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[quote="pascal"]Après la Belgique, voilà l'Allemagne: Le Figaro - 16/10/2009 - Patrick Saint-Paul Berlin reporte l'abandon du nucléaire civil La bataille sur le nucléaire civil entre le futur gouvernement et l'opposition est amorcée. La chancelière conservatrice, Angela Merkel (CDU), et ses partenaires libéraux du FDP au sein de la coalition qui dirigera l'Allemagne à partir du mois prochain sont tombés d'accord pour faire voler en éclats le consensus en vigueur sur l'abandon de l'énergie atomique, programmée en 2020. La CDU et le FDP, entrés dans la phase finale des négociations pour leur contrat de gouvernement, ont adopté le principe d'une prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires existantes. En 2000, la coalition dirigée par Gerhard Schröder, associant les sociaux-démocrates aux Verts, avait décidé la fermeture progressive des 17 centrales nucléaires allemandes à partir de 2010 et un abandon définitif de l'atome civil en 2020. Saluée par l'opinion, la mesure était censée favoriser le développement des énergies renouvelables. Soucieuse de soigner son profil de « chancelière écolo », Merkel avait soutenu dans un premier temps cette initiative. Avant de réviser son jugement en 2006. Pendant la campagne électorale, Merkel a expliqué que les conditions économiques ne permettraient pas l'abandon du nucléaire en 2020 comme prévu. Elle estime que les énergies alternatives - solaire, éolien, biomasse - ne seront pas encore suffisamment productives ni assez rentables à cette échéance. En 2008, le nucléaire continuait de fournir à l'Allemagne plus de 25 % de ses besoins en électricité. En dépit des investissements très dynamiques, les énergies renouvelables n'en couvraient que 7,1 %. Mesure transitoire Pour la CDU et le FDP, si l'Allemagne abandonnait prématurément l'énergie atomique, [b]elle serait contrainte de compenser en augmentant le rendement des centrales électriques alimentées au fuel, au gaz et au charbon à fortes émissions de CO2. Elle serait alors incapable de tenir ses engagements sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre.[/b] La coalition s'est donc entendue pour prolonger la durée de vie des centrales existantes. La mesure est très impopulaire et l'accord n'en précise pas les contours, qui ne devraient pas être entièrement dévoilés avant les élections régionales de Rhénanie du Nord-Westphalie, en mai. La CDU espère ainsi préserver ses chances de conserver le contrôle de cette région cruciale. Les experts de la CDU et du FDP divergent sur la durée de la prolongation : dix ou vingt ans ? Mais aussi sur le pourcentage des bénéfices dégagés par les entreprises concernées qui devra être ponctionné pour financer le développement des énergies renouvelables. Pour dissiper les craintes sur un maintien définitif de l'atome, Merkel affirme que la prolongation du nucléaire est une mesure transitoire servant de pont jusqu'à la mise au point d'alternatives crédibles. Des doutes sur la sécurité Certains experts affirment qu'une prolongation de dix ans permettra aux entreprises fournissant de l'énergie nucléaire de dégager 40 milliards d'euros de bénéfices supplémentaires. D'autres évaluent les bénéfices à 20 milliards en raison des investissements très lourds pour garantir la sécurité de leurs centrales. Deux principes sont acquis : seules les centrales les plus sûres seront maintenues et aucune nouvelle centrale ne sera construite, contrairement à ce que souhaitait le FDP. Les sociaux-démocrates du SPD et les Verts accusent le futur gouvernement d'être à la solde du lobby du nucléaire. Ils affirment qu'une politique de développement plus dynamique des énergies alternatives aurait permis l'abandon du nucléaire en 2020. L'actuel ministre social-démocrate de l'Écologie, Sigmar Gabriel, qui devrait devenir en novembre le nouveau chef du SPD, a mené une campagne très agressive. Véritable pitbull antiatomique, Gabriel a exhumé des documents faisant peser de sérieux doutes sur la sécurité du site de Gorleben, lieu de stockage définitif des déchets, où des fuites ont été décelées. À cela, s'ajoutaient les incidents de la centrale de Krümmel. La prolongation du nucléaire lui offrira une chance de ressouder les rangs d'une opposition divisée et démobilisée. [u][/u][/quote]
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Message
Kristo
Publié le: Mar 20 Oct 2009, 20:09
Sujet du message:
pascal a écrit:
Début 2009, un ancien patron de Greenpeace au Royaume-Uni allait plus loin, en annonçant sa "conversion" au nucléaire. Stephen Tindale
jugeait que le nucléaire est une énergie de transition, en attendant que d'autres prennent le relais. Il rejoint l'environnementaliste James Lovelock ou Patrick Moore, un des fondateurs de Greenpeace, qui soulignent
que l'urgence est de sauver la planète du réchauffement climatique.
Etant donné l'orientation de cet article, je demande à voir les déclarations de ces personnes avec leur contexte. Mais il se peut bien que ce soient des écotartuffes, ce ne seraient pas les seuls...
Note que dans le même article :
"Pascal Husting, directeur de Greenpeace France, reconnaissait récemment qu'il préfère le maintien en activité de certains réacteurs pour éviter que la France de 2040 ne soit couverte d'EPR (Le Monde du 8 juillet). A condition, nuançait-il, de l'inscrire dans une politique de sortie du nucléaire favorisant l'investissement dans les renouvelables et les économies d'énergie."
Cet article est clairement orienté, en faveur du nucléaire.
Il utilise les ficelles habituelles, par exemple :
"Car si la construction de réacteurs a repris ces dernières années dans le monde - où l'on compte environ quarante chantiers, la plupart en Asie -, la renaissance tant vantée de l'atome civil passe d'abord par le "maintien en vie" des centrales en exploitation."
En fait de "renaissance", ces 40 chantiers sont pour beaucoup à l'abandon, certains depuis une trentaine d'années !
Il n'y a pas de renaissance, le parc nucléaire est vieillissant et en déclin, et c'est tant mieux. Il n'y a que de rares pays, comme la France, qui s'entêtent encore, contre l'avis de la population, qui est majoritairement contre le nucléaire.
pascal a écrit:
Kristo
Quant aux gaz à effet de serre, le nucléaire en produit aussi !
cf Nucléaire et effet de serre
Une question dejà soulevée dans ton lien:
[u]ESt il objectif d'ajouter le fioul au nucléaire dans ton graffe concernant les rejets de GES ?
On en parle
dans le fil en question
, tu peux en discuter là.
pascal
Publié le: Mar 20 Oct 2009, 17:26
Sujet du message:
Je cite:
Début 2009, un ancien patron de Greenpeace au Royaume-Uni allait plus loin, en annonçant sa "conversion" au nucléaire. Stephen Tindale
jugeait que le nucléaire est une énergie de transition, en attendant que d'autres prennent le relais. Il rejoint l'environnementaliste James Lovelock ou Patrick Moore, un des fondateurs de Greenpeace, qui soulignent
que l'urgence est de sauver la planète du réchauffement climatique.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/10/20/le-retour-en-grace-du-nucleaire-passe-d-abord-par-l-allongement-de-la-duree-de-vie-des-centrales_1256279_3244.html#ens_id=1253535
************
Je te cite:
Kristo
Quant aux gaz à effet de serre, le nucléaire en produit aussi !
cf Nucléaire et effet de serre
Une question dejà soulevée dans ton lien:
ESt il objectif
d'ajouter le fioul au nucléaire dans ton graffe concernant les rejets de GES ?
Kristo
Publié le: Mar 20 Oct 2009, 12:18
Sujet du message:
pascal a écrit:
Si nous n'agisssons pas en priorité sur les GES, dans un siècle, sans doute moin, il y aura très certainement très peu voir pas du tout (c'est possible) d'écologistes anti-nucléaires pour constater les conséquences éventuelles des déchets fortements radioactifs !
Et si nous continuons avec le nucléaire, c'est maintenant qu'on risque d'y passer !
Un petit avion sur la Hague, c'est 80 fois Tchernobyl : l'Europe inhabitable.
cf
Sécurité des centrales nucléaires en cas d'attaque
Et s'il y a une guerre, même locale, avec utilisation d'une petite partie des 20000 bombes de l'arsenal actuel, c'est l'hiver nucléaire : plus rien à manger sur toute la planète pendant quelques années.
Quant aux gaz à effet de serre, le nucléaire en produit aussi !
cf
Nucléaire et effet de serre
Il faut sortir du nucléaire ET baisser nos émissions de GES
Pour cela il faut baisser notre consommation d'énergie et passer massivement aux énergies renouvelables.
pascal a écrit:
Il est vrai qu'avec la réduction souhaitée des GES,
l'effort à fournir est individuel
, sur nos modes de vies de pays riches. C'est nettement plus contrainiant qu'aller manifester par exemple contre le transport de matières radioactives !
Mais on fait les deux, mon pote, on fait les deux... ce n'est pas incompatible
pascal a écrit:
Les membres du GIEC ne s'y sont pas trompés ! Le recours à l'énergie nucléaire est un problème, mais il ne le sera plus dans peu de temps à l'échelle géologique si nous continions à vivre sans rien changer de nos habitudes de consommateurs égoistes.
Le GIEC ne promeut pas le nucléaire...
Faut pas confondre avec l'AIEA
pascal a écrit:
(...)
PS: Les Emirats arabes unis producteurs de pétrole, viennent de passer commande pour une centrale...nucléaire !
Etonnant non ? Celà signifie t-il qu'ils préparent à échéance de moin d'une décénnie une baisse massive de leur production pétrolière ?
Bien sûr, ils atteignent le pic de production.
cf
http://www.wolfatthedoor.org.uk/francais
pascal a écrit:
http://www.challenges.fr/actualites/monde/20080623.CHA3211/bientot_une_centrale_nucleaire_aux_emirats_arabes_unis.html
Autre question, si le solaire est si avantageux, surtout dans ces régions, pourquoi n'ont ils pas choisis cette option ? Le lobbying nucléaire n'est pas recevable avec ces pays. Ils nous tiennent pas les c... (Je prends un peu d'avance sur les réponses éventuelles
Bien sûr, ils ont des raisons de s'équiper en nucléaire !
D'autant que c'est encouragé par l'AIEA et les VRP comme notre omniprésident.
La prolifération, c'est pas leur problème...
pascal a écrit:
Je me demande aussi pourquoi aucun journaliste ne s'intérroge sur cette commande pour le moin étonnante ?
Ah ça, faut lire les bons journaux, il y en a pas des masses...
pascal
Publié le: Mar 20 Oct 2009, 10:54
Sujet du message:
Entre la peste et le choléra, peu être!
Un bémol quand même, une notion oubliée parfois par certains (es),
le temps
!
Si nous n'agisssons pas en priorité sur les GES, dans un siècle, sans doute moin, il y aura très certainement très peu voir pas du tout (c'est possible) d'écologistes anti-nucléaires pour constater les conséquences éventuelles des déchets fortements radioactifs !
Il est vrai qu'avec la réduction souhaitée des GES,
l'effort à fournir est individuel
, sur nos modes de vies de pays riches. C'est nettement plus contrainiant qu'aller manifester par exemple contre le transport de matières radioactives !
Les membres du GIEC ne s'y sont pas trompés ! Le recours à l'énergie nucléaire est un problème, mais il ne le sera plus dans peu de temps à l'échelle géologique si nous continions à vivre sans rien changer de nos habitudes de consommateurs égoistes.
Un livre à conseiller:
Présentation de l'éditeur
Le krach écologique aura lieu en 2030 ! Le front climatique, le front énergétique, le front de la croissance et le front démographique vont se télescoper exactement à la même date. Le changement climatique est une dérive sans retour. Qui en est le premier responsable ? Notre consommation d'énergies fossiles, dont le pétrole, qui provoque l'émission de gaz à effet de serre. Geneviève Ferone pose dans cet essai clair et tranché une série de questions économiquement incorrectes. Comment nous orienter au plus vite vers des énergies propres et renouvelables ? Aurons-nous le temps de les financer et les développer à une échelle industrielle pour couvrir les besoins en énergie de 7 milliards de personnes en 2030 ? Faut-il généraliser la taxe carbone? Comment faire basculer des géants économiques tels que l'Inde et la Chine, dont les intérêts sont divergents des nôtres, vers une nouvelle gouvernance ? Faut-il attendre une quelconque aide de la décroissance ? La foi dans le progrès technologique nous sauvera-t-elle ?
http://www.amazon.fr/2030-krach-%C3%A9cologique-Genevi%C3%A8ve-F%C3%A9rone/dp/2246720613/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1256032672&sr=8-1
PS: Les Emirats arabes unis producteurs de pétrole, viennent de passer commande pour une centrale...nucléaire !
Etonnant non ? Celà signifie t-il qu'ils préparent à échéance de moin d'une décénnie une baisse massive de leur production pétrolière ?
http://www.challenges.fr/actualites/monde/20080623.CHA3211/bientot_une_centrale_nucleaire_aux_emirats_arabes_unis.html
Autre question, si le solaire est si avantageux, surtout dans ces régions, pourquoi n'ont ils pas choisis cette option ? Le lobbying nucléaire n'est pas recevable avec ces pays. Ils nous tiennent pas les c... (Je prends un peu d'avance sur les réponses éventuelles
Je me demande aussi pourquoi aucun journaliste ne s'intérroge sur cette commande pour le moin étonnante ?
Allez va, encore un petit lien vers une conférence fort instructive et fort...désagérable:
http://storage02.brainsonic.com/customers2/entrecom/20080227_Spie/session_1_fr_new/files/index.html
Kristo
Publié le: Lun 19 Oct 2009, 23:14
Sujet du message: Re: L' Allemagne renonce à sortir du nucléaire
Votre titre "L'Allemagne renonce à sortir du nucléaire" est largement exagéré. Même
le Figaro
ne le dit pas.
pascal a écrit:
Pour la CDU et le FDP, si l'Allemagne abandonnait prématurément l'énergie atomique, elle serait contrainte de compenser en augmentant le rendement des centrales électriques alimentées au fuel, au gaz et au charbon à fortes émissions de CO2.
C'est choisir entre la peste et le cholera...
pascal a écrit:
Pour dissiper les craintes sur un maintien définitif de l'atome, Merkel affirme que la prolongation du nucléaire est une mesure transitoire servant de pont jusqu'à la mise au point d'alternatives crédibles.
(...) aucune nouvelle centrale ne sera construite, contrairement à ce que souhaitait le FDP.
On aimerait que ce soit le cas en France...
Mais ceci dit, la construction des EPR est tellement dans la panade (des années de retards et des milliards de pénalités)...
Bon, voilà un autre article :
Le Monde - 15 octobre 2009 - Marie de Vergès
Face à une opinion hostile au nucléaire en Allemagne, Mme Merkel reste prudente
Les grands groupes énergétiques allemands comme E.ON et RWE n'ont qu'un sujet en tête depuis les élections législatives du 27 septembre : le nucléaire. Chrétiens-démocrates (CDU) comme libéraux (FDP), les deux partis vainqueurs du scrutin, n'ont jamais caché leur intention de revenir sur l'accord de sortie, actuellement en vigueur, qui liait le Parti social-démocrate (SPD) et les Verts, puis la CDU et le SPD.
Le nouveau gouvernement de centre droit devrait donc décider de prolonger la durée d'exploitation des centrales. Un document de travail issu des négociations de coalition, et cité par la presse allemande, présente le nucléaire comme une "technologie de transition" indispensable en attendant un développement plus massif des énergies renouvelables (éolien, solaire...). Il reste à en déterminer les modalités. Quelles centrales seront prolongées ? Pour combien de temps et selon quels critères ? Jusqu'à présent, le flou demeure. De fait, rien n'est simple quand il est question de l'atome en Allemagne, où le sentiment antinucléaire reste très ancré.
Abandon d'ici à 2021
Certaines rumeurs laissent entendre qu'Angela Merkel hésiterait à se prononcer avant les régionales en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest), en mai 2010. La chancelière redoute de compromettre une victoire de la CDU dans ce Land, le plus peuplé d'Allemagne. "Cela pourrait bien durer jusqu'à l'été prochain avant qu'il y ait vraiment un accord", a regretté récemment Wulf Bernotat, patron du géant allemand de l'énergie E.ON.
Le secteur s'impatiente : selon le calendrier qui prévoit un abandon du nucléaire d'ici à 2021, sept des dix-sept réacteurs encore en activité sont censés fermer au cours de la prochaine législature, dont deux dès 2010. "Les centrales nucléaires nous permettent d'économiser chaque année 150 millions de tonnes de CO2", martèle Jürgen Grossmann, PDG de RWE, le deuxième groupe énergétique allemand.
Sans oublier que l'atome fournit presque un quart de l'électricité outre-Rhin (contre 15 % pour les énergies vertes). Dans une étude publiée en 2008, l'Agence allemande de l'énergie (DENA) pointait le risque d'une pénurie d'électricité d'ici à 2020 si l'Allemagne confirmait sa sortie du nucléaire.
Mais les sondages sont clairs : une majorité d'Allemands reste favorable au maintien de l'accord négocié en 2002 par l'ancienne coalition SPD-Verts. La panne intervenue cet été dans la centrale de Krümmel (nord), exploitée par Vattenfall, a replacé le débat au coeur de la campagne électorale. Début septembre, la manifestation antinucléaire la plus importante depuis des décennies a réuni 50 000 personnes à Berlin.
Consciente de la charge explosive du dossier, la nouvelle coalition ne manquera pas d'insister sur l'aspect "sûreté". La décision de prolonger les réacteurs devrait être prise au cas par cas, après un bilan complet. En outre, un point met tout le monde d'accord, même parmi les pro-nucléaires les plus affirmés : il n'est pas question d'envisager la construction de nouvelles centrales. "Ce serait totalement kamikaze de la part du gouvernement, vu l'état de l'opinion sur le sujet", estime Claudia Kemfert, experte des questions d'énergie à l'Institut d'économie de Berlin. Pour couper court aux spéculations, Mme Merkel l'a rappelé très clairement peu avant les élections.
"La vraie question est maintenant de savoir à quoi seront attribués les profits additionnels tirés de la prolongation de l'activité des centrales", poursuit Mme Kemfert. Le gouvernement réfléchit à une stratégie de donnant-donnant. "Il n'y aura pas de chèque en blanc", a prévenu le conservateur Markus Söder, qui pourrait devenir ministre de l'environnement. Les électriciens seraient ainsi tenus de verser une partie des bénéfices dans un fonds servant à financer le développement des énergies renouvelables ou une baisse des prix de l'électricité.
Pour coordonner le processus, le gouvernement pourrait décider de créer un ministère de l'énergie, comme le réclame la fédération du secteur (BDEW). Actuellement, ministères de l'économie et de l'environnement se partagent les compétences sur le dossier nucléaire.
pascal
Publié le: Lun 19 Oct 2009, 17:16
Sujet du message: L'Allemagne renonce à sortir du nucléaire [?]
Après la Belgique, voilà l'Allemagne:
Le Figaro - 16/10/2009 - Patrick Saint-Paul
Berlin reporte l'abandon du nucléaire civil
La bataille sur le nucléaire civil entre le futur gouvernement et l'opposition est amorcée. La chancelière conservatrice, Angela Merkel (CDU), et ses partenaires libéraux du FDP au sein de la coalition qui dirigera l'Allemagne à partir du mois prochain sont tombés d'accord pour faire voler en éclats le consensus en vigueur sur l'abandon de l'énergie atomique, programmée en 2020. La CDU et le FDP, entrés dans la phase finale des négociations pour leur contrat de gouvernement, ont adopté le principe d'une prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires existantes.
En 2000, la coalition dirigée par Gerhard Schröder, associant les sociaux-démocrates aux Verts, avait décidé la fermeture progressive des 17 centrales nucléaires allemandes à partir de 2010 et un abandon définitif de l'atome civil en 2020. Saluée par l'opinion, la mesure était censée favoriser le développement des énergies renouvelables. Soucieuse de soigner son profil de « chancelière écolo », Merkel avait soutenu dans un premier temps cette initiative. Avant de réviser son jugement en 2006.
Pendant la campagne électorale, Merkel a expliqué que les conditions économiques ne permettraient pas l'abandon du nucléaire en 2020 comme prévu. Elle estime que les énergies alternatives - solaire, éolien, biomasse - ne seront pas encore suffisamment productives ni assez rentables à cette échéance. En 2008, le nucléaire continuait de fournir à l'Allemagne plus de 25 % de ses besoins en électricité. En dépit des investissements très dynamiques, les énergies renouvelables n'en couvraient que 7,1 %.
Mesure transitoire
Pour la CDU et le FDP, si l'Allemagne abandonnait prématurément l'énergie atomique,
elle serait contrainte de compenser en augmentant le rendement des centrales électriques alimentées au fuel, au gaz et au charbon à fortes émissions de CO2. Elle serait alors incapable de tenir ses engagements sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre.
La coalition s'est donc entendue pour prolonger la durée de vie des centrales existantes. La mesure est très impopulaire et l'accord n'en précise pas les contours, qui ne devraient pas être entièrement dévoilés avant les élections régionales de Rhénanie du Nord-Westphalie, en mai. La CDU espère ainsi préserver ses chances de conserver le contrôle de cette région cruciale.
Les experts de la CDU et du FDP divergent sur la durée de la prolongation : dix ou vingt ans ? Mais aussi sur le pourcentage des bénéfices dégagés par les entreprises concernées qui devra être ponctionné pour financer le développement des énergies renouvelables. Pour dissiper les craintes sur un maintien définitif de l'atome, Merkel affirme que la prolongation du nucléaire est une mesure transitoire servant de pont jusqu'à la mise au point d'alternatives crédibles.
Des doutes sur la sécurité
Certains experts affirment qu'une prolongation de dix ans permettra aux entreprises fournissant de l'énergie nucléaire de dégager 40 milliards d'euros de bénéfices supplémentaires. D'autres évaluent les bénéfices à 20 milliards en raison des investissements très lourds pour garantir la sécurité de leurs centrales. Deux principes sont acquis : seules les centrales les plus sûres seront maintenues et aucune nouvelle centrale ne sera construite, contrairement à ce que souhaitait le FDP.
Les sociaux-démocrates du SPD et les Verts accusent le futur gouvernement d'être à la solde du lobby du nucléaire. Ils affirment qu'une politique de développement plus dynamique des énergies alternatives aurait permis l'abandon du nucléaire en 2020. L'actuel ministre social-démocrate de l'Écologie, Sigmar Gabriel, qui devrait devenir en novembre le nouveau chef du SPD, a mené une campagne très agressive. Véritable pitbull antiatomique, Gabriel a exhumé des documents faisant peser de sérieux doutes sur la sécurité du site de Gorleben, lieu de stockage définitif des déchets, où des fuites ont été décelées. À cela, s'ajoutaient les incidents de la centrale de Krümmel. La prolongation du nucléaire lui offrira une chance de ressouder les rangs d'une opposition divisée et démobilisée.
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