Kristo |
Publié le: Mar 30 Oct 2007, 1:44 Sujet du message: Le fiasco du Rafale |
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Pour faire suite à la discussion entamée sur cet autre fil :
Christophe a écrit: | MIRAGE_2000N a écrit: | Que faits vous de l'achat de 18 chasseurs par le Maroc en 2006 et de l'intention d'achat de 60 autres par le colonel Khadafi ? |
Sauf erreur, la vente au Maroc a été démentie et n'a jamais été concrétisée. Le lien que j'avais mis le mentionnait aussi.
Quant aux intentions d'achats d'autres pays, ca reste hypothétique !
De plus, si ces ventes sont cofacées, devine qui risque de payer au final ? c'est nous...
Mais si tu as des infos plus concrètes, n'hésite pas à mettre des liens ici. |
Comme dit ci-dessus, l'échec de la vente de Rafales au Maroc vient d'être confirmé, comme à l'Arabie Saoudite. Cf articles ci-dessous (le problème de la Coface est aussi expliqué), ainsi que l'article du Canard enchainé du 24/10, encore plus clair (avec le refus du roi M-6 de recevoir sarkozy et une anecdote savoureuse sur un appel téléphone avorté du roi à l'Elysée). Vingt ans après son 1er vol, le Rafale n'a toujours pas trouvé preneur à l'étranger.
On ne peut que se féliciter, en tous cas, lorsque la France rate des ventes d'armes à des dictatures.
France-Maroc
Rafale: les dessous d'un fiasco
Eric Chol - lundi 22 octobre 2007
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=14879
En avril 2007, le contrat était presque signé: le Maroc devait acheter 18 de ses avions de combat vedettes à Dassault. Six mois plus tard, Nicolas Sarkozy a atterri ce lundi au Maroc, pour une visite d'Etat de trois jours, sans espoir de reprendre ce formidable marché aux avionneurs américains. Récit d'un gâchis diplomatico-commercial.
Un certain nombre de contrats seront signés, nous l'espérons... Inch' Allah", avait promis David Martinon, porte-parole de l'Elysée. Pourtant, lorsqu'il s'est envolé pour Marrakech, ce lundi 22 octobre, Nicolas Sarkozy avait bien conscience que ni le lustre qu'entendent donner à son voyage les autorités marocaines, ni les cérémonies prévues pour honorer la "grande amitié" entre le royaume chérifien et la France, ni la série de contrats que le chef de l'Etat devait parapher ne parviendraient à faire oublier l'échec du Rafale. C'était le "contrat imperdable" par définition: le roi du Maroc n'en avait-il pas fait la promesse à Jacques Chirac, au début de 2006? Tellement "imperdable" qu'un protocole d'accord a même été signé entre les deux pays, à la mi-avril 2007: le document de deux pages dort aujourd'hui dans un coffre de la Direction générale de l'armement (DGA). Le contrat de plus de 2 milliards d'euros aurait pourtant soulagé notre balance commerciale si déficitaire. Surtout, il aurait mis fin à une série d'échecs du Rafale sur les marchés extérieurs, en donnant à l'appareil sa première référence à l'exportation. Autant de raisons qui expliquent l'activisme, pendant près de dix-huit mois, des négociateurs français pour arracher cette vente. Sans réussir à empêcher les Américains de surgir en bout de course et d'être désormais sur le point de leur damer le pion, avec leurs bons vieux F16... Aujourd'hui, ils n'ont pas de mots assez durs, en privé, pour fustiger l'incompétence et la légèreté de l'Etat, à l'origine de cet immense gâchis diplomatico-commercial. Retour sur les dessous de ce fiasco.
Mars 2006. En visite en Algérie, le président Vladimir Poutine peut sourire: son allié traditionnel vient de signer l'acquisition de 70 avions de chasse russes. Un réarmement massif, susceptible de remettre en cause l'équilibre de la région. Pour le roi du Maroc, Mohammed VI, il est urgent de moderniser la flotte aérienne de son pays. Sa Majesté s'engage auprès de Jacques Chirac, dont il est très proche, à acheter un escadron d'avions de combat modernes. Un joli marché pour la France, qui entame les négociations. Avec une première interrogation: quel matériel proposer aux Marocains? Des Mirage 2000-5, parfaits pour assurer la police du ciel? Mais son fabricant, Dassault, a arrêté la ligne de production de cet avion il y a cinq ans. La France propose donc de racheter des appareils au Qatar, de les moderniser et de les revendre aux Marocains, pour un prix avoisinant 1 milliard d'euros. Compliquée, l'opération bute sur plusieurs obstacles: les Qataris ne possèdent que 12 avions qu'ils n'ont guère envie de vendre. Côté marocain, on insiste pour acquérir des avions neufs.
La solution "Mirage" est donc abandonnée, et les discussions s'orientent, dès avril 2006, sur le Rafale, certes beaucoup plus cher, mais du dernier cri technologique. Avec, côté français, un argument massue: vu l'efficacité du Rafale, les Marocains peuvent n'acheter que 18 exemplaires, au lieu des 24 avions initialement envisagés. La négociation démarre, ou plutôt les négociations, car le représentant de la DGA et les industriels vont mener chacun de leur côté des pourparlers. Pis: les représentants de Dassault, qui mettent sur la table, en juin 2006, une offre ferme de 1,83 milliard d'euros découvrent qu'un émissaire de la DGA a déjà parlé prix avec le client marocain, évoquant une somme inférieure de 300 millions... De quoi déconcerter le général Ahmed Boutaleb, le patron de l'armée de l'air marocaine, en charge de la négociation. "Nous n'avons pas su arbitrer entre une approche d'Etat à Etat et un contrat purement commercial mené par l'industriel", regrette un haut fonctionnaire. Ce flou artistique provoque, à la fin de l'été 2006, la colère des dirigeants de Dassault... Non sans effet.
Un nouveau directeur international est nommé à la DGA début décembre: cet ancien de Bercy, grand spécialiste du monde de la défense et des pays arabes, tente de remettre le contrat sur de bons rails. Pour éviter les ratés précédents, il joue la carte de la transparence: chacune de ses entrevues avec le client marocain donne lieu, dans les vingt-quatre heures, à un compte rendu adressé au ministère de la Défense, à Bercy, au Quai d'Orsay, à Matignon, à l'Elysée, et, bien sûr, aux industriels. Entre-temps, les exigences marocaines ont alourdi la facture, qui dépasse maintenant les 2,6 milliards d'euros... Soit 5 % du PIB marocain! Trop cher. Les équipes constituées autour du Rafale planchent, jour et nuit, pour revoir leur offre technique. Et, fin janvier 2007, Paris est en mesure de présenter une offre plus réaliste au Maroc. Le courant passe mieux entre Paris et Rabat: le roi et Jacques Chirac s'entendent pour boucler la négociation au plus tard le 15 avril, soit quelques jours avant l'élection présidentielle française.
Les réunions vont alors s'enchaîner car tout n'est pas réglé, loin de là. Outre un changement d'interlocuteur au Maroc, les négociateurs français acquièrent la preuve, en mars 2007, que la concurrence américaine tente de s'immiscer dans le jeu. Non seulement Lockheed Martin a demandé à une banque de lui bâtir une proposition pour le Maroc, mais des militaires marocains ont eux-mêmes sollicité le fabricant yankee. Autre épine: la question du financement. Depuis le début des pourparlers, les Français ont cru que le Maroc bénéficierait du soutien d'un généreux sponsor - on évoque l'Arabie saoudite ou des Emirats... Une simple rumeur, ni confirmée ni démentie par Rabat. Mais l'ambiguïté n'a jamais été levée, jusqu'à ce jour de la mi-avril, où le négociateur français reçoit un coup de fil du général Abdelaziz Bennani - le chef des Forces armées royales - lui demandant de se rendre dans la capitale marocaine. Sur place, les deux parties signent un document de deux pages, véritable protocole d'accord, précisant le prix (2,132 milliards d'euros), le nombre d'avions ( 18 ) et l'offre technique. Mais sur le papier figure une condition suspensive: l'octroi par la France d'un financement.
Cette fois, le mythe du mystérieux sponsor a vécu! Or Bercy hésite à avancer les fonds: en versant 2 milliards d'euros pour l'achat des jets militaires, la Coface, l'organisme de financements publics, risquerait de déséquilibrer ses comptes et placerait le Maroc - déjà titulaire d'une ardoise de 800 millions d'euros - au même niveau que la Chine. Le ministère des Finances, ennuyé à l'idée de créer "un gros grumeau" marocain, traîne les pieds. Le dossier atterrit à l'Elysée. Mais, à quelques jours du premier tour du scrutin présidentiel, Jacques Chirac refuse de donner sa bénédiction au contrat. Il préfère laisser à son successeur le soin de trancher. Oubliant un peu vite que c'est à lui que Mohammed VI, avec lequel il entretient des relations quasi familiales, avait fait la promesse d'acheter des avions français. "Il fallait boucler cette vente sous Chirac, car nous savions qu'après ce ne serait plus pareil", confie, aujourd'hui, amer, un membre du "Rafale Team". La fenêtre d'opportunité vient de se refermer à moitié. Elle ne s'ouvrira plus.
Le jour de sa nomination, François Fillon, nouveau locataire de Matignon, trouve sur son bureau le dossier marocain. Cette fois-ci, la balle est dans le camp de Paris: oui ou non, la France accepte-t-elle d'octroyer au Maroc un financement pour les 18 avions? Il faudra trois mois aux autorités françaises pour arbitrer. Trois longs mois d'indécision, de blocages, de rivalités entre ministères. On se demande s'il ne vaudrait pas mieux garder cet argent public pour d'autres projets civils au Maroc, comme un TGV ou des centrales nucléaires. Matignon réclame des études supplémentaires, n'hésitant pas à mettre en doute l'existence de la concurrence... En face, les Etats-Unis profitent de ce flottement et déposent, fin mai, une offre au Maroc portant sur des avions d'occasion. Quelques jours plus tard, ils reviennent avec une proposition de 24 appareils F16 neufs, au prix de 1,6 milliard d'euros. Washington dépêche, entre juin et août, une kyrielle de membres du gouvernement, de diplomates, de militaires, ainsi que le directeur du FBI, et fait passer au roi un message du président Bush, lui signifiant son soutien actif sur la question du Sahara occidental.
Pourtant, Paris ne semble pas s'émouvoir de cet activisme. Fin juin, Matignon, qui cherche à alléger la note, envoie encore un émissaire au Maroc, pour proposer de réduire le contrat de 18 à 12 avions. Refus du général Bennani, qui comprend mal les atermoiements français. A l'inverse, les Etats-Unis mettent le paquet sur le plan financier. Ainsi, non seulement le Maroc obtient un crédit quasi gratuit de vingt ans, mais l'oncle Sam octroie une aide de 697,5 millions de dollars au titre du "Millenium Account Challenge".
De plus en plus inquiets des lenteurs étatiques, les négociateurs français espèrent encore que le Président, attendu au Maroc à l'issue d'un périple en Algérie, les 10 et 11 juillet, saura convaincre le Roi. Mais quelques jours avant son départ, l'étape marocaine est étrangement annulée, à la demande des autorités locales, pour être reportée au mois d'octobre. On évoque alors un coup de froid entre Paris et Rabat, le roi ayant pris ombrage du déplacement présidentiel en Algérie. "Je suis persuadé qu'il s'agissait en fait d'un coup monté de la part du 'clan américain' au sein des militaires marocains, voulant éviter toute possibilité pour la France de conclure la vente", analyse l'un des proches du dossier.
Les derniers espoirs tricolores s'envolent au milieu de l'été. Certes, l'Elysée donne son feu vert au financement des Rafale vers la mi-juillet, et le vice-amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major particulier de Nicolas Sarkozy, téléphone immédiatement au général Bennani pour lui annoncer la bonne nouvelle. Mais la ligne avec Rabat ne répond plus. Tout l'été, les équipes françaises s'activent, jusqu'au sommet de l'Etat, pour rétablir le contact, tandis que Bercy mouline ces chiffres. Début septembre, en guise de baroud d'honneur, deux négociateurs s'envolent pour Rabat, avec une ultime offre à 1,8 milliard d'euros. Cette fois-ci, tout y est: le prix, le financement, le nombre d'avions et, en prime, un accord politique plus global avec le Maroc. Trop tard: le rouleau compresseur américain est déjà passé. Et les "Dassault boys", qui ont assisté, impuissants, à la transformation de l'Etat en une machine à perdre, sont furieux. Fin septembre, le constructeur annule sa participation au salon aéronautique de Marrakech, qui devait constituer un temps fort de la visite présidentielle. Le cœur n'y est plus. Sauf miracle, le contrat imperdable semble, cette fois-ci, bel et bien perdu. En privé, les accusations fusent: "Un avion trop cher", disent les uns; "Une administration incompétente et inefficace", répondent les autres. Chacun attend la fin du voyage de Nicolas Sarkozy pour régler ses comptes. Une chose est sûre: après un tel gâchis, l'ensemble du dispositif des ventes d'armes est à revoir, et très vite. Avec, pourquoi pas, la mise en place d'une war room à l'Elysée. En attendant, le Rafale va devoir trouver une nouvelle piste d'envol. En Libye, par exemple, où il sera présent, du 29 au 31 octobre, au salon aéronautique de Tripoli.
Les contrats manqués du Rafale
Printemps 2002: Séoul loves US
Le Rafale a beau sortir vainqueur de la compétition, la Corée du Sud, qui abrite une base de 40 000 marines, lui préfère le F 15 de Boeing (40 appareils). La même année, Dassault essuie un deuxième échec aux Pays-Bas, qui optent pour le Joint Strike Fighter.
Septembre 2005: le bambou singapourien
Singapour écarte le Rafale en faveur du F 15, et commande 12 appareils (pour1 milliard de dollars). “ Le bambou pousse toujours du côté du plus fort ", conclut le groupe Dassault.
Juillet 2007: le mirage saoudien
L'Arabie saoudite signe le contrat du siècle: 15 milliards de dollars pour 72 exemplaires de l'Eurofighter, l'avion de combat européen (Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne, Irlande), qui bat ainsi le Rafale.
Octobre 2007: la fin d'un contrat “ imperdable "
Lockheed Martin est sur le point d'imposer, au Maroc, le F-16 face au Rafale.
Automne 2007: derniers espoirs?
Vingt ans après son premier vol d'essai, l'avion de Dassault n'a remporté aucune vente à l'exportation. Restent quelques pistes: la Suisse, la Libye, la Grèce et l'Inde.
Dix-huit mois de couacs
Printemps 2006 - Promesse de Mohammed VI auprès du président Chirac d'acheter à la France un escadron d'avion de combat moderne. En juin,Dassault fait une offre ferme de 18 avions au prix de 1,83 milliard d'euros.
Mi-avril 2007 - Protocole d'accord prévoyant la vente de 18 Rafale. Paris découvre que Rabat n'a pas de sponsor, et renacle à financer les avions.
Avril 2007 - Le président Chirac refuse de trancher, laissant le dossier à son successeur.
Fin mai 2007 - Contre-proposition américaine très concurrentielle : 24 avions pour 1,6 milliard d'euros.
10 Juillet 2007 - Sarkozy en Algérie. L'étape marocaine est étrangement annulée.
11 Juillet 2007 - Discours du représentant américain aux Nations-Unies saluant les « efforts sérieux et crédibles » du Maroc sur le dossier du Sahara Occidental.
20 juillet 2007 - L'Elysée donne son feu vert pour financer la vente des 18 avions. Rabat ne donne pas suite.
31 août 2007 - Aide américaine de 697,5 millions de dollars pour le Maroc : le « contrat du défi du millénaire » est signé à Tétouan, en présence du Roi.
Début septembre 2007 - Ultime proposition française de 18 avions à 1,8 milliard.
Du 22 au 24 octobre 2007 - Visite d'Etat de Nicolas Sarkozy au Maroc. Le contrat Rafale n'est plus au programme.
Le rouleau compresseur américain
Les Américains ont réduit à néant les espoirs français de vente de Rafale en jouant sur tous les tableaux, économiques et politiques :
- une offre hypercompétitive: 24 F 16 pour 1,6 milliard d’euros, avec un financement étalé sur vingt ans ;
- une enveloppe d’aide au Maroc: un chèque de 697,5 millions de dollars au titre du Millenium Account Challenge, signé le 31 août 2007.
- un appui politique au Sahara occidental: envoi de nombreux hauts fonctionnaires et diplomates américains au Maroc, entre juin et août, pour relayer le message.
Pas de Rafale pour l'Arabie saoudite
Economie 28/10/2007 - JDD
La France ne cherche plus à vendre ses avions de chasse Rafale à l'Arabie saoudite, a annoncé dimanche le ministre de la Défense Hervé Morin. Le pays arabe a déjà acheté des appareils Typhoon à la Grande-Bretagne. En début de semaine, c'est le Maroc qui avait préféré des F-16 américains aux Rafales.
http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/economie/200743/pas-de-rafale-pour-l-arabie-saoudite_67726.html?popup
L'Elysée veut tirer les leçons du fiasco commercial du Rafale
Le Monde 24.10.07
MARRAKECH, Maroc (Reuters) - Nicolas Sarkozy a décidé de tirer les leçons du fiasco commercial du Rafale et de changer de fond en comble la stratégie de la France en matière de négociation et de suivi des grands contrats, apprend-on dans l'entourage du président français.
Le Maroc, où Nicolas Sarkozy achève une visite d'Etat de trois jours, a renoncé à acheter le chasseur-bombardier de Dassault-Aviation et lui a préféré le F-16 américain.
Le Rafale, que la France n'a pas encore réussi à vendre à l'étranger, est "une grande réussite technologique mais un échec commercial", reconnaît-on de même source. "Le problème n'est pas technologique mais financier".
Le ministre de la Défense Hervé Morin, qui a fait le même diagnostic, a déclaré mardi vouloir "adapter" les procédures françaises en matière d'exportation d'armement.
"Il faut qu'il y ait un endroit stratégique où les décisions peuvent se prendre rapidement", a expliqué le ministre de la Défense à la presse, en marge de l'inauguration du siège de son parti, le Nouveau centre, à Paris.
Selon l'entourage de Nicolas Sarkozy, cet "endroit stratégique" existe en fait déjà depuis quelque temps.
Il s'agit d'une "cellule opérationnelle" ou "war room", qui réunit le chef d'état-major particulier du président de la République, le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, le secrétaire général adjoint François Pérol, chargé des questions économiques et industrielles, des représentants du Premier ministre et des ministères de la Défense, de l'Economie et des Affaires étrangères.
Cette cellule rendra les arbitrages et prendra "rapidement" les décisions sur les "grandes opérations", ajoute-t-on de même source. La création de cette cellule n'est cependant qu'un élément d'une refonte plus globale.
Le président de la République estime que la stratégie retenue jusqu'à présent pour les grands contrats français à l'étranger, notamment militaires, est "mauvaise" et a décidé "de la changer de haut en bas et de gauche à droite".
Il devrait annoncer les éléments de cette réforme dans le cadre du livre blanc en préparation sur la Défense.
Hervé Morin avait suscité l'émoi en septembre dans les milieux de la défense en déclarant que l'hypertechnologie pouvait être un frein à l'exportation. Il avait pris les exemples du char Leclerc et du Rafale.
De façon générale, en matière d'armements, la France ne cesse de perdre des parts de marché et se retrouve même derrière les industriels israéliens, souligne-t-on dans l'entourage de Nicolas Sarkozy.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-32945910@7-37,0.html |
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