leurs taux. Tombés à un niveau extrêmement bas, ils "altèrent les décisions d'investissement, retardent la comptabilisation des pertes, accentuent la prise de risque et encouragent l'endettement" souligne la BRI.
L'institution rappelle aussi la nécessité d'assainir au plus vite les finances publiques des Etats pour éviter que les risques de volatilité financière, les dysfonctionnements des marchés et les tensions sur les financements ne réapparaissent. _________________
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Kristo
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Publié le: Dim 10 Oct 2010, 21:38 Sujet du message: |
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Kerviel : le bouc-émissaire
6 octobre 2010 - Communiqué Attac France
Jérôme Kerviel a été condamné à 3 ans de prison et 5 milliards d’euros d’indemnités ; la Société Générale, non seulement lavée de toute faute, mais présentée en victime. Le scandale est énorme. Jamais aucune multinationale, aucun PDG, aussi criminels soient-ils, n’ont été condamnés aussi lourdement que le lampiste Kerviel.
Catastrophe de Bhopal (20 000 morts) : 400 millions de dollars d’indemnités à la charge d’Union Carbide. Marée noire de l’Erika : Total a payé 92 millions d’euros d’indemnités. Catastrophe d’AZF Toulouse (31 morts) : 2 milliards d’indemnités, sans même une condamnation. Seul le fonds d’indemnisation des travailleurs forcés du nazisme a atteint les 5 milliards d’euros, dont la moitié seulement à la charge des groupes industriels et bancaires allemands.
Plus récemment, les banques internationales ont provoqué une crise financière qui a coûté des milliers de milliards de dollars et d’euros aux contribuables (les plans de sauvetage) et aux populations (le coût de la récession), provoquant une flambée du chômage et de l’austérité en Europe et aux Etats-Unis. Banquiers, PDG de fonds spéculatifs, « régulateurs » comme MM. Greenspan, Trichet et autres : aucun des responsables de cette dernière catastrophe n’a été inquiété. Tous continuent à bénéficier de leurs bonus, stock-options, parachutes dorés, et – pour ceux qui ont cessé leur activités coupables – de leurs retraites-chapeaux. Pratiquement rien n’a été fait - malgré les fanfaronnades du G20 - pour empêcher que cela recommence.
La Société Générale ne pouvait pas ignorer les pratiques de ses traders, Kerviel compris. Elle est la banque française la plus engagée dans les activités spéculatives à hauts risques, elle exige des rendements hallucinants à ses opérateurs : l’affaire Kerviel n’a pas éclaté par hasard à la Société Générale. Profitant des très faibles taux d’intérêt pratiqués par la Banque centrale européenne, la banque a réalisé 2,2 milliards d’euros de profits au seul premier semestre 2010. Notamment en achetant des obligations émises par les États grec, portugais et espagnol, qui doivent payer des taux d’intérêt exorbitants du fait de la spéculation. Jusqu’à quand cela va-t-il durer ?
Quelle que soit la responsabilité de Jérôme Kerviel, celle de son employeur et du système financier en général est infiniment plus lourde. Ce jugement illustre jusqu’à la caricature la complaisance des institutions – tribunaux, gouvernements et Parlements – vis-à-vis des dérives désastreuses de la finance. Attac va redoubler d’efforts pour mobiliser les citoyens contre cette impunité scandaleuse. La finance doit être mise au service de la société : il faut socialiser le système bancaire et construire les alternatives aux banques prédatrices. _________________
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Old York
Membre confirmé
Inscrit le: 10 Oct 2009 Messages: 79
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Publié le: Dim 07 Nov 2010, 11:32 Sujet du message: |
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Inscription à l'événement:
http://www.facebook.com/event.php?eid=101996426533405
Chers médias,
Depuis une petite semaine, la presse internationale relaie l’appel au bankrun que nous avons lancé sur Facebook pour inviter tous ceux qui souhaitent nous suivre à retirer leur argent de leur compte le 7 décembre prochain.
Depuis la publication de notre appel, des citoyens se mobilisent pour traduire le texte dans leur langue, recréer l’événement dans leur pays, faire connaître notre initiative par tous les moyens possibles et inviter leurs contacts à faire de même. Notre appel rencontre un succès que nous n’osions espérer. Nous nous en réjouissons et grâce à l’investissement personnel de tout ceux qui, comme nous, souhaitent jouir d’un système bancaire sain, équitable, abordable et responsable, nous espérons qu’au fil des semaines nous réussirons à convaincre suffisamment de gens de par le monde pour être enfin entendus par nos gouvernements respectifs.
Nous précisions que nous ne nous exprimons au nom d’aucun parti politique, ni d’aucune organisation syndicale ou religieuse. Notre action est une action citoyenne qui se désolidarise de tout propos haineux ou complotistes qui pourraient être tenus au nom de notre mouvement par des tiers au cours de leurs interventions sur les espaces de discussion qui échapperaient à notre contrôle. Nos noms n’engagent que nos propos. Nous ne cherchons à nuire à personne en particulier. C’est à un système corrompu, criminel et mortifère que nous avons décidé de nous opposer dans la mesure de nos moyens, de nos déterminations et dans le respect de la loi.
POURQUOI AVONS-NOUS lançé cette action?
Tout d’abord, nous avons tenu à sensibiliser l’opinion publique sur le fonctionnement du système monétaire.
L’écrasante majorité des titulaires d’un compte en banque, d’un compte d’épargne ou encore, d’un plan de pension, ignore la manière dont l’argent est créé ou ce que les banques font de l’argent qu’on leur confie. Ils ignorent tout du principe de l’argent dette et ils ne connaissent pas les réalités qui se cachent derrière les mots comme “bulles financières”, “bons du trésors”, « Hedge Funds » ou “titrisation”. Ils l’ignorent d’autant plus que les médias dans leur ensemble font peu d’efforts pour les informer de manière objective, transparente et accessible à tous. Tout ce que le public sait vraiment, c’est que la majorité des grands crimes financiers et des délits d’initiés restent la plupart du temps impunis et qu’ils sont les premiers à en payer les conséquences.
Non seulement nous déplorons que de nombreuses questions que se posent les citoyens ordinaires sur la situation économique restent sans réponses claires dans vos colonnes, mais nous regrettons également votre manque de zèle à dénoncer les mesures qui ont permis que la situation économique mondiale en arrive au point où elle se trouve aujourd’hui : une situation qui a mis nos chefs d’états et de gouvernements à genoux devant les agences de notations, tremblants de peur à l’idée que nos notes se dégradent.
Nos responsables politiques ne peuvent à la fois répondre aux intérêts des marchés financiers et à ceux des citoyens. Aussi, il est grand temps de leur rappeler au service de qui ils ont été élus.
Puisque les grèves et les manifestations ne servent plus à rien, puisque quoi que nous fassions, nous ne sommes pas entendus, et puisque quoi qu’ils fassent, nous ne sommes pas consultés, nous avons décidés de frapper le système dans son organe le plus vital - LE SYSTEME BANCAIRE.
SOMMES-NOUS CONSCIENTS DES CONSEQUENCES ECONOMIQUES QU'ENTRAINERAIT LE SUCCES DE NOTRE ACTION?
Nous sommes surtout conscients des conséquences que le système financier mondialisé dérégulé et incontrôlable ont sur nos emplois, nos santés, notre éducation, nos pensions, nos industries, notre environnement, notre avenir, notre dignité, la dignité des citoyens des pays que ce système a asservi par des dettes qu’ils ne pourront jamais rembourser pour mieux s’approprier leurs ressources. C’est le sort qui attend les citoyens Occidentaux si nous ne nous prenons pas en main.
Nous sommes conscients du rôle que ce système joue dans la prospérité des empires industriels dont les intérêts sont tributaires des conflits armés, de la maladie, des pénuries alimentaires et de la misère qui règnent dans les pays qui leur fournissent mains d’œuvre et ressources naturelles à des coûts dérisoires. Nous sommes conscients que ce système-là n’aura jamais rien à gagner d’un monde où règneraient la paix et la prospérité et qu’en continuant de confier notre argent honnêtement et durement gagné à ce système malade, nous nous rendons complices de ses vols, de ses crimes, de ses guerres, et de la misère qu’il génère.
QUE VOULONS-NOUS?
Nous, les citoyens du 21ème siècle, héritiers des générations qui se sont sacrifiées pour que nous soyons et demeurions des citoyens libres et dignes, nous exigeons la création d’une BANQUE CITOYENNE, au service des CITOYENS, une banque qui mettrait notre argent à l’abri des fièvres spéculatives, à l’abri des bulles financières toutes condamnées à exploser un jour, à l’abri des opérations qui transforment nos emprunts en actifs et se servent de nos dettes pour acheter d’autres richesses.
Nous voulons des banques qui ne prêtent que les richesses qu’elles possèdent. (1) Des banques qui aident les petites et moyennes entreprises à relocaliser l’emploi, des banques qui prêtent à taux zéro (2). Des banques qui soutiennent les projets qui profitent aux citoyens plutôt qu’aux « marchés ». Des banques où déposer notre argent tout en ayant la conscience tranquille. Des banques dont nous n’aurons plus à nous méfier. Des banques dont le succès sonnera le glas des marchands de morts, de maladies et d’esclaves. Sur les ruines de l’ancien système, nous voulons construire un système bancaire qui ne sacrifiera plus la dignité humaine sur l’autel du profit.
Nous les citoyens enfin réveillés par la pauvreté et le désespoir qui frappent les plus fragiles d’entre nous - pensionnés, allocataires sociaux ou travailleurs pauvres - et qui menacent ce qu’il nous reste encore de classes moyennes, d’entrepreneurs et d’indépendants que l’ont traie comme des vaches à lait, nous voulons que soient purement et simplement annulées les dettes publiques générées par ce système malade dont nous ne voulons plus. Nous refusons que nos impôts, nos efforts, nos ressources continuent d’alimenter ce puit sans fond. Nous voulons retrouver le pouvoir de battre monnaie et nous affranchir des directives qui nous sont imposées par cette Union Européenne qui s’est construite contre le consentement de la majorité des citoyens consultés par référendum, sans parler de ceux dont le pays d’origine n’a pas organisé de consultation populaire.
POUR CONCLURE
Nous attirons votre attention sur le fait que même si parvenons à relocaliser nos emplois, les technologies de pointe et les machines ont remplacé le travail de l’homme dans un nombre croissant de domaines. Elles permettent de produire plus, plus vite, moins cher et, pour ces raisons, elles font peur à ceux qui se demandent comment ils gagneront leur vie demain. Ceci est regrettable, car la technologie, depuis l’invention de la roue, a vocation à améliorer les conditions de vie de l’homme. Si le progrès était mis au service des citoyens plutôt qu’au service du marché, nous pourrions faire un bond quantique dans le développement des technologies aujourd’hui paralysées par des groupes d’intérêts qui sont les premiers bénéficiaires de ce système.
Nous possédons déjà les connaissances pour affranchir l’humanité de ses besoins en énergies fossiles et nucléaire, et pour produire et acheminer l’eau potable partout sur la planète à moindre coût, pour produire des fruits et des légumes, de la banquise jusqu’au désert. La pauvreté n’existe sur notre planète qu’à cause du manque de volonté politique des pays industrialisés, soumis aux lois du marché. La pollution et le gaspillage des ressources ne sont que les tristes conséquences de ce système obsolète auquel il nous faut mettre un terme d’urgence.
Nous, les héritiers du chaos, nous avons un monde à reconstruire. Un monde où le travail ne sera plus vécu comme un asservissement, et l’absence de travail comme un drame, parce que nous aurons su repenser la manière dont l’homme de demain assurera sa survie, son éducation, son bien-être et ses vieux jours.
Nous invitons tous ceux qui veulent nous suivre sur cette voie - y compris vous, chers journalistes - à dépasser leurs peurs de l’inconnu et à poser les premières pierres pour la construction du système qui remplacera celui-ci, et qui avec ou sans nous, finira par s’écrouler, quand il nous aura tout pris. Nous préférons ne pas attendre que nous en soyons arrivés-là où pire encore, que pour sauver l’économie, une guerre de plus soit déclarée.
Nous remercions le footballeur Eric Cantona de nous avoir insufflé cette idée. Nous l’avons pris au mot. Les dés sont jetés. L’avenir nous dira si nous avons eu raison.
Géraldine Feuillien (41 ans, scénariste, Belgique)
Yann Sarfati (24 ans, réalisateur, comédien, France),
(1) Cette initiative a fait le succès de la banque TRIODOS qui offre un début d’alternative intéressant, mais dont l’envergure, à ce jour, ne permet pas encore d’accéder à tous les avantage d’un compte à vue et à un nombre d’agences suffisants pour accueillir tous les déçus du système. http://www.triodos.be/fr/particuliers/
(2) Ce que les banques islamiques accomplissent avec succès en refusant la pratique de l’usure pour des motifs religieux, nous pouvons l’accomplir pour des raisons citoyennes.
Que pensez vous de cette initiative ? |
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