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[quote="Kristo"][quote="Kristo"]On parle des cas où des armes sont utilisées abusivement, par exemple contre des manifestants non armés. Encore récemment un jeune a [url=http://27novembre2007.blogspot.com/2009/07/article-du-mondefr-12-juillet.html]perdu un oeil à cause d'un tir de flash-ball par la police[/url], au cours d'une manifestation.[/quote] A ce sujet, neuf mois plus tard, voilà que ça bouge : [size=14][b]Bavure policière au flash-ball : un rapport met en cause la hiérarchie[/b] [/size] [url=http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/bavure-policiere-au-flash-ball-un-rapport-met-en-cause-la-hierarchie-10-03-2010-842995.php]Le Parisien - B.M. 10.03.2010[/url] La bavure policière, le 8 juillet dernier à Montreuil, relance le débat sur l'usage du flash ball par les forces de l'ordre. Ce jour là, les policiers ont utilisé cette arme pour disperser des manifestants qui protestaient contre l'expulsion d'un squat dans la ville de Seine-Saint-Denis. Un réalisateur de 34 ans avait été grièvement touché à l'oeil. Le rapport de la commission nationale de déontologie et de sécurité (CNDS), révélé mercredi par France-Info, est en tous cas sévère pour la hiérarchie. Ce document de huit pages, réalisé à partir du rapport de l'IGS (l'Inspection générale des services) et des témoignages des victimes et des policiers, pointe de multiples dysfonctionnements, «des carences de la hiérarchie», «des négligences» et «des manquements professionnels graves». L'utilisation par trois fonctionnaires de flash-ball, qui peuvent «causer des blessures graves et irréversibles (...) n'était «ni indispensable ni proportionnée à la menace.» Le rapport recommande donc de «ne plus utiliser l'arme lors de manifestation sur la voie publique sauf cas très exceptionnels à définir très strictement.» Le policier de la brigade anticriminalité (BAC) qui avait touché la principale victime avait été mis en examen fin septembre pour «violences volontaires». [size=14][b]La CNDS déplore l'utilisation de flash-ball lors de rassemblements sur la voie publique[/b][/size] [url=http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/politique/20100310.FAP3203/la_cnds_deplore_lutilisation_de_flashball_lors_de_rasse.html]AP 10.03.2010[/url] L'utilisation du flash-ball dans le cadre d'un rassemblement sur la voie publique ne permet pas "de prévenir des dommages collatéraux", observe la Commission nationale de déontologie et de la sécurité (CNDS), qui dénonce la "dangerosité" de cette arme dans un avis dont l'Associated Press a obtenu une copie mercredi. Ces conclusions, révélées par France-Inter, font suite à une enquête de la CNDS sur un incident survenu le 8 juillet 2009 au cours duquel un homme de 34 ans avait perdu l'usage d'un oeil, atteint par un tir policier de flash-ball lors d'une manifestation contre l'expulsion de plusieurs occupants d'un squat dans une ancienne clinique à Montreuil (Seine-Saint-Denis). "Même si le tireur respecte les prohibitions et injonctions exprimées dans la doctrine d'emploi technique, l'utilisation d'une telle arme à plus de sept mètres, et plus encore de nuit, par des hommes casqués, sur des cibles mobiles, sans prendre de visée précise, est susceptible d'occasionner de graves blessures", note la Commission nationale de déontologie. C'est une "probabilité qui confère à cette arme un degré de dangerosité totalement disproportionné au regard des buts en vue desquels elle a été conçue", ajoute cette autorité administrative indépendante chargée de veiller au respect de la déontologie par les personnes ou institutions exerçant des activités de sécurité. La CNDS avait été saisie en juillet 2009 par le député Jean-Pierre Brard (apparenté communiste), qui a déploré mercredi le caractère non contraignant de ses avis. "Il faut une interdiction des flash-balls" car "il n'en existe pas de bonne utilisation", a-t-il déclaré à l'Associated Press, en soulignant que ces armes de permettaient pas de "viser juste". Dans l'affaire de Montreuil, la commission a constaté "l'existence de plusieurs manquements aux règles juridiques et techniques d'emploi" de cette arme, dont l'utilisation "n'était pas indispensable et proportionnée à la menace". Les flash-balls ne peuvent être utilisés que si le policier se trouve en situation de légitime défense ou en "état de nécessité", notamment, et "sous le contrôle permanent de la hiérarchie". La distance minimale de tir doit être d'au moins sept mètres, selon une note de service de la direction générale de police nationale, datée du 5 février 2009, qui interdit aussi le tir "au-dessus de la ligne des épaules ou dans la région du triangle génital". Or, relève la CNDS, "la trajectoire de la balle est très aléatoire et l'écart entre le point visé et le point touché peut être de 50cm en hauteur ou en largeur au-delà de douze mètres". Le policier suspecté d'avoir blessé l'homme à Montreuil a été mis en examen en septembre pour "violences volontaires ayant entraîné une infirmité ou une mutilation par dépositaire de l'autorité publique". Il a reconnu, selon la commission, qu'on peut "viser la poitrine et atteindre malheureusement la tête". Interrogée par l'Associated Press, la police nationale s'est refusée à tout commentaire, arguant qu'une enquête de l'Inspection générale des services (IGS) était "toujours en cours". "Les lampistes ne doivent pas être les seuls à être incriminés", s'est insurgé Jean-Pierre Brard, qui a écrit une lettre en ce sens au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux. Il a exigé "l'ouverture d'une enquête sur les dysfonctionnement de la chaîne de commandement" le soir du 8 juillet, en réclament des sanctions contre "ceux qui sont le plus coupable, qui n'étaient pas là et n'ont pas donné d'ordres sur l'utilisation" des flash-balls.[/quote]
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Message
Kristo
Publié le: Mar 30 Nov 2010, 13:15
Sujet du message:
Colombes. Il meurt d'un malaise après avoir reçu deux décharges de Taser
Le Télégramme
- 30 novembre 2010
Est-il la première victime mondiale du Taser ? Un Malien de 38 ans en situation irrégulière sur le sol français est décédé au cours de son interpellation la nuit dernière, à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Les policiers ont fait usage à deux reprises du pistolet électrique. L'homme est mort d'un malaise. Le lien reste à établir.
Le directeur de Taser France, Antoine di Zazzo, se veut prudent ce mardi matin. Il assure qu'à ce jour, dans le monde, son pistolet électrique "n'a jamais tué quelqu'un". La nuit dernière, à Colombes dans les Hauts-de-Seine, un homme est mort au cours d'une intervention des forces de l'ordre. La police reconnaît avoir fait "usage du Taser par deux fois". Mais Antoine di Zazzo refuse toute conclusion hâtive. "Seule l'autopsie de cet homme permettra de dire si notre pistolet est responsable du décès", se défend-il.
Il aurait "pété les plombs"
Que s'est il passé la nuit dernière à Colombes ? La police a donné sa version des faits. Plusieurs agents ont procédé à l'interpellation d'un Malien de 38 ans en situation irrégulière sur le sol français. Ils avaient été appelés suite à un différend opposant l'homme en question à un ami qui l'hébergeait. Les policiers auraient eu beaucoup de mal à maîtriser l'individu. Ils parlent de quelqu'un "de violent et de forte corpulence" qui aurait "pété les plombs" au moment du contrôle d'identité. Il aurait pris un marteau, auraient frappé l'un des huit policiers venus l'interpeller. Quatre d'entre eux auraient été blessés.
"Un malaise dont l'origine reste à déterminer"
Au cours de l'altercation, le Taser a été utilisé à deux reprises, sans effet immédiat, selon les forces de l'ordre. L'homme serait mort quelques minutes plus tard dans l'ascenseur de l'immeuble alors qu'il était escorté vers le commissariat. Cause du décès ? "Un malaise dont l'origine reste à déterminer", explique une porte-parole de la police. Il y a un an, le fabricant américain du Taser reconnaissait un "risque cardiaque minime". L'inspection générale des services (IGS) devra établir les circonstances exactes de cette interpellation.
Un homme meurt après deux décharges de Taser
Le Figaro
30/11/2010
«Seule l'autopsie de cet homme permettra de dire si notre pistolet est responsable du décès», a déclaré mardi le directeur de Taser France.
Ce Malien de 38 ans a fait un malaise fatal au cours de son interpellation à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Une autopsie devrait permettre d'en connaître les causes précises, la «police des polices» a été saisie.
Les deux décharges de Taser lui ont-elles été fatales ? Un homme de 38 ans est décédé dans la nuit de lundi à mardi à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, «d'un malaise dont l'origine reste à déterminer», a expliqué une porte-parole de la police. Pendant son interpellation, la victime avait reçu deux décharges du pistolet à impulsions électriques Taser.
Les faits se sont déroulés tard lundi soir. Vers 23h30, indique la préfecture de police, des hommes de la direction territoriale de la police de proximité (DTSP) des Hauts-de-Seine ont été appelés pour un différend à Colombes, entre l'homme et son ami qui l'hébergeait. Au moment du contrôle d'identité, l'homme, un Malien en situation irrégulière, a «pété les plombs», de source policière. Il est allé chercher un gros marteau pour frapper l'un des policiers.
Un «malaise cardiaque» dans l'ascenseur
Les policiers ont alors fait usage de gaz lacrymogènes et d'un bâton de défense afin de le neutraliser, mais «sans succès». L'homme, décrit comme «très difficilement maîtrisable», parce que violent et de forte corpulence, s'est enfui dans les étages de l'immeuble. Il a de nouveau utilisé son marteau contre huit policiers, dont quatre ont été légèrement blessés, selon la préfecture de police. Les gardiens de la paix ont fini par user d'un pistolet à impulsion électrique. Selon la source policière, ils ont tiré deux fois.
Une fois maîtrisé, l'homme a été interpellé pour être emmené au commissariat mais il a fait un «malaise cardiaque» dans l'ascenseur, a encore dit la préfecture de police. Les sapeurs-pompiers, qui étaient sur place pour soigner les agents de police blessés, ont porté assistance à la victime. Malgré l'aide du Samu, celle-ci n'a pas pu être réanimée et est décédée vers 01h30.
«Seule l'autopsie de cet homme permettra de dire si notre pistolet est responsable du décès», a tenu à préciser mardi le directeur de Taser France, Antoine di Zazzo. «À ce jour dans le monde, a-t-il assuré, le Taser n'a jamais tué quelqu'un». Ce pistolet à impulsion électrique, censé permettre de maîtriser des personnes sans risque mortel, envoie des «dards» qui propagent une forte décharge. Au centre d'une polémique sur sa dangerosité depuis plusieurs années, l'arme a obtenu en France un agrément officiel pour équiper police, gendarmerie et police municipale. L'Inspection générale des services (IGS, dite «police des polices») a été saisie d'une enquête par le parquet de Nanterre.
Kristo
Publié le: Mer 09 Juin 2010, 10:44
Sujet du message:
Un acteur porno se tue en direct
[après avoir reçu une décharge de taser]
(...) Après huit heures de pourparlers avec la police, Stephen Hill aurait reçu un tir de Taser de la part d'un policier qui pensait ainsi le maitriser. Las, Stephen Hill est tombé dans le vide. Une chute impressionnante de 15 mètres retransmise en direct à la télévision. Emmené d'urgence à l'hôpital, Stephen Hill est décédé peu de temps après. "Il a sauté de la falaise après avoir reçu une décharge de Taser", a affirmé le porte-parole de la police de Los Angeles, Bruce Borihanh, précisant qu'une enquête était tout de même en cours pour déterminer si la cause de la mort était la chute elle-même, la décharge de Taser ou l'épée que portait Hill et sur laquelle il aurait pu atterrir.
Source : JDD 7 juin 2010
Un ado tué par un tir de Taser
Dimanche, un jeune de 15 ans a été tué par un policier armé d’un taser, dans le Michigan. L’arme contesté refait parler d’elle.
Melty.fr mars 2009
Old York
Publié le: Sam 05 Juin 2010, 22:57
Sujet du message:
Tche_Galapia a écrit:
et le brassage ethnique plus que limité.
Hors on sait bien que les conflits naissent de la différence.
C est grave d écrire ça...
Kristo
Publié le: Jeu 27 Mai 2010, 11:49
Sujet du message:
Les policiers municipaux de nouveau autorisés à utiliser le Taser
LEMONDE.FR
27.05.10
A quoi un Taser peut-il bien servir face à une Kalachnikov ?" A l'image de Georges Moréas, ancien commissaire de police et blogueur sur Le Monde.fr, la proposition de Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, d'équiper à nouveau les policiers municipaux en Taser après la fusillade du jeudi 20 mai à Villiers-sur-Marne, durant laquelle une policière municipale a été tuée, a été fraîchement accueillie depuis son annonce, dimanche.
Le Taser critiqué par l'ONU
L'usage du Taser dans les lieux de détention a été vivement critiqué par le comité contre la torture du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU dans
son dernier rapport
sur la France. "L'usage de ces armes peut provoquer une douleur aiguë, constituant une forme de torture, et (...) dans certains cas, il peut même causer la mort", écrivent les membres du comité, qui s'inquiètent du "manque d'information précise quant aux modalités précises de son utilisation" en France.
Les syndicats de policiers municipaux, qui doivent être reçus place Beauvau jeudi 27 mai, ne cachent pas leur énervement. "C'est se foutre de notre gueule", tonne Patrice Masante, du syndicat SNPM-CFTC. "Le Taser est un gadget ! Il faudrait plutôt que le ministère oblige tous les policiers municipaux à être armés", affirme-t-il.
Un décret de 2000 autorise justement les maires à équiper leurs policiers municipaux de certaines armes à feu. En 2009, 7 000 policiers municipaux sur 17 700 dans l'ensemble de la France étaient équipées d'armes de quatrième catégorie (principalement des armes à feu). Les policiers municipaux de Villiers-sur-Marne, dont la policière morte dans la fusillade, étaient d'ailleurs armés depuis juin 2009.
"En général, la décision d'armer les policiers municipaux dépend du positionnement du maire sur les questions de securité publique. Il n'y a pas de clivage droite-gauche sur cette question", affirme Virginie Malochet, sociologue à l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France. Selon elle, la nature des tâches qui leur sont attribuées, qui varient largement d'une ville à l'autre, n'a pas non plus d'influence.
Même chez Taser, qui devrait pourtant engranger des commandes grâce au nouveau décret promis par Brice Hortefeux, on ne cache pas que le modèle classique, le X-26, n'aurait pas été d'une grande utilité. "Dans le cadre de la fusillade, un autre de nos modèles aurait pu servir : le fusil Xrep", glisse Antoine di Zazzo, l'importateur français du Taser. "Ce fusil lance des cartouches électrisées jusqu'à 35 mètres qui n'ont pas besoin d'être reliées au fusil pour délivrer leur décharge. Si le ministre avait dû autoriser une arme à la suite de cette fusillade, il aurait mieux valu que ce soit celle-ci", affirme-t-il.
Le nouveau modèle Xrep de la société Taser présenté à Las Vegas, le 9 janvier 2009.
L'annonce de l'autorisation d'équiper en Taser les policiers municipaux étonne d'autant plus que ce n'est pas une nouveauté. En septembre 2008, Michèle Alliot-Marie, alors ministre de l'intérieur, avait ajouté décret de 2000 un alinéa autorisant les maires à équiper leurs policiers municipaux. Mais cette disposition avait été annulée par le Conseil d'Etat le 2 septembre 2009.
Sans remettre en cause le principe de l'équipement des policiers municipaux en Taser, les magistrats estimaient que le texte ne prévoyait pas "la délivrance d’une formation spécifique à l’usage de cette arme préalablement à l’autorisation donnée aux agents de police municipale de la porter", contrairement à celui destiné aux policiers nationaux et aux gendarmes. Dès le rendu de l'arrêt du Conseil d'Etat, le nouveau ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux avait expliqué qu'il signerait rapidement un nouveau décret pour prendre en compte ces griefs.
Il a fallu neuf mois et une fusillade pour que cette signature soit annoncée. Entre-temps, les villes qui avaient déjà équipé leurs policiers municipaux ont dû remiser leurs Taser à l'armurerie. A Nice, la mairie a affirmé mercredi à Nice-Matin que la quarantaine de policiers municipaux formés devraient rapidement récupérer leurs armes, dès le nouveau décret publié.
"Déjà signé" et annoncé pour cette semaine par Brice Hortefeux, il a été de nouveau autorisé aux policiers municipaux par un décret paru jeudi au Journal officiel. Il revient maintenant au maire de chaque commune d'autoriser ou non le Taser à ses policiers municipaux.
Kristo
Publié le: Mer 10 Mar 2010, 22:01
Sujet du message:
Kristo a écrit:
On parle des cas où des armes sont utilisées abusivement, par exemple contre des manifestants non armés. Encore récemment un jeune a
perdu un oeil à cause d'un tir de flash-ball par la police
, au cours d'une manifestation.
A ce sujet, neuf mois plus tard, voilà que ça bouge :
Bavure policière au flash-ball : un rapport met en cause la hiérarchie
Le Parisien - B.M. 10.03.2010
La bavure policière, le 8 juillet dernier à Montreuil, relance le débat sur l'usage du flash ball par les forces de l'ordre. Ce jour là, les policiers ont utilisé cette arme pour disperser des manifestants qui protestaient contre l'expulsion d'un squat dans la ville de Seine-Saint-Denis.
Un réalisateur de 34 ans avait été grièvement touché à l'oeil. Le rapport de la commission nationale de déontologie et de sécurité (CNDS), révélé mercredi par France-Info, est en tous cas sévère pour la hiérarchie.
Ce document de huit pages, réalisé à partir du rapport de l'IGS (l'Inspection générale des services) et des témoignages des victimes et des policiers, pointe de multiples dysfonctionnements, «des carences de la hiérarchie», «des négligences» et «des manquements professionnels graves».
L'utilisation par trois fonctionnaires de flash-ball, qui peuvent «causer des blessures graves et irréversibles (...) n'était «ni indispensable ni proportionnée à la menace.»
Le rapport recommande donc de «ne plus utiliser l'arme lors de manifestation sur la voie publique sauf cas très exceptionnels à définir très strictement.»
Le policier de la brigade anticriminalité (BAC) qui avait touché la principale victime avait été mis en examen fin septembre pour «violences volontaires».
La CNDS déplore l'utilisation de flash-ball lors de rassemblements sur la voie publique
AP 10.03.2010
L'utilisation du flash-ball dans le cadre d'un rassemblement sur la voie publique ne permet pas "de prévenir des dommages collatéraux", observe la Commission nationale de déontologie et de la sécurité (CNDS), qui dénonce la "dangerosité" de cette arme dans un avis dont l'Associated Press a obtenu une copie mercredi.
Ces conclusions, révélées par France-Inter, font suite à une enquête de la CNDS sur un incident survenu le 8 juillet 2009 au cours duquel un homme de 34 ans avait perdu l'usage d'un oeil, atteint par un tir policier de flash-ball lors d'une manifestation contre l'expulsion de plusieurs occupants d'un squat dans une ancienne clinique à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
"Même si le tireur respecte les prohibitions et injonctions exprimées dans la doctrine d'emploi technique, l'utilisation d'une telle arme à plus de sept mètres, et plus encore de nuit, par des hommes casqués, sur des cibles mobiles, sans prendre de visée précise, est susceptible d'occasionner de graves blessures", note la Commission nationale de déontologie.
C'est une "probabilité qui confère à cette arme un degré de dangerosité totalement disproportionné au regard des buts en vue desquels elle a été conçue", ajoute cette autorité administrative indépendante chargée de veiller au respect de la déontologie par les personnes ou institutions exerçant des activités de sécurité.
La CNDS avait été saisie en juillet 2009 par le député Jean-Pierre Brard (apparenté communiste), qui a déploré mercredi le caractère non contraignant de ses avis. "Il faut une interdiction des flash-balls" car "il n'en existe pas de bonne utilisation", a-t-il déclaré à l'Associated Press, en soulignant que ces armes de permettaient pas de "viser juste".
Dans l'affaire de Montreuil, la commission a constaté "l'existence de plusieurs manquements aux règles juridiques et techniques d'emploi" de cette arme, dont l'utilisation "n'était pas indispensable et proportionnée à la menace".
Les flash-balls ne peuvent être utilisés que si le policier se trouve en situation de légitime défense ou en "état de nécessité", notamment, et "sous le contrôle permanent de la hiérarchie". La distance minimale de tir doit être d'au moins sept mètres, selon une note de service de la direction générale de police nationale, datée du 5 février 2009, qui interdit aussi le tir "au-dessus de la ligne des épaules ou dans la région du triangle génital".
Or, relève la CNDS, "la trajectoire de la balle est très aléatoire et l'écart entre le point visé et le point touché peut être de 50cm en hauteur ou en largeur au-delà de douze mètres".
Le policier suspecté d'avoir blessé l'homme à Montreuil a été mis en examen en septembre pour "violences volontaires ayant entraîné une infirmité ou une mutilation par dépositaire de l'autorité publique". Il a reconnu, selon la commission, qu'on peut "viser la poitrine et atteindre malheureusement la tête".
Interrogée par l'Associated Press, la police nationale s'est refusée à tout commentaire, arguant qu'une enquête de l'Inspection générale des services (IGS) était "toujours en cours".
"Les lampistes ne doivent pas être les seuls à être incriminés", s'est insurgé Jean-Pierre Brard, qui a écrit une lettre en ce sens au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux. Il a exigé "l'ouverture d'une enquête sur les dysfonctionnement de la chaîne de commandement" le soir du 8 juillet, en réclament des sanctions contre "ceux qui sont le plus coupable, qui n'étaient pas là et n'ont pas donné d'ordres sur l'utilisation" des flash-balls.
Kristo
Publié le: Jeu 12 Nov 2009, 1:36
Sujet du message:
A propos du maintien d'une armée dans des pays potentiellement rivaux, je suis tombé sur cette page concernant le "dilemme du prisonnier" et la "théorie des jeux" :
ici
Politique internationale
Soit deux pays A et B. Les pays A et B peuvent choisir de maintenir ou non une armée. Si tous deux ont une armée (de force à peu près équivalente), la guerre est moins "tentante", car très coûteuse (situation de la guerre froide). Les dépenses militaires sont alors une perte nette pour les deux pays. Si un seul a une armée, il peut évidemment conquérir sans coup férir l'autre, ce qui est pire. Enfin, si aucun n'a d'armée, la paix règne et les pays n'ont pas de dépenses militaires. La situation de coopération permettant à chacun de ne pas avoir d'armée est évidemment préférable à la situation où les deux pays entretiennent une armée, mais elle est instable : chacun des deux pays a une forte incitation à se doter unilatéralement d'une armée pour envahir l'autre.
Kristo
Publié le: Ven 06 Nov 2009, 13:04
Sujet du message:
Tche_Galapia a écrit:
Bref, pour tout le reste c'est comme à la guerre, on signe pour en chier.
Même chez eux, les militaires s'entretuent, maintenant...
Un psychiatre militaire tue treize soldats sur une base américaine (Le Monde 5 nov. 2009)
Tche_Galapia a écrit:
Manifester comporte un risque, foncer en scooter avec ou sans casque en ville en pleine nuit aussi...
Oui mais le risque de tirer sur des gens qui manifestent ou qui roulent en scooter est contrôlable !
On n'a pas à accepter ce risque, dans une démocratie; la police doit être formée correctement et ne pas tirer à tort et à travers. C'est simple. Sinon on le lui confie pas d'armes.
Elle doit également être condamnée par la justice lorsqu'elle est coupable.
J'ai moi-même été blessé par la police lors d'une manifestation, et la justice a classé l'affaire, le policier ayant refusé de reconnaitre les faits malgré une bande video.
Tche_Galapia a écrit:
foncer en scooter
Non l'enquête a montré que c'est la voiture de police qui fonçait, et qui a brusquement accéléré avant de heurter le scooter, comme l'a montré l'analyse de la voiture et de son moteur.
Tche_Galapia
Publié le: Ven 06 Nov 2009, 12:06
Sujet du message:
Ta liste de pays sans force armée laisse rêveur, car leur superficie avoisinne en effet celle du pays des Schtroumpf, la population maximale n'exède pas celle d'une grande ville, et le brassage ethnique plus que limité.
Hors on sait bien que les conflits naissent de la différence.
Je ne pense pas que tes "états" soient connus pour un brassage ethnique important.
Il est donc facile de rêver d'un monde sans CRS si l'on compare la France est ses 70 millions d'habitants avec l'ile de Ré...
Bref, pour tout le reste c'est comme à la guerre, on signe pour en chier.
Manifester comporte un risque, foncer en scooter avec ou sans casque en ville en pleine nuit aussi...
Kristo
Publié le: Jeu 05 Nov 2009, 17:19
Sujet du message:
Tche_Galapia a écrit:
Oui, sans armée, il existe des pays :
Andorre
Costa Rica
Les îles Cook
Commonwealth de la Dominique (Dominica)
Grenade
Islande
Haïti
Kiribati
Liechtenstein
Les Maldives
Les îles Marshall
Île Maurice
Monaco
Les États Fédérés de Micronésie
Nauru
Niue
Palau
Panama
Les îles Salomon
Samoa occidental
St Kitts et Nevis
St Lucie
St Marin
St Vincent et les Grenadines
Tuvalu
Vanuatu
Vatican
Tche_Galapia a écrit:
Le cas des USA est un cas à part, une histoire chargée, un "amour" de l'arme, du cowboy, du shériff, du héros et du justicier.
Mais pour autant, est-il anormal que les forces de l'ordre fassent usage de leur arme face à des criminels ou une population armée ?
Ce qui est anormal, c'est surtout lorsqu'ils font usage de leur arme de façon abusive, notamment lorsque c'est face à des individus non armés.
A propos du taser :
on en parle ici
Tche_Galapia a écrit:
Bref, je crois surtout qu'il faut arrêter de rêver à un monde où les criminels se laisseraient arrêter avec un bic chargé de boulettes de papier maché
On ne parle pas de ça. La police qui a affaire à des criminels est armée également en GB et est censée avoir eu la formation correspondante.
On parle des cas où des armes sont utilisées abusivement, par exemple contre des manifestants non armés. Encore récemment un jeune a
perdu un oeil à cause d'un tir de flash-ball par la police
, au cours d'une manifestation.
Ce qui est lamentable aussi, c'est lorsque la justice blanchit des policiers qui sont en tort. Récemment, l'histoire des jeunes en scooter tués par une voiture de police qui roulait en excès de vitesse.
Tche_Galapia
Publié le: Jeu 05 Nov 2009, 16:41
Sujet du message:
Kristo a écrit:
Tche_Galapia a écrit:
Chaque gendarme, militaire et policier devra désormais effectuer son service vêtu d'un slip "Petit Bateau" uniquement, (bleu pour les garçons et rose pour les filles), et sera doté d'un pistolet à eau de type "Super Soaker".
Faut-il rappeler que dans de nombreux pays, la police n'est pas armée ?
En Grande Bretagne, la population est fière de ses "bobbies" uniquement équipés d'un bâton et d'une paire de menottes.
Lorsque les policiers sont armés, les criminels les devancent en s'équipant d'armes plus puissantes. Ce sont dans les pays où il y a le plus d'armes à feu (USA...) qu'il y a le plus de morts violentes.
Rappelons aussi qu'il y a des pays qui n'ont pas non plus d'armée.
Oui, sans armée, il existe des pays :
-Celui des Bisounours
-Celui des Ptis Malins
-Celui de Poly Pocket
-Celui de Dora l'exploratrice
-Celui des Schtroumpf
-Celui de Casimir
-etc.
Le cas des USA est un cas à part, une histoire chargée, un "amour" de l'arme, du cowboy, du shériff, du héros et du justicier.
Mais pour autant, est-il anormal que les forces de l'ordre fassent usage de leur arme face à des criminels ou une population armée ?
Arme plus puissante ? Il n'y a pas besoin d'arme puissante pour tuer. Et il n'est pas très difficile aujourd'hui pour qui le veut de se procurer une arme bien plus puissante que le "petit" glock 9mm qui équipe les forces de l'ordre françaises...
Bref, je crois surtout qu'il faut arrêter de rêver à un monde où les criminels se laisseraient arrêter avec un bic chargé de boulettes de papier maché
Kristo
Publié le: Ven 30 Oct 2009, 18:36
Sujet du message:
Tche_Galapia a écrit:
Chaque gendarme, militaire et policier devra désormais effectuer son service vêtu d'un slip "Petit Bateau" uniquement, (bleu pour les garçons et rose pour les filles), et sera doté d'un pistolet à eau de type "Super Soaker".
Faut-il rappeler que dans de nombreux pays, la police n'est pas armée ?
En Grande Bretagne, la population est fière de ses "bobbies" uniquement équipés d'un bâton et d'une paire de menottes.
Lorsque les policiers sont armés, les criminels les devancent en s'équipant d'armes plus puissantes. Ce sont dans les pays où il y a le plus d'armes à feu (USA...) qu'il y a le plus de morts violentes.
Rappelons aussi qu'il y a des pays qui n'ont pas non plus d'armée.
Tche_Galapia
Publié le: Ven 30 Oct 2009, 17:28
Sujet du message:
Face à cette nouvelle d'une gravité grave, qui me cause un tel choc que j'ai l'impression d'avoir reçu un menhir sur la courge, je m'insurge !
Je viens à l'instant même, à l'heure et au jour d'aujourd'hui, d'écrire un fax avec accusé de réception au ministre de l'intérieur lui même (M. Nicolas Sarkosy, mince, non, ce n'est plus lui, bref...) pour lui intimer l'ordre de retirer de suite ces armes non léthales des mains de nos ignares et rustres gardiens de la paix !!!
Il devient inadmissible, et je pèse mes mots, que nos forces de l'ordre soient armées. Devront leur être retirées toute arme, léthale ou non, tout moyen de protection.
Chaque gendarme, militaire et policier devra désormais effectuer son service vêtu d'un slip "Petit Bateau" uniquement, (bleu pour les garçons et rose pour les filles), et sera doté d'un pistolet à eau de type "Super Soaker".
Cette nouvelle proposition de loi devrait être acceptée et présentée devant l'assemblée nationale dans les 15 prochains jours.
.............
Kristo
Publié le: Dim 25 Oct 2009, 14:20
Sujet du message: Taser reconnait les risques cardiaques
«Taser a dû modifier sa communication car elle était prise au piège»
Trois questions à AI
Libération.fr
// Société 22/10/2009 à 13h08
Pour Amnesty International France, l'annonce de la société américaine Taser, qui a reconnu pour la première fois des risques cardiaques pour les victimes du pistolet électrique, est un signe encourageant.
- Recueilli par SYLVAIN MOUILLARD
Un modèle de Taser X26
Leïla Le Boucher Bouache, responsable de la commission «Matériel de sécurité et de police» à Amnesty International France, estime que la reconnaissance par Taser d'un risque cardiaque pour les victimes de tir pourrait changer les conditions d'utilisation du pistolet électrique.
Comment réagissez-vous à l'annonce de la société Taser, qui a reconnu hier, selon son vocabulaire, qu'il existait bien un «risque extrêmement faible» d'«évènement cardiaque négatif» dû à l'utilisation de son pistolet à uimpulsion électrique ?
C'est enfin la reconnaissance de la dangerosité des pistolets à impulsion électrique. Taser, qui a vendu pendant dix ans son arme comme non-létale, reconnaît enfin qu'elle peut provoquer des décès. Plusieurs études fiables avaient pourtant déjà été menées à ce sujet, notamment en juillet dernier avec le rapport Braidwood au Canada. Cela montre qu'il faut se méfier de tous les argumentaires sur les matériels de nouvelle génération.
Comment expliquer ce revirement de Taser, et quelles conséquences cela pourrait-il avoir ?
Taser a été obligée de modifier sa stratégie de communication car elle était prise au piège. Cette annonce pourrait entraîner d'importants changements. Aux Etats-Unis, par exemple, l'arme était classée en sixième catégorie, celle des armes non-létales. S'il est reconnu que le Taser peut être un co-facteur de décès, il pourrait être classé en quatrième catégorie (armes létales). Cela modifie alors la façon dont on équipe les policiers. Les armes de 4ème catégorie ne peuvent être utilisées que pour des missions très spécifiques.
En quoi cela pourrait-il changer les conditions d'utilisation du Taser en France, qui est considéré comme une arme létale depuis 2006 ?
En France, on peut utiliser le Taser en cas de «légitime défense» et en «état de nécessité». C'est ce second concept, très flou, que l'on dénonce. Il signifie que l'utilisation de l'arme est laissée à l'appréciation des policiers. L'annonce d'hier est un argument supplémentaire pour nous. On insiste également sur la nécessité de mieux former les policiers, avec notamment des mises en situation.
Pas de Taser pour la police municipale
Arme . Le Conseil d’Etat a estimé que les agents communaux n’étaient pas assez formés.
Libération
- Par GAËL COGNÉ 03/09/2009
Nouveau revers pour la société SMP Technologies, mieux connue sous le nom de Taser France. Le petit pistolet polémique qui délivre des impulsions électriques va être retiré aux polices municipales. Hier, le Conseil d’Etat, saisi par l’association Raidh (Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’homme), a interdit son utilisation pour ces fonctionnaires.
Dans un communiqué publié sur le site internet de l’institution, on lit : «La décision du Conseil d’Etat ne remet pas en cause le principe de l’emploi de pistolets à impulsion électrique [les «Taser», ndlr]. Elle juge cependant que les particularités de cette arme d’un type nouveau imposent que son usage soit précisément encadré et contrôlé. Tel est le cas pour son utilisation par les agents de la police nationale. Mais, faute d’un dispositif comparable suffisamment précis pour les agents de police municipale, le décret autorisant leur équipement est annulé.» Des arguments mis en avant également par Amnesty International, rappelle Leïla Le Boucher, porte-parole de la commission arme au sein de l’ONG. L’association estime que son utilisation nécessite une «formation assez particulière» dont les policiers municipaux ne bénéficient pas.
«Ça passera». Toutefois, Raidh n’a été qu’à moitié entendu. L’association réclamait également le retrait d’un décret autorisant la police nationale et la gendarmerie à user du Taser, mais le Conseil d’Etat a jugé les garanties suffisantes pour ces corps. Raidh compte aller devant la Cour européenne des droits de l’homme pour obtenir totalement gain de cause. Toutefois, pour la petite association, c’est un nouveau succès. D’autant que, comme le souligne Fabrice Ferrier, son président, «pour la première fois, une juridiction française reconnaît le caractère létal de l’arme».
Hier, Antoine di Zazzo, PDG de Taser France, gardait pourtant son calme : «Le Conseil d’Etat ne critique pas le Taser, il estime que l’encadrement de son utilisation n’est pas assez strict et qu’il n’y a pas assez de formation des utilisateurs.» Avant de glisser : «Si le ministère de l’Intérieur représente un décret en en tenant compte, ça passera.»
Le lobbyiste a de l’intuition. Quelques heures après la décision, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a accédé à ses désirs : «Nous allons préparer un nouveau décret pour que les policiers municipaux aient une formation adaptée.» Il a repris presque mot pour mot les paroles d’Antoine di Zazzo, «le Conseil d’Etat n’a pas remis en cause les règles d’emploi» du Taser et a «validé les textes encadrant son usage par la police nationale».
Procès. La bataille opposant Taser France à Raidh dure depuis plusieurs années. Le très procédurier patron de la société distribuant des Taser en France, Antoine di Zazzo, avait demandé 50 000 euros à Raidh, pour «dénigrement de la marque» et «dépassement des limites de la liberté d’expression», explique Fabrice Ferrier.
Taser France avait perdu ce procès en septembre 2008 (la société a fait appel), tout comme il avait perdu contre Olivier Besancenot (NPA) un mois plus tard. Au politique, le commerçant (ex-producteur de musique reconverti dans la commercialisation de Taser), reprochait d’avoir déclaré que les pistolets à impulsion électrique «auraient probablement déjà fait taire plus de 150 personnes». Il avait été débouté à l’issue d’un procès médiatisé. Une semaine avant l’audience, le même Antoine di Zazzo avait été mis en examen pour avoir commandité l’espionnage de Besancenot.
Martine Aubry (PS) avait aussi été inquiétée par Taser France. A coup d’huissier et de lettre recommandée, le PDG avait sommé l’élue socialiste de s’expliquer sur des déclarations tenues à Canal +. Elle avait laissé entendre que le Taser avait tué 290 personnes.
Hier, Olivier Besancenot se réjouissait que la «société Taser ne puisse pas bénéficier de contrats juteux dans l’opacité la plus totale». Pour lui, «le débat est en train de se mettre en place. Cette décision du Conseil d’Etat est évidemment un super encouragement pour un moratoire». Amnesty International et le vert Noël Mamère réclament également une décision de moratoire.
Pistolet Taser : prière d’éviter de viser le coeur
Libération
Par GAËL COGNÉ
Société 23/10/2009
Difficile de faire des concessions pour la société Taser. «Le risque qu’un événement cardiaque négatif survienne suite à l’utilisation d’un pistolet Taser est considéré comme extrêmement faible», a écrit le fabriquant américain dans un «guide de visée du Taser» publié à la mi-octobre. Si «événement cardiaque négatif» veut dire «mourir», Taser reconnaîtrait pour la première fois la létalité potentielle de son pistolet à décharge électrique, qui équipe policiers et gendarmes. L’entreprise invite également l’usager à ne pas viser la poitrine pour «[éviter] la controverse». G. C.
Taser aux policiers: «Evitez les tirs sur la poitrine»
Libération
Société 21/10/2009 à 19h33
Pour la première fois, le fabricant américain de pistolets à décharge électrique reconnaît un risque cardiaque «minime».
Le fabricant américain de pistolets à décharge électrique Taser International a reconnu pour la première fois que l’impulsion électrique de ses pistolets controversés pouvait provoquer un risque cardiaque «minime» et conseille aux policiers de ne pas viser le thorax.
Dans un «guide de visée du Taser» publié mi-octobre à l’intention de ses usagers, Taser indique qu’il est préférable «quand cela est possible, d’éviter les tirs sur la poitrine, ce qui évite la controverse de savoir si un tir de pistolet électrique a une incidence ou non sur le coeur».
Quand l’impulsion du pistolet a un effet sur le coeur, «les recherches ont conclu que la distance qui sépare le coeur du dard d’un pistolet en est le premier facteur explicatif», affirme le fabricant dans son guide au langage très technique et mesuré.
Ce dernier note toutefois que les accidents cardio-vasculaires sont de toute façon une des premières causes de décès aux Etats-Unis et que «ce genre de décès arrive aussi sur un cours de golf».
Néanmoins Taser préconise d’«abaisser le point de tir lors d’une décharge frontale vers le bas de la masse plutôt que le centre», encourageant à tirer vers le bas de l’abdomen plutôt qu’au niveau du thorax.
Le Taser permet de neutraliser un suspect en libérant une décharge qui provoque une paralysie neuro-musculaire. Cette arme, utilisée par 14.200 groupements de forces de l’ordre dans le monde dont au moins 12.000 en Amérique du nord, mais aussi en Grande-Bretagne et en France, est présentée comme une alternative, moins dangereuse, aux armes à feu.
Selon Amnesty international, entre 2001 et décembre 2008, 351 personnes ont trouvé la mort après avoir subi une décharge de Taser.
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